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Le Point, le 05/06/2021
Par Guillaume Perrier
ÉPISODE 4.
Le pays de la côte nord de l’Amérique du Sud est devenu le nouveau terrain de jeu de la mafia turque pour le trafic de drogue.
Depuis un mois, la Turquie est tenue en haleine par les vidéos du parrain de la mafia Sedat Peker. Corruption, meurtres, trafics de drogue et petits secrets d’État… Ses accusations mettent en lumière les relations incestueuses entre la coalition islamo-nationaliste au pouvoir et le crime organisé.
Que faisait Erkan Yildirim à Caracas le 4 décembre dernier ? Le fils de l’ex-Premier ministre Binali Yildirim, un richissime armateur de 40 ans, à la tête d’une flotte d’une trentaine de navires et d’une vingtaine de compagnies de transports maritimes nichées dans des paradis fiscaux, a bien du mal à le justifier. Dans l’une de ses vidéos, le parrain de la mafia, Sedat Peker, accuse cet homme de s’être rendu à plusieurs reprises au Venezuela ces derniers mois pour y mettre en place une nouvelle route de la cocaïne entre l’Amérique latine, l’Europe et le Moyen-Orient. « La cocaïne venait initialement de Colombie. Mais 4,9 tonnes ont été saisies le 9 juin, l’an dernier [à bord d’un navire qui faisait route vers la Turquie, NDLR]. Après cela, qui est allé au Venezuela pour établir un nouveau QG ? Erkan Yildirim ! » Depuis le port de la Guardia, le principal du pays, les porte-conteneurs doivent faire une escale de contrôle en République dominicaine. Mais pas les cargos vraquiers qui, eux, peuvent se rendre directement en Turquie, affirme Peker. « Une fois la cocaïne arrivée en Turquie, des yachts de 30-35 mètres, capables de transporter une à deux tonnes, vont la distribuer. C’est spécialement le cas au port de Lattaquié, en Syrie », précise le truand. Ce port est sous contrôle des proches de Bachar el-Assad.
En décembre, Erkan Yildirim, qui n’a aucune fonction officielle, accompagnait une délégation du groupe d’amitié parlementaire turco-vénézuélien. Selon Peker, il serait revenu à Caracas quatre jours en janvier, puis encore en février. Binali Yildirim, fidèle parmi les fidèles du président Erdogan qu’il soutient depuis plus de trente ans, a affirmé que son fils était venu « distribuer des masques et des kits d’hygiène pour lutter contre la pandémie de Covid-19 ». Aucune trace de cette cargaison n’a pourtant été retrouvée. Le président du groupe parlementaire, le député de l’AKP (Parti de la justice et du développement) Serkan Bayram, a volé à son secours. « Nous avions aussi apporté des bonbons aux amandes et des baklavas. Faut-il aussi le spécifier ? » Précisons tout de même que Serkan Bayram n’est autre que l’ancien avocat de Binali Yildirim.
La Turquie, nouveau carrefour de la cocaïne ?
Ce regain d’intérêt du pouvoir turc pour le Venezuela ferait suite, selon Peker, à l’arraisonnement par la Colombie, en juin 2020, d’un navire chargé de près de cinq tonnes de cocaïne, en route pour Izmir. En mai de cette année, c’est en Équateur qu’un autre chargement de drogue a été découvert, dans des caisses de bananes destinées au port turc de Mersin. Le terminal de Puerto Bolivar, où a été saisie la marchandise, est géré par une compagnie turque Yilport, qui a obtenu un contrat de cinquante ans, à la suite d’une visite du président Recep Tayyip Erdogan en février 2016. La direction de Yilport a nié tout lien avec les trafiquants. Yilport gère d’autres plateformes de transports maritimes dans la région, comme le port de Paita au Pérou, autre point de transit majeur pour le trafic de cocaïne. Une demi-tonne de drogue a également été saisie en août dernier en provenance du Brésil, dans le port turc de Dilovasi, toujours opéré par Yilport. La présence des entreprises turques en Amérique latine s’est considérablement renforcée ces dernières années, les échanges commerciaux sont en pleine croissance et les trafics illicites aussi. Au point que la Turquie serait devenue un nouveau carrefour de la cocaïne, selon nombre d’observateurs, y compris pour une étude récente des Nations unies.
Entre l’islamiste Erdogan et le bolivarien Nicolas Maduro, une improbable alliance s’est nouée ces dernières années. Un pacte fondé sur un rejet commun de l’ordre occidental et des sanctions américaines. Depuis 2017, la Turquie et le Venezuela ont signé de nombreux accords commerciaux et stratégiques, dans l’énergie, les mines, l’agriculture, le tourisme… Le régime de Maduro vend les matières premières : bois, métaux et même des tonnes de ferraille, envoyés par cargos vers la Turquie. Ankara construit à Caracas une grande mosquée, des milliers de logements collectifs, des routes… Malgré le Covid-19 et le confinement dans les deux pays, les avions de la compagnie Turkish Airlines n’ont jamais cessé de voler entre Istanbul et Caracas. La semaine dernière, la fréquence est même passée de trois à cinq par semaine. Ces vols ont été soupçonnés de transporter secrètement de l’or, malgré les sanctions internationales. En 2018, le Venezuela a exporté vers la Turquie pas moins de 23 tonnes d’or, pour un montant total avoisinant les 900 millions d’euros. Mais, désormais, avec les accusations de Sedat Peker, les relations entre Ankara et Caracas sentent aussi la poudre.
Retrouvez nos précédents épisodes :
– Quand la Turquie fournissait des armes à Al-Qaïda en Syrie
– Les révélations du parrain de la mafia turque
– Le parrain de la mafia qui tient la Turquie en haleine
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