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Le Point, le 11/03/2021
Par Guillaume Perrier
LETTRE TURQUE
Le président Erdogan n’aime pas aborder le sujet des violences faites aux femmes. Pourtant, les chiffres sont accablants en Turquie.
Manifestation à Istanbul, dans le quartier de Beyoglu, pour la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2021.© MEHMET ESER / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
6 732. C’est, depuis 2002, le nombre de femmes qui ont été assassinées en Turquie par leur mari, fiancé, petit ami, ex ou prétendant. Soit plus d’une par jour. Ce décompte macabre a été effectué par le député de l’opposition et ancien avocat défenseur des droits de l’homme Sezgin Tanrikulu, auteur d’un rapport parlementaire remis le 8 mars, pour la Journée internationale des droits des femmes. Le fléau des violences faites aux femmes est global, mais, en Turquie, les meurtres de femmes assassinées parce qu’elles refusaient de se soumettre défraient régulièrement la chronique et provoquent un vif débat depuis de nombreuses années. Plus d’un tiers d’entre elles a déjà subi des violences domestiques.
La veille du 8 mars encore, le grand public s’est ému du sort d’une femme, lynchée à coups de pied par son ex-mari, en pleine rue, sous les yeux de sa fille de 5 ans et des caméras de vidéosurveillance. Ou de celui de Hanim Pinarli, 92 ans, violée et tuée par son voisin de 23 ans. Rien ne semble pouvoir enrayer cette hécatombe. Selon la campagne menée par des organisations féministes turques et intitulée « Nous arrêterons les féminicides », le nombre de meurtres de femmes s’est envolé au cours de la décennie écoulée. Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le 9 mars, Journée de la masculinité toxique, a ironisé une activiste sur les réseaux sociaux.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette épidémie de violences. La première est une forme de résistance, chez les hommes, à un long processus d’émancipation des Turques, hérité de la période d’occidentalisation kémaliste et qui s’intensifie avec l’urbanisation et l’abandon des traditions patriarcales. En Turquie, les femmes ont obtenu le droit de vote dès 1934, avant leurs congénères de nombreux pays européens. Elles ont eu, assez tôt, accès au marché du travail, aux postes à responsabilité, dans le privé comme dans le public, à tous les échelons de la fonction publique et à la scène politique. Une autre raison, pointée par les organisations féministes, serait à chercher dans la trop grande tolérance des autorités vis-à -vis des violences envers les femmes et au conservatisme social imposé par la coalition islamo-nationaliste au pouvoir. Souvent, les suspects sont relâchés après une enquête bâclée. Les femmes qui dénoncent des violences sont abandonnées à leur sort. Les foyers d’accueil sont trop peu nombreux, souligne Sezgin Tanrikulu. Et la volonté politique d’y remédier fait défaut.
« Une femme accomplie est d’abord une mère. »
Recep Tayyip ErdoÄŸan
Pour empêcher de nouvelles vagues d’assassinats, plusieurs milliers de femmes se sont rassemblées à Istanbul, dès le 6 mars, pour réclamer « la pleine application par les autorités de la convention du Conseil de l’Europe pour prévenir et combattre la violence contre les femmes ». Une convention d’Istanbul que le président Recep Tayyip Erdogan a désapprouvée. La grande marche nocturne féministe traditionnellement organisée près de la place Taksim à Istanbul pour célébrer le 8 mars avait été avancée, à cause de la pandémie de Covid-19. Mais les autorités ont tout fait pour la contrecarrer. « Nous ne baisserons pas les yeux », hurlaient quelques centaines de jeunes femmes lundi, bravant les interdictions et faisant face à un impressionnant dispositif policier. Toutes les rues du quartier étaient barricadées et les policiers étaient plus nombreux que les manifestantes. Cela n’a pas empêché une marée violette de se répandre aux abords de la grande esplanade.
Ce 8 mars, Erdogan a promis la prochaine création d’une commission parlementaire dédiée à cette question des violences faites aux femmes. Mais il n’a guère convaincu celles qui étaient dans la rue, ce jour-là , pour manifester. « Nous entendons que certains demandent aux jeunes filles de quitter le foyer de leur père. Nous allons régler le problème des violences, mais la vraie menace, c’est cette mentalité qui s’enracine », a-t-il déclaré. Pour lui qui réclame que chaque femme fasse au moins trois enfants, le noyau familial reste le remède et l’horizon pour toutes les Turques. « Une femme accomplie est d’abord une mère », répète-t-il. C’est aussi l’avis de sa députée Hulya Atçi Nergis, pour qui « le problème des féminicides est exagéré par les médias, qui créent une fausse perception ». Pour elle « le nombre d’hommes assassinés est plus élevé que celui des femmes »… Le très médiatique imam de la mosquée de Sainte-Sophie, fraîchement reconvertie en un lieu de culte musulman, Mehmet Boynukalin, s’est lui aussi fendu d’un communiqué, le 8 mars, pour expliquer que la dénonciation des féminicides était l’Å“uvre de « la propagande des médias qui cherchent à monter les femmes contre les hommes ».
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