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Le Monde, le 07/03/2016
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Considéré il y a peu de temps encore comme le seul politicien susceptible de faire de l’ombre au numéro un turc, Recep Tayyip Erdogan, le responsable kurde Selahattin Demirtas, 42 ans, qui semblait alors avoir pris ses distances avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie), est aujourd’hui menacé de poursuites judiciaires qui pourraient le mener en prison.
Voici des mois que le gouvernement islamo-conservateur réclame la levée de son immunité parlementaire et celle de quatre autres députés de son Parti démocratique des peuples (HDP, gauche, prokurde), qui est la troisième force politique au Parlement avec 59 députés sur 550. Ils sont accusés de faire le jeu du PKK, dont les combattants sont repartis en guerre contre l’Etat turc depuis l’échec des pourparlers de paix en 2015.
Vendredi 4 mars, le ministère de la justice a demandé aux services du premier ministre que les principales figures du HDP – Selahattin Demirtas, Figen Yüksekdag, Selma Irmak, Sirri Süreyya Önder, Ertugrul Kürkçü – soient privées de leur immunité et poursuivies en justice pour avoir soutenu l’idée d’une autonomie pour les régions kurdes, où les hostilités sont reparties de plus belle depuis la rupture d’une trêve que le PKK et l’armée turque observaient depuis deux ans.
« Vengeance »
« Si notre immunité parlementaire est levée, il faudra lever aussi celle des députés soupçonnés d’avoir trempé dans des affaires de corruption, ce qui est le cas au sein du groupe parlementaire de l’AKP [le Parti de la justice et du développement, au pouvoir depuis 2002 – . Notre groupe ne connaît pas ce genre d’affaires « , a expliqué Selahattin Demirtas, dimanche 6 mars, alors qu’il recevait les correspondants de la presse étrangère dans un grand hôtel d’Istanbul.
Pour lui, ces poursuites ne sont qu’une  » vengeance  » du numéro un, Recep Tayyip Erdogan.  » Il n’a pas digéré le bon score de notre parti aux législatives de juin – 13 % des voix – . Il cherche à nous punir.  » Mais quand bien même le Parlement en viendrait à se prononcer favorablement,  » la mise en Å“uvre de la décision pourrait prendre plusieurs années « .
Une affaire embarrasse autrement plus M. Demirtas. Le 23 février, une députée de son groupe, Tugba Hezer, est allée présenter des condoléances publiques à la famille d’Abdulbaki Sömer, l’auteur de l’attentat à la voiture piégée qui a causé la mort de 29 personnes à Ankara, le 17 février. La levée de son immunité parlementaire a également été demandée. Son geste a suscité la réprobation de larges pans de l’opinion publique, y compris parmi les représentants de la gauche prokurde qui ont donné leurs votes au HDP le 7 juin 2015, puis le 1er novembre, lors de la répétition des législatives.
 » Ces condoléances n’étaient pas une décision du parti, – Tugba Hezer – connaissait la famille, c’est pour cela qu’elle l’a fait. Elle aurait dû réfléchir à la sensibilité de l’opinion publique, mais elle s’est laissée guider par ses sentiments personnels « , justifie M. Demirtas. L’hommage de la députée au kamikaze illustre l’ambiguïté qui prévaut au sein du parti kurde, perçu plus que jamais comme inféodé au PKK. Selahattin Demirtas dément :  » Nous n’avons aucun lien avec le PKK. Nous sommes un parti pacifique et légal, le PKK est une organisation armée active au Moyen-Orient.  »
Il y a un an, cet avocat modeste d’origine kurde était vu comme l’étoile montante de la scène politique turque. C’est sous son impulsion que le HDP a fait son entrée au Parlement, du jamais-vu depuis les débuts de la République en 1923. Débarrassé de son étiquette ethnique, le HDP avait élargi sa base (aux femmes, aux minorités, aux écologistes) et il était apparu alors comme la seule formation à visage européen de l’échiquier politique. Un nouveau courant avait émergé, une sorte de troisième voie, ni islamiste ni kémaliste.
Champs de bataille
La guerre en Syrie a tout chamboulé. Grâce à l’expérience acquise à Kobané, la grande ville du nord de la Syrie reprise aux djihadistes de l’organisation Etat islamique par des combattants kurdes en janvier 2015, le PKK a choisi d’implanter la guérilla urbaine au cÅ“ur des quartiers centraux de plusieurs villes du sud-est de la Turquie (Diyarbakir, Cizre, Silvan, Silopi), transformés en champs de bataille entre les forces turques et les rebelles kurdes armés. Dès le début du soulèvement, Selahattin Demirtas a multiplié les messages de soutien aux rebelles, incitant la population à appuyer leurs  » actions honorifiques « .
En approuvant la nouvelle tactique du PKK, peu soutenue par les populations locales à en juger par le piètre succès remporté par son appel à manifester le 2 mars à Diyarbakir, il a compromis l’idée d’un HDP indépendant, redonnant au parti sa vocation ethno-politique de porte-voix du PKK. Alors que l’organisation renoue avec la violence aveugle, ayant de plus en plus recours aux attentats-suicides, le HDP, qui peine à condamner ces actes, perd en légitimité. Dans les régions du Sud-Est, la déception est perceptible. » Nous n’avons pas voté pour la reprise de la guerre « , assurent les Kurdes qui ont donné leur voix au Parti démocratique des peuples.
 » Leur critique est justifiée. Ils éprouvent du mécontentement envers nous, mais ils en veulent aussi au gouvernement pour sa politique. Le peuple kurde considère que la responsabilité de la situation actuelle revient à l’AKP « , assure M. Demirtas.
Un jour ou l’autre,  » il faudra bien revenir aux négociations « , concède-t-il. Difficile toutefois  » de s’asseoir à la table avec Recep Tayyip Erdogan pour parler de démocratie. Il ne veut pas de la démocratie ni même d’un régime présidentiel, tout ce qu’il veut, c’est imposer sa dictature « .
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