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Le Monde – 22/10/2014
La résistance inouïe des Kurdes syriens à Kobané, gravant le nom de cette ville à la suite de ceux de Stalingrad ou Varsovie, confirme la permissivité et la compatibilité de l’islamisme « modéré » turc avec l’islamisme totalisant de « l’Etat islamique ».
La passivité des chars turcs sur les collines dominant Kobané est-elle vraiment dirigée contre les Kurdes syriens du PYD qui ne représentent aucun risque imminent pour la Turquie ? Ce sont ceux qui ont été jusqu’en Irak sauver yezidis et chrétiens sur le mont Sinjar. Le ressort réel de la passivité turque est la désignation par le président turc M. Erdogan de son véritable adversaire : les laïcs kurdes et arabes. Il souhaite abattre Bachar Al-Assad et le régime syrien pour installer les Frères Musulmans au pouvoir. Sa causalité est intime et ancienne : pour la confrérie des Frères musulmans, plus que contre juifs et chrétiens, la haine atavique vouée aux « hérésies » est dirigée contre l’alaouisme. Celui-ci repose sur la croyance ancrée dans un certain islam historique en la proéminence d’Ali, suprême crime d’apostasie.
De plus, la pratique religieuse des alaouites est minimaliste et libérale, s’opposant à la charia. Elle célèbre certaines fêtes chrétiennes. En conséquence, les alaouites sont en tête de liste des communautés « impies » à exterminer. Au XIIe siècle déjà , le penseur Abu Hamid Al Ghazali décréta que « c’était un devoir de les tuer ». Deux siècles plus tard, le juriste de l’école religieuse hanbalite, Ibn Taymiyya, les décrivit comme « plus mécréants que les juifs et les chrétiens : c’est un grand acte de piété que de les tuer ». Tous deux sont à l’origine de la docte wahhabite. Certains rebelles syriens revendiquaient leur guerre comme orientée contre « l’hérésie alaouite » bien avant l’émergence de l’Etat islamique.
FRONT COMMUN CONTRE LE DJIHADISME
L’islamologue Rachid Benzine note que le rêve de la restauration du califat a continué à habiter de nombreux esprits depuis son abolition par Atatürk en 1924, à commencer par ceux de la confrérie des Frères musulmans et maintenant ceux de l’AKP turque qui prétend restaurer l’empire ottoman. Lorsque le Frère musulman Erdogan proclame l’objectif de « faire tomber Bachar Al-Assad », ce sont les communautés alévis turques et alaouites arabes en tant que telles qui sont visées.
La guerre en Syrie touche toutes les communautés. Le 1er octobre dernier, dans le quartier d’Akrama à Homs, un attentat suicide a eu lieu devant l’école élémentaire Makhzoumi : 48 écoliers, majoritairement alaouites y ont perdu la vie, la plupart de moins de 12 ans ! Pourquoi oublier que parmi les victimes de la guerre il y a autant d’opposants que de partisans du régime syrien ? Comment douter que les autres « hérésies » seraient concernées et que l’effondrement de ce qui reste de l’Etat syrien ne déboucherait sur un chaos à la libyenne ?
La fuite des minorités chrétienne, chiite, ismaelienne entraînerait le Liban dont la république survit dans la plus grande précarité politique. Cela en serait fini d’une présence chrétienne significative au Levant !
Il est encore temps de faire front commun contre le djihadisme. A Kobané, les kurdes syriens, soutenus par des turcs kurdes et alévis, se battent pour toutes les minorités. Après l’endiguement du péril, et au-delà de la personne de Bachar Al-Assad, comme après le cessez- le feu à Gaza, le temps politique reviendra et devra être garanti par le Conseil de sécurité. Il y faudra la participation de tous les Etats de la région, avec un principe intangible : l’égalité dans la citoyenneté, la liberté de conscience et de culte et la garantie des droits des minorités religieuses et ethniques.
Ce n’est pas l’islam qui est en cause, l’islam est multiple. C’est l’obscurantisme et la manipulation génocidaire d’une religion.
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