Dilek Dündar, épouse de l’ancien rédacteur-en-chef du journal turc d’opposition Cumhuriyet, Can Dündar, a été empêchée de quitter la Turquie ce samedi pour rejoindre son mari en Allemagne. Le passeport de Mme Dündar lui a été confisqué à l’aéroport d’Istanbul.
Dilek et Can Dündar, ici reçus par le maire de Strasbourg Roland Ries, fin juin. Photo DNA – Christian Lutz-Sorg
A la mi-août, Can Dündar a démissionné de son poste de rédacteur-en-chef de Cumhuriyet, expliquant ne plus croire en la justice de son pays. En mai, le journaliste et documentariste avait été condamné à cinq ans et dix mois de prison pour « divulgation de secrets d’Etat » pour avoir publié des informations sur une livraison d’armes, en 2014, par les services secrets turcs à destination de groupes rebelles syriens.
Sa condamnation fait l’objet d’un appel suspensif. C’est pourquoi il avait été remis en liberté avec la possibilité de voyager à l’étranger.
Can Dündar vit actuellement à Berlin. Il est empêché de s’exprimer en Turquie mais l’hebdomadaire allemand Die Zeit lui ouvre ses colonnes pour une chronique politique.
En décembre 2015, la Ville de Strasbourg a décerné à Can Dündar sa médaille d’honneur, alors qu’il se trouvait en détention provisoire en Turquie. C’est son épouse qui avait réceptionné la médaille à l’hôtel de ville.
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