Comment apparaît l’obligation et le désir de s’ouvrir à l’Occident? Quels sont les phénomènes et les événements qui permettent de déceler, dès les années 1720, « une curiosité croissante pour l’Europe »?
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Que peuvent nous apprendre les épitaphes funéraires?
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Titulaire de la chaire internationale d’Histoire turque et ottomane au Collège de France, professeur à l’université Bogaziçi à Istanbul, Edhem Eldem s’attache aujourd’hui, dans le cadre de sa série consacrée à « L’Empire ottoman et la Turquie face à l’Occident », au « changement sensible du rapport de forces au XVIIIe siècle » :
« tandis que les Ottomans, depuis la fin du XVIIe siècle, commencent à perdre prise, leurs interlocuteurs occidentaux, eux, se font de plus en plus puissants et, souvent, arrogants. Il s’agit donc d’une situation nouvelle qui force les Ottomans à revoir leur politique envers un Occident de plus en plus envahissant et menaçant, mais aussi de plus en plus attrayant et tentant par ses succès« .
Edhem Eldem a notamment travaillé sur le commerce du Levant, la Banque ottomane, les dynamiques de l’occidentalisation, Istanbul au tournant du XXe siècle, l’orientalisme, la photographie, l’histoire de l’archéologie et des collections dans l’Empire ottoman et l’épigraphie funéraire.
Il revient ici sur l’analyse d’images, comme des sources alternatives, et sur l’évolution de l’épitaphe funéraire, pour comprendre comme la société ottomane se transforme et se modernise sans pour autant avoir à s’inspirer d’un modèle occidental.
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Alors, quels sont les chemins de la modernité? Comment les nouveautés circulent-elles et sont-elles reçues?
Et nous gagnons tout de suite l’amphithéâtre du Collège de France, le 19 janvier 2018 pour le cours d’Edhem Eldem, « L’Empire ottoman et la Turquie face à l’Occident » aujourd’hui « Curiosité et hésitations ».