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Le Monde, le 21/12/2018
Par Piotr Smolar
La priorité absolue pour les Israéliens consiste à consolider un large front pour s’opposer aux ambitions iraniennes dans la région.
Sauvegarder les apparences, dans l’adversité. Benyamin Nétanyahou s’y est consacré, jeudi 20 décembre, après la confirmation officielle du retrait militaire américain de Syrie. Cette décision, bien qu’esquissée sur le principe depuis des mois par Donald Trump, est un coup dur à la fois pour Israël et son premier ministre. Ce dernier a énormément misé sur sa connivence personnelle avec le président américain. Le retrait de Syrie est un revers majeur dans cette stratégie, ce que l’opposition n’a pas manqué de relever.
Deux victoires spectaculaires
Jusqu’à lors, Benyamin Nétanyahou avait obtenu deux victoires spectaculaires grâce à sa proximité avec Donald Trump. La première a été la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, en décembre 2017, puis le transfert symbolique de l’ambassade américaine.
La deuxième fut le retrait des Etats-Unis, début mai, de l’accord sur le nucléaire iranien, après que la Maison Blanche eut repris tous les éléments de langage de l’Etat hébreu. Depuis, les officiels israéliens ont tenté de convaincre leurs homologues américains de ne pas précipiter le retrait de Syrie. En vain.
Les Etats-Unis ne veulent pas être « le policier du Moyen-Orient », s’est justifié Donald Trump dans un Tweet. Or, la priorité absolue d’Israël consiste à consolider un large front, de Washington aux pays du Golfe, pour s’opposer aux ambitions iraniennes dans la région.
M. Nétanyahou s’est gardé de toute critique publique à l’égard de l’administration Trump, car la relation stratégique entre les deux pays ne doit pas être affaiblie. En référence à l’opération « Bouclier du Nord » à la frontière libanaise, consistant, depuis quinze jours, à neutraliser des tunnels d’attaque du Hezbollah, il a assuré, jeudi, que la détermination israélienne ne serait en rien atteinte par la décision américaine.
« Nous allons continuer à entreprendre des actions très fortes contre les tentatives iraniennes de s’implanter en Syrie, a dit M. Nétanyahou. Dans aucun de ces domaines, nous ne comptons diminuer nos efforts. Nous allons les intensifier, et je sais que nous le ferons avec le plein soutien et appui des Etats-Unis. »
« Maintenant, ils seront moins prudents »
Du point de vue opérationnel, les forces américaines n’ont pas aidé Israël dans ses raids contre le transfert d’armements lourds au Hezbollah ou l’implantation de forces iraniennes en Syrie.
En revanche, la présence même des 2 000 soldats américains constituait un moyen de dissuasion psychologique et militaire. Elle indiquait encore un peu la volonté de Washington de peser au Moyen-Orient, de défendre à la fois ses intérêts et ses alliés.
« Ces 2 000 soldats, ce n’est pas un nombre très significatif, souligne Eyal Zisser, professeur au département d’histoire africaine et moyen-orientale de l’université de Tel-Aviv. Mais ils inspiraient la peur chez les Syriens, les Iraniens et même les Russes, car cette présence signifiait quelque chose. Maintenant, ils seront moins prudents. »
Est évoquée, en coulisse, la possibilité d’une grande négociation entre Washington et Ankara
Directeur de l’Institut pour les études de sécurité nationale (INSS), l’ancien chef du renseignement militaire, Amos Yadlin, a expliqué, sur Twitter, qu’il n’y avait « pas de raison de paniquer ». Selon lui, Israël a toujours veillé, seul, à défendre ses lignes rouges sécuritaires.
Le rôle des Etats-Unis consiste d’abord à exercer une pression diplomatique sur l’Iran. Mais Amos Yadlin évoque aussi la possibilité, en coulisse, d’une grande négociation entre Washington et Ankara. Les Etats-Unis retireraient leur protection aux Kurdes, ouvrant la voie à une offensive turque. En revanche, les Turcs ne feraient plus l’acquisition des systèmes de défense russes S-400, leur préférant, pour 3,5 milliards de dollars (3,1 milliards d’euros), les Patriot américains.
L’accord « pourrait aussi comprendre un profil plus bas de la Turquie sur Khashoggi, et de possibles gestes sur Fethullah Gülen, le Némésis d’Erdogan aux Etats-Unis », souligne le directeur de l’INSS.
« Autoroute de la terreur »
L’une des inquiétudes israéliennes les plus vives, avec ce retrait annoncé, concerne la base d’Al-Tanf, dans le Sud syrien, à la frontière irakienne. Des opérations contre l’organisation Etat islamique (EI) y étaient déclenchées.
Mais la vocation première de cette base aux yeux de l’Etat hébreu consiste à empêcher la formation du corridor chiite jusqu’à la côte méditerranéenne, surnommé par certains « l’autoroute de la terreur ». Un corridor qui permettrait la libre circulation des combattants et des équipements militaires, à travers l’Irak et la Syrie, et jusqu’au Hezbollah libanais.
Lors d’une conférence de presse, Eli Ben Meir, ancien attaché militaire à l’ambassade de Washington, a reconnu que ce retrait américain « n’est pas le meilleur résultat dans la perspective israélienne, mais les Etats-Unis ont leurs propres intérêts légitimes ».
Selon cet ex-chef de la division de l’analyse du renseignement au sein des forces armées, la décision américaine « ne va pas dramatiquement influer sur la capacité d’action » d’Israël en Syrie.
« La clé est la Russie. On a des hauts et des bas avec elle, comme dans toute relation stratégique entre deux pays. Les choses s’améliorent maintenant après plusieurs mois problématiques, à la suite de l’avion abattu. »
Mécontentement russe et continuité américaine
Eli Ben Meir fait ainsi référence à l’avion de reconnaissance russe Il-20, transportant 15 personnes, abattu au large de la Syrie, le 18 septembre, par l’armée syrienne, qui répondait à un raid israélien. Cet accident avait provoqué un fort mécontentement russe à l’égard de l’Etat hébreu, et le déploiement par Moscou de systèmes de défense S-300.
Dans une tribune publiée jeudi par le quotidien Yediot Aharonot, Alon Pinkas, ancien diplomate israélien de haut niveau, essayait de développer une analyse lucide de la situation.
« Trump et Poutine ne travaillent pas pour Nétanyahou, malgré l’impression qu’essaie de produire ce dernier. »
L’article souligne la continuité dans la politique américaine, d’Obama à Trump, sur une direction : un retrait du Moyen-Orient.
L’auteur relève quatre facteurs décisifs : l’indépendance énergétique des Etats-Unis ; l’expérience et le lourd bilan des guerres en Afghanistan et en Irak ; la déception devant l’évolution du monde arabe ; enfin, le déplacement des priorités américaines vers l’Asie, en réponse à la montée en puissance de la Chine.
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