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La Croix 08/03/2015
Alexandre Billette (Ã Istanbul)
Le quotidien grécophone Apoyevmatini est l’un des plus anciens journaux de Turquie. Le déclin de la communauté grecque d’Istanbul menace son existence, malgré les campagnes de soutien.
Au petit matin, quatre hommes boivent le thé autour de presses antédiluviennes, dans un bâtiment gris de la rue Istiklal, le cœur commercial de la partie européenne d’Istanbul. Ils s’apprêtent à distribuer les 600 exemplaires fraîchement imprimés de ce qui était l’un des plus importants journaux d’Istanbul : Apoyevmatini ou « L’Après-midi », le quotidien de la communauté grecque.
L’avenir du journal, qui devrait fêter ses 90 ans en juillet, est sombre, à l’instar de celui des Grecs d’Istanbul, ces « Rums » de l’Empire chrétien d’Orient. Les Rums d’Istanbul, qui ont constitué jusqu’à 30 % de la population, étaient 160 000 au début du XXe siècle. Épargnée par les échanges de population qui ont envoyé 1 200 000 Grecs d’Asie Mineure vers la Grèce en 1923, la communauté s’est tarie par vagues successives, au gré des tensions et des pressions exercées par Ankara.
« Quand les Grecs vont mal, le journal va mal », explique Mihail Vasiliadis, rédacteur en chef du quotidien depuis 2002. Il tente aujourd’hui, avec l’aide de son fils journaliste, de maintenir Apoyevmatini en vie. « C’est la pire période de l’histoire du journal », reconnaît-il.
DE L’INTERNATIONAL À L’ULTRA-LOCAL
Lors de son lancement en 1925, le quotidien est publié sous le contrôle du gouvernement d’Ankara, qui voit d’un bon œil le lancement d’un journal grec si celui-ci reste déférent à l’égard du régime.
Le journal vend d’abord plus de 35 000 copies par jour, aux Grecs mais aussi aux Turcs expulsés de Grèce qui viennent de s’établir à Constantinople et qui, bien que turcophones, sont incapables de lire la graphie arabe utilisée à l’époque. Le quotidien est fabriqué l’après-midi, afin de laisser aux journalistes le temps de consulter les journaux du matin, et de publier ainsi des informations qui ne froissent pas les autorités…
Aujourd’hui, le quotidien survit grâce à l’énergie de Mihail Vasiliadis et de son fils Minas. « L’objectif est de faire en sorte qu’Apoyevmatini soit distribué dans toutes les maisons grecques d’Istanbul. Nous avons réussi notre défi : il s’agit du seul journal au monde à avoir un taux de pénétration de 100 % », sourit l’homme d’une soixantaine d’années.
« Nous voulons faire d’Apoyevmatini la mémoire vivante de la communauté », ajoute le fils, qui rédige le journal du lundi au vendredi. La « une » du quotidien reprend les informations locales et internationales, tandis que les pages intérieures annoncent aussi les événements qui touchent le petit milieu grec d’Istanbul – mariages, fêtes, décès…
CAMPAGNE DE SOUTIEN
Le père et le fils ont pensé mettre la clé sous la porte en 2011, faute de moyens, mais l’annonce de la disparition d’Apoyevmatini a suscité une vague de soutien. « Un chercheur turc aux Pays-Bas a lancé une campagne de souscription et près de 400 personnes se sont abonnées ! », s’étonne encore Mihail Vasiliadis. Dans la foulée, le gouvernement d’Ankara a donné près de 10 000 €, permettant au quotidien de connaître un répit.
Aujourd’hui, les quatre hommes qui distribuent le journal au sein de la communauté se partagent les recettes du journal vendu 0,20 €, tandis que Mihail Vasiliadis cherche des annonceurs pour boucler mensuellement le prix de l’impression.
L’installation à Istanbul d’un petit millier de Grecs fuyant leur pays en crise pour trouver du travail permettrait-elle de sauver le journal ? Minas Vasiliadis en doute : « Ils ne sont pas rum et s’intéressent peu à la vie de la communauté. Ils sont venus pour gagner de l’argent un an ou deux, puis repartent. »
Pour Minas Vasiliadis, il n’y a qu’une solution : « Le gouvernement turc devrait attribuer 13 000 permis de travail aux Rums partis en Grèce, afin de faire renaître cette communauté. » Un projet qui ne fait pas vraiment partie des priorités d’Ankara…
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