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Le Figaro, le 19/06/2019
Par Delphine Minoui
De notre correspondante à Istanbul.
Le parti redouble d’efforts pour récupérer le contrôle de la ville où l’élection du 31 mars avait été annulée.
Une agitation inhabituelle s’empare de la longue tente blanche, dressée au pied de la mosquée Sultan-ahmet, au cœur du vieil Istanbul. Sous l’édifice de toile, qui héberge un petit salon du livre, de jeunes employés dépoussièrent les stands, réordonnent les ouvrages, avant d’allumer à plein volume les ventilateurs pour défier la canicule. Les badauds lèvent la tête vers la porte d’entrée: costume bleu foncé sur chemise blanche, Binali Yildirim fait son entrée, escorté d’une armada de conseillers et de curieux.
«Il y a eu des irrégularités lors du dernier scrutin. C’est pourquoi je repars en campagne,
plus positif que jamais»
Binali Yildirim, candidat de l’AKP à la mairie d’Istanbul
«Il y a eu des irrégularités lors du dernier scrutin. C’est pourquoi je repars en campagne, plus positif que jamais», lance le poulain d’Erdogan, pour justifier le renouvellement – controversé – du scrutin d’Istanbul qu’il entend cette fois-ci remporter contre son rival déchu, Ekrem Imamoglu. Sous ses yeux, d’épais cernes trahissent un manque de sommeil – voire d’enthousiasme, murmurent certains bouquinistes sur son passage. Mais l’ex-premier ministre de 63 ans tente de faire bonne figure. Déployant des sourires de rigueur, il serre les mains tendues, embrasse un bambin, félicite un libraire, achète quelques volumes et pose en selfie avec un jeune couple…
L’exercice est inédit: lors du scrutin du 31 mars – perdu à quelque 13.000 voix, au profit de son adversaire, avant l’annulation des résultats sur pression de l’AKP, et sur décision du Haut Comité électoral -, c’est Recep Tayyip Erdogan qui avait tenu le devant de la scène. Des semaines durant, le président islamo-conservateur avait démultiplié les meetings – parfois huit par jour -, s’affichant ostensiblement sur tous les posters aux côtés du candidat de son parti, comme s’il briguait lui-même la mairie d’Istanbul, sa «chasse gardée» qu’il emporta en 1994, lors de ses débuts politiques. Aujourd’hui nettement plus visible, et plus accessible, Yildirim mène une vraie campagne de terrain à la rencontre des Stambouliotes.
«Les électeurs ont marqué leur déception dans les urnes. La dernière campagne a été trop générale. Binali Yildirim était effacé. Aujourd’hui, il en redevient le sujet principal», confie Ayse Sula Köseoglu. Foulard blanc sur manteau noir, l’ex-députée AKP de Trabzon, sur les bords de la mer Noire, est un des nombreux maillons – comme de nombreuses femmes et de jeunes – qui s’activent sept jours sur sept dans la chaîne de soutien à Yildirim pour reconquérir les déçus de l’AKP.
Politique de proximité
Dans cette campagne d’un nouveau genre, le style a changé. Le ton aussi. Finis les discours belliqueux et provocateurs, aujourd’hui éclipsés par des déclarations plus conciliantes. Dans les slogans, il n’est plus question de la «survie de la Turquie», mais de créer 100.000 emplois pour les Stambouliotes, par exemple. Cherchant à séduire la minorité kurde, qui lui a tourné le dos en mars, Binali Yildirim va même jusqu’à parler de «Kurdistan», un terme banni par Erdogan. Cette stratégie inclusive, tout droit inspirée d’Imamoglu, son rival du CHP, entend également renouer avec une politique de proximité qui fit le succès de l’AKP lors de sa percée stambouliote, il y a 25 ans. «Vous vous êtes éloignés des quartiers. Il est temps d’y revenir!», pouvait-on ainsi entendre, il y a quelques jours, de la voix d’Ismet Ucma, député AKP d’Istanbul, lors d’un meeting destiné aux militants du parti, dans le quartier de Maltepe.
«Vous vous êtes éloignés des quartiers. Il est temps d’y revenir!»
Ismet Ucma, député AKP d’Istanbul lors d’un meeting destiné aux militants du parti
«Bon sang, sommes-nous morts pour avoir ainsi laissé le CHP l’emporter?», a, pour sa part, enchaîné Hulusi Senturk, un autre cacique de l’AKP, lors de la même réunion. Avant d’ajouter: «Les gens nous ont donné une leçon. Nous avons oublié de leur demander comment ils allaient, s’ils avaient des problèmes (…). Dieu soit loué, nous avons changé notre tactique électorale. Cette fois-ci, nous les laissons parler.»
Suffisant pour reconquérir les déçus? Le pari n’est pas gagné d’avance, comme le montrent la plupart des sondages qui accordent une avance de l’ordre de deux points au candidat d’opposition. Le principe même de l’annulation de l’élection, sur la base d’irrégularités aux contours particulièrement flous, a brisé la confiance de nombreux électeurs. «La reconduction du scrutin leur a laissé l’impression que si les résultats ne plaisent pas à l’AKP, le parti peut s’octroyer le pouvoir de tout reprendre à zéro», observe le sociologue turc Mesut Yegen.
S’effacer de la campagne serait ainsi, pour Erdogan, une façon de se dissocier d’une possible déconvenue de son poulain. Ces derniers jours, le président turc s’efforce d’ailleurs de minimiser les conséquences d’une éventuelle défaite. «L’élection ne vise qu’à désigner le maire», a-t-il récemment déclaré, en évoquant un «simple changement dans la vitrine».
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