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Le Monde, le 08/06/2019
Par Marie Jégo
Washington a donné deux mois à la Turquie pour renoncer à l’acquisition du système russe, sous peine d’être évincée du programme de fabrication du F-35 américain.
Les Etats-Unis ont adressé, jeudi 6 mars, une mise en garde à la Turquie, lui donnant un délai de deux mois pour renoncer à l’acquisition du système russe anti-aérien S-400, sous peine d’être évincée du programme de fabrication du nouvel avion furtif américain F-35 qu’Ankara s’est engagée à acquérir.
Washington met ainsi la Turquie au pied du mur, la sommant de choisir entre le système russe de défense et les chasseurs furtifs F-35 que des entreprises turques du secteur militaro-industriel contribuent à fabriquer.
L’achat des S-400 russes créera « une trop grande dépendance économique et stratégique envers la Russie ».
Dans une lettre de deux pages, Patrick Shanahan, le secrétaire américain à la défense, met en garde son homologue turc Hulusi Akar sur les risques que pose l’achat des S-400 russes, jugés incompatibles avec l’appartenance de la Turquie à l’OTAN. Cette acquisition « empêchera la nation turque de renforcer ou de maintenir sa coopération avec les Etats-Unis et au sein de l’OTAN », créant « une trop grande dépendance économique et stratégique envers la Russie ». Le Pentagone craint notamment que les S-400, dotés d’un puissant radar, ne parviennent à déchiffrer les secrets technologiques de ses avions militaires dernier cri.
Si, d’ici au 31 juillet 2019, Ankara n’a pas renoncé aux S-400, les pilotes et le personnel militaire turc entraînés actuellement aux Etats-Unis au maniement des F-35, soit une quarantaine de personnes, devront quitter le sol américain.
Entreprises turques directement touchées
Par ailleurs, les contrats de sous-traitance attribués à des entreprises turques pour la fabrication de pièces détachées du chasseur furtif américain seront annulés. Les appareils achetés par la Turquie ne seront pas livrés. Dans sa lettre, M. Shanahan prévient que des sanctions préparées par le Congrès américain envers son allié de l’OTAN pourraient suivre.
L’achat des S-400 est une source majeure de frictions entre la Turquie et les Etats-Unis, dont la relation s’est considérablement détériorée ces dernières années. Mettant en avant la nécessité de renforcer la défense anti-aérienne de son pays, le président turc Recep Tayyip Erdogan fait fi des menaces de son allié. « Nous avons passé un accord avec la Russie. Nous sommes déterminés. Il n’est pas question de revenir en arrière », a-t-il prévenu mardi 4 juin.
La livraison des S-400 aura lieu « dans deux mois », a précisé vendredi Sergueï Tchemezov, le PGD du conglomérat militaro-industriel russe Rostec. Des militaires turcs sont actuellement entraînés au maniement des S-400 sur la base russe de Gatchina dans les environs de Saint-Pétersbourg. C’est pour cette raison que le Pentagone s’est décidé à envoyer jeudi son ultimatum.
Le président Erdogan confirme ainsi sa volonté d’éloigner son pays de ses alliés traditionnels occidentaux.
Membre de l’Alliance atlantique depuis 1952, la Turquie a semé le trouble en signant, en septembre 2017, un contrat de 2,5 milliards de dollars avec la Russie pour la fourniture du système antimissile S-400, un geste perçu comme une preuve supplémentaire de sa volonté de s’éloigner de ses alliés traditionnels.
Frustré par le soutien américain accordé en Syrie aux Kurdes syriens liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) – fer de lance du combat contre les djihadistes de l’Organisation Etat islamique (EI) en Syrie, selon les Occidentaux, mais « formation terroriste », selon Ankara – le président Erdogan a tissé des liens robustes avec son homologue russe Vladimir Poutine, au point d’envisager une coopération militaire accrue, dont la première étape est l’acquisition des S-400.
Le rapprochement avec la Russie marque un tournant de politique étrangère inédit. Il a pris racine au moment de la tentative de putsch du 15 juillet 2016, quand M. Erdogan a dû faire alliance avec les cercles nationalistes et pro-eurasiens de l’armée turque, lesquels s’avèrent davantage attirés par une alliance avec la Russie qu’avec l’Europe. Depuis ce tournant, les relations avec les alliés traditionnels se sont délitées tandis que le lien avec Moscou n’a fait que se renforcer.
L’éviction de la Turquie du programme de fabrication des F-35 constituera un manque à gagner pour les entreprises turques qui fabriquent des centaines de pièces détachées pour le chasseur, entre autres des parties du fuselage, du train d’atterrissage et des pales en titane.
Selon les récentes déclarations à la presse faites par Ellen Lord, la secrétaire adjointe à la défense chargée des acquisitions, le constructeur aéronautique Lockheed Martin et le motoriste Pratt & Whitney ont d’ores et déjà commencé à chercher d’autres fournisseurs.
Des conséquences sur l’économie
Les sanctions promises par le Congrès risquent d’être particulièrement douloureuses pour la Turquie, actuellement confrontée à la récession économique, à l’inflation (18,75 %), à la montée du chômage, et à l’extrême volatilité de la devise locale par rapport au dollar. Vendredi 7 juin, juste après l’annonce de l’ultimatum américain, la livre turque a perdu 1,5 % par rapport au billet vert.
L’achèvement de cette transaction, dévastateur pour la coopération militaire avec les Etats-Unis, comme pour le rôle de la Turquie au sein de l’OTAN, en vaut-elle la peine ? La question est posée par des experts turcs. « Les S-400 n’offriront qu’une protection partielle. (…) En cas de conflit, seul un système de défense intégré sera efficace », avance Nihat Ali Özcan, spécialiste des questions militaires et chercheur à la Fondation pour les études économiques (Tepav), dans un article publié le 23 mai dans l’édition en ligne du quotidien Milliyet.
En réalité, le président Erdogan est pris à son propre piège. Engagé dans un âpre marchandage avec Washington et Moscou au sujet de la défense anti-aérienne, il se retrouve face à une impasse. Eloigner la Turquie de ses alliés traditionnels ne sera pas sans conséquences, notamment sur l’économie, le pays étant largement dépendant des capitaux étrangers pour le refinancement de sa dette et le renflouement de ses déficits, dépendant aussi de la technologie occidentale pour développer son propre programme de défense, un projet cher au cœur du président Erdogan.
Mail il lui est impossible pour autant de renoncer à l’achat des S-400, surtout au moment où l’aviation russe bombarde aveuglément la région d’Idlib, la dernière poche de la rebellion syrienne anti-Bachar soutenue par Ankara, rendant plus vulnérable que jamais la présence de l’armée turque sur le terrain.
Les efforts du numéro un turc pour prouver que la Turquie n’est plus la vassale de l’Occident vont la pousser sous le parapluie militaire russe. Fait inédit, des militaires russes seront bientôt stationnés en Turquie pour superviser le maniement des S-400.
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