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Le Monde, le 07/05/2016
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante) et Cécile Ducourtieux (Rome, envoyée spéciale)
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Istanbul, vendredi 6 mai 2016.
L’accord sur les migrants signé le 18 mars entre l’Union européenne et la Turquie est-il toujours d’actualité ? Au lendemain de la mise à l’écart du premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, l’interlocuteur privilégié des Européens dans ce dossier, le président Recep Tayyip Erdogan a montré qu’il reprenait la main, bien décidé à mettre Bruxelles au pied du mur.
La Turquie n’a pas l’intention de procéder aux modifications de sa loi antiterroriste comme le prévoit l’accord, a fait savoir M. Erdogan dans un discours aux accents abrupts, prononcé dans le quartier d’Eyüp, à Istanbul, vendredi 6 mai.
« Au moment où la Turquie subit les attaques des organisations terroristes et des structures qui les soutiennent, l’Union européenne nous demande de modifier la loi sur le terrorisme. Les visas seront abolis à cette condition, c’est ce qu’ils disent. Désolé, allez votre chemin, nous suivrons le nôtre. Entendez-vous avec qui vous pouvez… », a déclaré le numéro un, très applaudi.
Entré en vigueur début avril, l’accord prévoit le retour en Turquie de tous les migrants et réfugiés arrivés après le 20 mars sur les îles grecques de la mer Egée. En retour, Ankara a obtenu une aide financière (6 milliards d’euros), une accélération de la libéralisation des visas pour les ressortissants turcs voulant se rendre dans l’espace Schengen et la reprise des négociations d’adhésion à l’UE.
L’exemption de visas d’ici à la fin juin était jusqu’ici perçue comme le principal acquis de l’accord. La Commission européenne vient d’approuver cette mesure, à condition qu’Ankara remplisse les cinq derniers critères exigés (sur 72 au départ), dont une redéfinition de la loi antiterroriste, jugée trop vague. Son champ d’application doit être réduit,  » des critères de proportionnalité  » doivent être introduits.
Réduire les opposants au silence
En guerre sur deux fronts, contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, autonomiste) dans le sud-est du pays et contre les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) sur son flanc sud (19 morts à Kilis depuis janvier), la Turquie  » ne peut pas se permettre  » de changer sa définition du terrorisme, a souligné le ministre turc aux affaires européennes, Volkan Bozkir, cité vendredi par le quotidien progouvernemental Sabah.
Le président Erdogan souhaite au contraire l’élargir afin de réduire ses opposants au silence.  » Les terroristes ne sont pas seulement ceux qui appuient sur la gâchette, mais aussi ceux qui rendent ces actes possibles. (…) Ce pourrait être des journalistes, des députés ou des représentants de la société civile « , avait martelé le chef de l’Etat le 14 mars, au lendemain d’un attentat meurtrier (37 morts) perpétré à Ankara.
C’est sous l’inculpation de terrorisme que pourraient être jugés 49 des 59 députés du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde), accusés de soutien au PKK. Leur immunité parlementaire est en passe d’être levée. La mesure concerne 116 des 550 députés du Parlement, accusés de malversations pour la plupart ; 8 % des députés du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir depuis 2002) sont concernés, 83 % dans les rangs du HDP. L’éviction de ces députés entraînerait une recomposition du Parlement, ouvrant la voie à l’adoption de la réforme constitutionnelle voulue par le président Erdogan, qui l’a qualifiée vendredi de  » nécessité urgente « .
Applaudi par les militants de base de l’AKP, le coup de gueule de M. Erdogan inquiète les dirigeants européens. Cruciale, la question des visas menace de mettre l’accord au tapis. Une procédure accélérée, aménagée tout spécialement pour la Turquie, n’est pas envisageable. D’autant que les réticences à la libéralisation des visas sont profondes, surtout au Parlement européen, mais aussi dans les capitales, notamment à Paris.
Les nouvelles exigences de la Turquie pourraient braquer un peu plus les eurodéputés, notamment les conservateurs, majoritaires dans l’hémicycle à Bruxelles.  » L’accord EU-Turquie a été négocié avec le gouvernement turc, -M. Davutoglu n’est pas encore parti, il faut continuer à travailler avec lui « , précisait une source diplomatique européenne vendredi soir.
 » Ce qu’Erdogan veut peut-être, c’est provoquer une réaction forte de l’UE. Le pire serait une réaction en retour très négative du Parlement européen qui casserait l’accord avec Ankara dans les heures qui suivent « , ajoutait cette source.
Le président Erdogan se sent en position de force sur la question des réfugiés. Près de trois millions de Syriens victimes du conflit ont trouvé refuge en Turquie ; des dizaines de milliers campent dans un no man’s land à la frontière syrienne et 400 000 déplacés pourraient grossir leurs rangs dans le cas d’une offensive aérienne russe sur Alep.
Si l’accord s’effondre, les dirigeants turcs ont menacé d’expédier vers l’Europe des centaines de milliers de réfugiés.  » Ne croyez pas que les bus et les avions soient ici pour rien, nous ferons le nécessaire « , avait menacé M. Erdogan le 11 février, excédé par les appels pressants lancés par l’Europe pour que son pays retienne le flot des migrants.
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