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Le Figaro, le 03/07/2015
Par Eugénie Bastié
«La Turquie ne permettrait jamais la formation d’un État (kurde) sur sa frontière sud» a déclaré Erdogan vendredi dernier, alors que les Kurdes syriens progressent au Nord de la Syrie.
La rumeur d’une intervention turque en Syrie enfle, alors que les Kurdes progressent. Ankara redoute la création d’un état kurde au sud de sa frontière.
Ira? Ira pas? Les rumeurs d’une intervention turque en Syrie vont bon train dans les médias turcs. «Allons-nous à la guerre avec la Syrie?», titrait ainsi le quotidien pro-gouvernement Yeni Safak mardi. L’article, relayé sur le site de Courrier International, annonçait une invasion imminente de la Turquie au nord de la Syrie afin d’établir une zone tampon «de 100 km de long et d’une trentaine de kilomètres de profondeur sur le sol syrien, entre Öncüpinar et Karkamis». «Quelque 18.000 soldats, appuyés par des chars et par l’armée de l’air, pourraient participer à cette intervention, précisait le journaliste. Nous n’allons pas faire la guerre, mais nous allons sécuriser notre frontière.»
Le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu s’est empressé de démentir. «Personne ne doit s’attendre à ce que la Turquie entre demain ou dans un avenir proche en Syrie. C’est de la spéculation», a a-t-il déclaré lors d’un entretien à la chaîne privée Kanal 7 jeudi soir.
Pour Nicolas Hénin, auteur de Djihad Academy (Fayard) et spécialiste de l’Etat islamique, «cela ressemble fort à une campagne de préparation de l’opinion». Une intervention turque sur le territoire syrien ne serait ni une surprise, ni une nouveauté, rappelle aussi le journaliste. En effet, en février 2015, un corps expéditionnaire de 500 hommes s’était introduit dans le Nord de la Syrie à 30 kilomètres à l’intérieur des terres pour évacuer un mausolée ottoman.
«L’établissement de cette zone répondrait à un double objectif sécuritaire et humanitaire: établir une zone tampon militarisée avec le chaudron syrien, et permettre aux réfugiés qui affluent vers la frontière turque de trouver des zones de sûreté sur le territoire syrien», analyse Nicolas Hénin. Mais évidemment ce double objectif ne dit pas faire oublier un troisième, essentiel: la question kurde.
Contrôle des cantons kurdes de Syrie
Car de l’autre côté de la frontière, les kurdes syriens, qui étaient des opposants de longue date au régime de Bachar el Assad, ont conclu un accord avec Damas. Assad, comprenant qu’il ne pouvait combattre sur deux fronts, a octroyé aux Kurdes ce qu’ils réclamaient depuis longtemps (autonomie, citoyenneté), et en échange ceux-ci combattent Daech dans le Nord. Les Unités de défense populaire (YPG), branche armée du PKK (mouvement de guérilla kurde considéré comme terroriste par Ankara) en Syrie, ont progressé dans le Nord de la Syrie, s’emparant récemment de la ville de Tall Abyad. Ils ont actuellement la main sur deux des trois cantons kurdes de Syrie: Kobané et Afrin. S’ils mettent la main sur le troisième, Djéziré, ils auront une entité assez importante pour mettre en place un état indépendant. Une perspective qui glace Ankara.
«La Turquie ne permettrait jamais la formation d’un État (kurde) sur sa frontière sud», a ainsi rappelé Erdogan vendredi dernier. «La Turquie a la volonté d’intervenir en Syrie depuis le début de la crise, mais elle ne veut pas intervenir seule. Je pense que les mouvements de troupes ont deux objectifs. D’abord, les Turcs veulent adresser un message fort aux Kurdes pour leur montrer leur détermination. Ensuite, Erdogan veut montrer qu’il est encore le chef de la nation», analyse Bayram Balci, chercheur au CNRS.
Les Turcs ont-ils une position trouble vis-Ã -vis de l’Etat islamique?
Le double jeu de la Turquie vis-à -vis de l’Etat islamique est une interrogation récurrente depuis l’offensive de la coalition contre Daech. La Turquie, membre de l’OTAN depuis 1952, est a priori l’alliée des Occidentaux dans leur lutte contre Daech. Pourtant, elle se contente d’un engagement a minima. Au début de la révolution syrienne, la Turquie a soutenu des groupes d’opposants, parfois islamistes et djihadistes. Ankara rompu ses relations diplomatiques avec Damas dès 2011. Comme le rappelle Nicolas Hénin, «la Turquie part d’un postulat: on ne peut pas lutter contre l’Etat islamique sans lutter contre Bachar el-Assad». Le journaliste rappelle néanmoins qu’Erdogan (et ce qu’il incarne: l’islamisme politique réformiste) est considéré comme un kafir (mécréant) par les djihadistes de Daech.
«Sans aller jusqu’à dire que la Turquie fait le jeu de Daech, la phobie de la question kurde, et en particulier du PKK trouble parfois leur hiérarchisation de la menace», analyse Nicolas Hénin. Pourtant ce grand pays, puissance essentielle dans l’équilibre du Moyen-Orient et point de passage clé pour les djihadistes, demeure un partenaire incontournable pour la coalition, qui doit maintenir la pression pour qu’il ne se laisse pas aveugler par la question kurde.
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