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Orient le Jour, le 03/04/2015
INTERVIEW par Antoine AJOURY du député AKP d’Istanbul Egemen Bagis
Pour le député de l’AKP Egemen Bagis, son gouvernement ne peut rester les bras croisés quand un dictateur tue son propre peuple.
La fin de la guerre froide, le début de la lutte contre le terrorisme initiée après le 11 septembre 2001 et les révoltes arabes ont placé la Turquie dans une situation unique au Moyen-Orient.
Encensé par certains, honni par d’autres, le gouvernement turc est sur tous les fronts : du conflit israélo-palestinien à la discorde sunnito-chiite, en passant par le problème kurde. Sans oublier le rôle tous azimuts que joue Ankara dans les pays de la région en proie aux révoltes populaires.
Or, depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l’AKP (le parti pour la Justice et le Développement) a entamé une nouvelle politique extérieure, fondée sur l’objectif de « zéro conflit » dans la région du Moyen-Orient. Qu’est devenue cette politique aujourd’hui ?
« Qu’elle soit une paix intérieure, régionale ou globale, ce but a toujours été la priorité des dirigeants depuis la création de la République turque moderne », affirme le député AKP d’Istanbul Egemen Bagis à L’Orient-Le Jour. Et d’ajouter : « Il y a un proverbe turc qui dit « Un voisin prospère et riche déteint positivement chez soi ». » Personne ne veut des voisins pauvres. « Et c’est le cas de la Turquie qui aspire à un dialogue et une coopération régionale fondés sur l’épanouissement de nos sociétés respectives », explique le député de l’AKP. « Mais on ne peut avoir la paix qu’avec des partenaires qui veulent la paix. On ne peut pas forcer nos voisins à faire la paix. On peut essayer. Et nous avons essayé », ajoute-t-il.
Syrie et Daech
Le gouvernement actuel en Turquie n’est pas nouveau. Il est au pouvoir depuis plus de dix ans, rappelle-t-il, affirmant qu’il a tenté de tisser des relations amicales avec les pays avoisinants. À noter également, précise M. Bagis, que les échanges économiques avec les pays de la région ont quadruplé durant cette période.
« Mais quand les gouvernements de certains pays violent les droits de l’homme, quand ils montrent une animosité claire envers nos citoyens, on ne peut tout simplement pas regarder dans la direction opposée comme si de rien n’était », affirme le député turc, qui poursuit sur ce plan : « Rappelons que c’était ce gouvernement qui a ouvert le dialogue avec Damas et qui a annulé les visas d’entrée pour les Syriens. Quand ce même régime a commencé à bombarder ses propres villes et à tuer ses propres citoyens, la Turquie a ouvert ses bras à plus de 2,5 millions de réfugiés syriens parce que nous n’avons aucun problème avec le peuple, mais avec son agresseur. Nous avons des problèmes avec un dictateur qui tue son propre peuple. »
Qu’en est-il des accusations de laxisme envers les jihadistes du groupe État islamique lancées contre le gouvernement turc ?
« Nous n’avons aucune sympathie ou affection pour Daech ou ce qu’il représente », répond fermement le député turc. « En ce qui nous concerne, l’État islamique n’a rien à voir avec l’islam ou avec un État. Aucun groupe n’a autant discrédité l’image de l’islam en Occident autant que l’EI. Aucun groupe n’a autant créé de misère chez les musulmans que l’EI. On se demande même qui ils servent vraiment. Qui profite de leurs actions atroces ? » faisant ainsi allusion à une probable manipulation extérieure.
Et d’expliquer : « La Turquie coopère avec ceux qui combattent Daech, mais de sa propre manière. Les Turcs ont une longue expérience sur ce dossier puisque le pays a été la victime durant des décennies du terrorisme. Nous avons notre propre expérience pour trouver le diagnostic au problème afin de le traiter efficacement. »
Irak et Arménie
Côté irakien, affirme Egemen Bagis, « nous soutenons le nouveau gouvernement de (Haïdar) al-Abadi comme nous soutenons tout gouvernement irakien. Mais quand l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki insultait quotidiennement la Turquie, il était tout naturel que nous réagissions ».
Avec l’Arménie, « nous avons un débat historique. Et comme cette année est le centenaire des évènements de 1915, Erevan et Ankara d’ailleurs sont réticents concernant ce sujet assez délicat. Mais en fin de compte, il y a va de l’intérêt des deux pays de faire la paix », estime le député turc. Toutefois, M. Bagis revient à la charge, estimant que « lorsque 20 % de l’Azerbaïdjan est sous occupation arménienne, quand des centaines de personnes sont déplacées ou refugiées à cause du conflit sur le Nagorny-Karabakh, Ankara ne peut pas faire comme si de rien n’était ».
L’Iran
Le député turc aborde en outre les relations avec le voisin iranien avec beaucoup d’habileté. Selon lui, « l’une des plus anciennes frontières dans le monde aujourd’hui est la frontière entre la Turquie et l’Iran parce qu’il y a un équilibre de puissance entre les deux pays. Nous avons appris à travers l’histoire à nous respecter mutuellement. Et nous ambitionnons d’avoir des liens solides avec ce pays ». M. Bagis avoue toutefois que « les relations avec Téhéran ne sont pas toujours faciles. Après tout, ce sont les Iraniens qui ont inventé le jeu d’échecs. Ils sont à l’origine du principe de marchandage ».
En s’isolant, ajoute le député turc, « l’Iran est devenu l’otage de sa propre menace. Nous soutenons donc l’ouverture de ce pays sur le monde pour devenir un acteur normal sur la scène régionale et internationale ». Selon lui, « la Turquie a toujours milité pour que l’Iran soit ouvert au monde, refusant d’isoler ce pays ».
Et d’ajouter : « Si un accord est trouvé sur le dossier nucléaire, Téhéran deviendrait vite une superpuissance régionale. Et nous accueillons positivement un tel scénario qui profitera à la Turquie sur le plan économique. Les Iraniens seront plus riches. Donc le commerce bilatéral entre nos deux pays va augmenter, les touristes iraniens chez nous augmenteront, il y aura une région prospère qui permettra le développement de projets et d’investissements régionaux profitables à tout le monde, etc. »
Clivage sunnito-chiite
Si la Turquie a de bonnes relations avec l’Iran et l’Arabie saoudite, pourquoi ne pas jouer le médiateur entre ces deux puissances régionales en conflit ?
« Nous avons essayé à plusieurs reprises, réplique M. Bagis. Rappelons qu’Ankara (et le Brésil) a fortement contesté les sanctions internationales contre Téhéran au Conseil de sécurité concernant le dossier nucléaire. Nous avons toujours appelé au dialogue, ce qui nous a attiré les foudres des pays occidentaux à plusieurs reprises. Et aujourd’hui, tout le monde négocie avec Téhéran pour trouver une solution. Comme disait Churchill : « Les États-Unis font toujours le bon choix après avoir épuisé toutes les autres possibilités. » Et c’est maintenant le cas avec l’Iran. »
D’autre part, le député Egemen Bagis dénonce fermement le clivage sunnito-chiite : « La confession ne doit pas être une raison de discrimination entre nous. Sunnites et chiites ont le même Livre saint. » Selon lui, « ce clivage est le résultat d’une politique visant à diviser les populations de ces régions pour mieux y régner. Malheureusement, le Moyen-Orient est la victime de ce jeu. Si nous notons le nombre de musulmans dans le monde et leur capacité d’influence, surtout par rapport à d’autres religions, nous constaterons que nous avons échoué ».
Et de conclure : « Il faut mettre de côté nos différences confessionnelles sunnito-chiites, mais également nos différences religieuses entre musulmans, chrétiens ou juifs, pour penser en tant qu’êtres humains. »
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