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Le Figaro, le 02/04/2020
Par Delphine Minoui
Presque un mois après avoir été encouragés par la Turquie à se presser aux portes de la Grèce en rêvant d’une Europe à bras ouverts, des milliers de réfugiés ont fait demi-tour.
Ils sont repartis comme ils étaient arrivés: dans des bus affrétés par les autorités turques. Jeudi 26 mars, presque un mois jour pour jour après avoir été encouragés, à l’appel d’Ankara, à se presser aux portes de la Grèce en rêvant d’une Europe à bras ouverts, des milliers de réfugiés ont été contraints de faire demi-tour. «Où aller? Avec quel argent? On nous a manipulés, puis abandonnés», s’emporte, par téléphone, Malek, jeune syrien de 29 ans.
Les images de la «jungle» de Pazarkule publiées sur les réseaux sociaux ont la couleur du désespoir: des tentes de fortune abandonnées, des regards figés par la fatigue et l’humiliation, mais aussi la peur d’une nouvelle inconnue, celle de l’épidémie de coronavirus qui touche les populations les plus vulnérables. «Il semble que le campement installé a été démantelé et ceux qui étaient (dans la région frontalière du fleuve) Evros sont partis», commentait dès le lendemain, vendredi 27 mars, le premier ministre grec en écho à une vidéo relayée par son gouvernement sur laquelle des flammes consumaient ce qui ressemble à un camp le long des barrières marquant la frontière.
Ce sont les Turcs qui nous ont poussés vers la sortie. Ils nous ont menti, puis lâchés. Quel jeu cynique !
Malek
Dans la guerre des images qui oppose depuis des semaines Athènes et Ankara, la version turque est tout autre: cette évacuation, insiste l’agence de presse gouvernementale DHA, a eu lieu «à la demande des migrants». Interviewé le même jour sur la chaîne de télévision NTV, le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a, pour sa part, officiellement confirmé que 5 800 demandeurs d’asile massés à Pazarkule, dans la province d’Edirne, avaient été éloignés de la frontière. L’humiliation est profonde. «Ce sont les Turcs qui nous ont poussés vers la sortie. Ils nous ont menti, puis lâchés. Quel jeu cynique! C’est pire qu’un retour à la case départ. C’est creuser son tombeau en jouant au mort-vivant», poursuit Malek. Pour cet ex-révolutionnaire syrien, réfugié en Turquie depuis 2015, la vie n’est qu’une succession de revers. En 2016, il a vu une première fois ses rêves d’Europe partir en fumée lorsque Ankara scella un «deal» controversé avec l’Union européenne, en acceptant de bloquer les départs de migrants clandestins contre une enveloppe financière. Puis vint le temps des déceptions: la difficulté de s’intégrer, d’obtenir un permis de travail, les mille et une restrictions du quotidien, comme cette impossibilité de quitter la ville de Gaziantep, où il est enregistré, sans l’accord du gouvernorat. Le tout sur fond de repli nationaliste: la Turquie, terre d’accueil de 4,5 millions de réfugiés – dont 3,5 millions de Syriens, multiplie depuis plus d’un an les discours incitant au retour.
«Hypocrisie de l’Europe»
Quand, fin février, Ankara annonça qu’elle ouvrait sa frontière avec la Grèce, il fut l’un des premiers à prendre la route vers l’Europe. Avec lui, de nombreux Syriens, mais aussi des Afghans, Iraniens, Pakistanais, Marocains, tous portés par le même espoir de refaire leur vie ailleurs. «Côté grec, on nous a accueillis à renfort de gaz lacrymogène et de coups de matraque», raconte-t-il, remonté contre «l’hypocrisie de l’Europe, mais aussi d’Ankara qui nous a utilisés pour renégocier l’accord migratoire et pour pousser les pays européens à agir à Idlib, en Syrie».
À force de coups de téléphone, Malek a trouvé un toit provisoire chez des amis. Sans abris, des dizaines de familles ont, elles, échoué à la gare routière d’Istanbul. «On dort au sol. On a à peine de quoi manger. Se laver? Un luxe inaccessible. Mon petit de 2 ans a de la fièvre. Je n’ai rien pour le soigner», s’époumonait par téléphone, il y a quelques jours, une mère de famille afghane. Selon les autorités turques, la plupart des migrants de Pazarkule ont, pour l’heure, été placés en quarantaine dans différentes installations afin d’éviter une contamination et une propagation du coronavirus – qui a fait, à ce jour, plus de 270 morts dans le pays -. Une solution provisoire face à une double crise humanitaire et sanitaire.
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