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Le Monde, le 26/02/2019
Par Marie Jégo
Malgré leurs désaccords sur la gestion de la crise syrienne, les deux anciens ennemis entretiennent une relation de confiance nourrie d’un ressentiment commun envers l’Occident, analyse Marie Jégo, correspondante du « Monde » à Istanbul.
Analyse.
Rentré bredouille du sommet des pays garants du processus de paix en Syrie (Russie, Iran, Turquie) qui s’est tenu à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, le 14 février, le président turc Recep Tayyip Erdogan doit ronger son frein. Il a échoué à convaincre ses nouveaux alliés, les présidents russe Vladimir Poutine et iranien Hassan Rohani, du bien-fondé de sa proposition d’établir une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie, débarrassée des milices kurdes « terroristes » des Unités de protection du peuple (YPG) et gérée par l’armée turque.
Le numéro un turc est dans une position difficile, engagé dans une sorte de grand écart diplomatique, un pied dans l’OTAN, l’autre en dehors, sans résultats. Ses projets d’incursion militaire en Syrie se heurtent à un mur, aussi bien à Moscou qu’à Washington. La « zone de sécurité » promise à la mi-décembre à la Turquie par le président américain Donald Trump, sur une profondeur de 32 kilomètres, peine à se matérialiser. Impatient, M. Erdogan a menacé d’envoyer ses troupes sans l’aval de ses alliés. « Si les Etats unis ne contribuent pas à la création d’une zone sécurisée sous contrôle turc, nous le ferons par nous-mêmes », a-t-il martelé le 5 février.
« Entre Moscou qui soutient Bachar et les Etats-Unis qui coopèrent avec les YPG, Ankara n’aura pas de mal à choisir son camp, le Kremlin plutôt que la Maison Blanche » Le quotidien turc « Sabah », le 13 février
Ni Moscou, ni Téhéran, ni Washington ne veulent voir la Turquie régner en maître au nord de la Syrie. L’armée turque est déjà présente à Afrine, la région kurde du nord ouest, prise en mars 2018 aux YPG. En 2016, elle avait jeté son dévolu plus à l’est, entre les villes d’Azaz et de Jarablous, un périmètre contigu à la frontière turque. Désormais, ce type d’incursion n’est plus possible, Moscou n’y est pas favorable pour le moment.
A Sotchi, MM. Poutine et Rohani ont répété à M. Erdogan que les territoires laissés vacants par les « boys » au nord-est de la Syrie seraient forcément rendus à Damas. Unanimement réjouie par le retrait américain, la triade n’est pas d’accord sur les futurs contours de la « Syrie normalisée ». Moscou et Téhéran veulent que Bachar Al-Assad, leur protégé, exerce son contrôle sur la totalité du pays tandis qu’Ankara, qui épaule les rebelles syriens, réclame son départ, ou plutôt réclamait.
Vladimir Poutine, qui sait ménager son « ami » Erdogan, le presse de se rapprocher de Bachar Al-Assad, le président honni, avec lequel les relations sont à couteaux tirés depuis huit ans que dure la guerre en Syrie. Pour y parvenir, le Kremlin s’appuie sur un ancien accord sécuritaire signé il y a vingt et un ans entre Ankara et Damas, dont l’existence a été opportunément rappelée à M. Erdogan à Sotchi. Avantageux pour les Turcs parce qu’il leur reconnaît le droit d’intervenir en Syrie (sur une profondeur de cinq kilomètres) afin d’y pourchasser le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, autonomiste) et ses filiales, l’accord est valide à condition qu’Ankara reconnaisse la légitimité de l’actuel pouvoir syrien, une perspective désagréable pour le président turc.
Erdogan, traité en égal par Poutine
Souhaitée par Moscou, la poignée de main Erdogan-Assad n’est pas pour demain quand bien même la presse turque s’emploie à préparer l’opinion. « Entre Moscou qui soutient Bachar et les Etats-Unis qui coopèrent avec les YPG, Ankara n’aura pas de mal à choisir son camp, le Kremlin plutôt que la Maison Blanche », écrit l’éditorialiste Muhittin Ataman dans le quotidien Sabah du 13 février.
M. Erdogan est attentif à tout ce que M. Poutine lui suggère. La confiance est totale, avant tout parce qu’il se sent traité en égal. « Tandis que les relations avec les alliés traditionnels s’effilochent, le lien à la Russie est robuste », confirme le chercheur Selim Koru, dans une étude publiée par le Foreign Policy Research Institute (FPRI) de Philadelphie. En 2018, les deux présidents se sont vus à sept reprises en tête-à -tête et se sont parlé dix-huit fois par téléphone. Contrats gaziers, ventes d’armements, commerce, tourisme nourrissent la relation. Ankara attend de pied ferme la livraison de missiles russes S-400, prévue pour juillet 2019, au risque de s’attirer les foudres de ses alliés de l’OTAN.
Les deux anciens « ennemis héréditaires » ont un autre horizon en partage. Ils parlent « multilatéralisme », lutte contre « l’hégémonie du dollar », opposant les réveils spirituels de leurs populations respectives à ce qu’ils décrivent comme le déclin de la civilisation occidentale. Le ressentiment envers l’Occident est le ciment du couple. « La Turquie et la Russie veulent contrebalancer l’influence des Etats occidentaux, au Moyen-Orient surtout. Chacun pense de l’autre qu’il est le bon allié. La Russie compte restaurer son statut de grande puissance et accroître son influence en montant les alliés occidentaux les uns contre les autres. Pour la Turquie, la Russie est essentielle au rééquilibrage de ses rapports avec l’Occident », explique Evren Balta, chercheuse en sciences politiques et professeure à l’université Özyegin à Istanbul.
Cette ligne de politique étrangère convient à l’opinion publique, selon le dernier sondage de l’université privée Kadir Has à Istanbul sur les évolutions politico-sociales du pays. La Russie y est décrite comme « un pays allié ou ami » par 37,4 % des sondés, contre 23,7 % pour l’Allemagne, qui héberge pourtant la plus grosse diaspora turque en Europe et reste à ce jour le partenaire commercial numéro un d’Ankara.
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