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Quel jeu joue la Turquie? Après avoir chassé le groupe Etat islamique (EI) de la ville de Djarabulus en Syrie, l’artillerie turque a bombardé des combattants kurdes syriens du PYD, considérés par les Etats-Unis comme leur meilleur atout dans la lutte contre Daech. Cette initiative intervient alors que la Turquie semble rebattre les cartes de ses relations diplomatiques.
Les relations avec Washington sont particulièrement tendues depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet. Les autorités turques sont ulcérées par les critiques contre l’ampleur de la purge menée après le putsch raté. La presse pro-gouvernementale accuse Washington, au mieux, d’avoir fermé les yeux sur les préparatifs du putsch, et au pire de l’avoir soutenu. L’autre grief d’Ankara est le soutien américain aux combattants kurdes syriens, « considérés en Turquie comme une menace stratégique », souligne Henri Barkey, expert au Woodrow Wilson Center.
La visite du vice-président américain Joe Biden cette semaine avait pour but de mettre fin à cette brouille. Washington a accédé à la demande faite par les Turcs que les Kurdes du PYD se retirent à l’est de l’Euphrate, après avoir arraché des territoires à l’EI. « Les forces de l’YPG doivent passer de l’autre côté de l’Euphrate, dans le cas contraire, ils n’auront aucun soutien des Etats-Unis » a souligné Joe Biden lors de sa visite à Ankara.
Confrontée à des difficultés économiques et à un isolement croissant, la Turquie avait déjà entamé un tournant diplomatique au printemps, en se réconciliant avec la Russie ou Israël et en réchauffant ses relations avec l’Iran. Le Kremlin et la République islamique, de leur côté, « ont intérêt à profiter du différend entre la Turquie et Washington » concernant le coup d’Etat et Fetullah Gülen, accusé d’en être l’instigateur, estime Henry Barkey.
Avec Moscou, dès la fin juin, Ankara s’est excusé pour l’avion militaire russe abattu en novembre 2015 près de la frontière syrienne. Après le 15 juillet, Poutine a été l’un des premiers chefs d’Etat à inviter Erdogan, se gardant bien de critiquer la purge en cours dans le pays.
Les relations avec l’Iran -jamais complètement interrompues- ont également connu un net réchauffement. L’Iran, fidèle soutien du régime de Bachar el-Assad, a même multiplié les gestes de solidarité après la tentative de putsch.
Ce repositionnement diplomatique a pu donner à Erdogan le sentiment d’avoir une plus grande marge de manoeuvre pour intervenir à Djarabulus. Les observateurs ont noté la retenue de Moscou et Téhéran après l’entrée des chars turcs sur le sol syrien. « Profondément préoccupée », la Russie n’a pour autant pas demandé le retrait des blindés, observe Aron Lund, spécialiste de la Syrie au Centre Carnegie, et les médias et officiels iraniens ont été peu prolixes. Selon ce spécialiste, cela laisse supposer que les différents parrains régionaux ont été au minimum informés au préalable de cette incursion.
Ankara a aussi changé de ton à propos de Damas. L’exigence du départ de Bachar el-Assad, l’un des fondements de sa politique syrienne, « a été la source de beaucoup de souffrance » pour la Turquie, a semblé regretter le vice-premier ministre, Numan Kurtulmus.
« Que nous l’aimions ou pas, Assad est aujourd’hui l’un des acteurs » de la guerre dans ce pays et il est possible de « lui parler pour la transition », a déclaré le Premier ministre Binali Yildirim, samedi. Il en a profité pour déclarer que la Turquie, l’Iran, la Russie et les Etats-Unis devaient oeuvrer ensemble à une solution en Syrie.
Mais « que la Turquie réduise ses diatribes contre le ‘boucher de Damas’ n’équivaut pas à un renversement de politique à son égard, estime Thomas Pierret, autre spécialiste de la Syrie. Très affaibli dans le Nord de ce pays, le régime d’Assad n’est pas en mesure de constituer un véritable contrepoids face aux Kurdes. Les groupes rebelles syriens sous sa protection représentent pour Ankara un meilleur atout. »
Ces réajustements diplomatiques peuvent-il aller jusqu’à la rupture avec l’Occident? Depuis le coup d’état manqué du 15 juillet, l’antiaméricanisme ne cesse de progresser sur fond d’hystérie anti-Gülen.
Après la réconciliation avec le Kremlin, la possibilité d’une ouverture à la Russie de la base militaire d’Incirlik a même été évoquée. Hypothèse aussitôt balayée par le vice-Premier ministre turc, Incirlik étant déjà une base mise à la disposition de l’Otan. « D’autres voix ont évoqué une « option gaulliste », celle du retrait de l’Alliance atlantique », indique Henri Barkey.
A ce stade, la plupart des observateurs ne croient pas en un revirement diplomatique aussi radical. « La Turquie peut arriver à des compromis sur un certain nombre de sujets, comme l’économie avec Moscou, ou la question kurde avec Téhéran, sans que cela remette fondamentalement en cause ce qu’elle considère comme ses intérêts », pronostique Thomas Pierret.
« Il faudrait que l’Iran et la Russie se retournent franchement contre les Kurdes pour qu’Erdogan bouleverse sa doctrine syrienne », juge Henri Barkey. Le pays ne devrait pas non plus couper complètement les ponts avec l’Occident avec qui il réalise l’essentiel de ses échanges économiques. Quant à une sortie de l’Otan, ce spécialiste de la Turquie n’y croit pas.
Reste que le climat ultranationaliste qui règne depuis le 15 juillet n’écarte pas la possibilité d’incidents susceptibles de provoquer une nouvelle crise avec les Etats-Unis.
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