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Le Monde, le 25/07/2015
Par Hélène Sallon, Stéphane Lauer (New York, correspondant), Marie Jégo (Istanbul, correspondante) et Nathalie Guibert
Des images des bombardements contre l’EI prises depuis un appareil turc le 24 juillet.
Après une première série de raids aériens contre des positions de l’organisation de l’Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie, la Turquie a mené de nouvelles frappes, dans la nuit de vendredi 24 à samedi 25 juillet. « L’opération menée contre l’EI a rempli son objectif et ne s’arrêtera pas », a confirmé le premier ministre, Ahmet Davutoglu. Mais cette fois-ci, Ankara a élargi ses cibles aux camps des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) installés dans le nord de l’Irak.
A Istanbul et dans plusieurs villes de province, la police a continué les arrestations de militants kurdes soupçonnés d’appartenir au PKK, de membres de la gauche radicale (DHKP-C) et de sympathisants de l’EI. Selon le dernier bilan, 297 personnes ont été interpellées dont 37 ressortissants étrangers.
Les menaces posées par le débordement du conflit syrien ont décidé la Turquie, après plusieurs mois de pressions américaines, à assumer une participation plus active au sein de la coalition internationale de lutte contre l’EI. Les opérations menées par Ankara à l’encontre de l’Etat islamique sont les bienvenues parmi les membres de la coalition internationale. Le régime islamo-conservateur turc a longtemps été accusé par ses alliés de fermer les yeux, voire de soutenir les organisations radicales en guerre contre le régime de Damas. Toutefois, Ankara met sur un même plan l’EI et les rebelles kurdes du PKK qui ont assassiné des policiers turcs ces derniers jours, en représailles à l’attentat de Suruç le 20 juillet contre de jeunes militants prokurdes. Vendredi soir, sept policiers ont été blessés dans l’attaque d’un commissariat à Diyarbakir et un policier a été enlevé près de Mardin.
Dans un discours, le président Recep Tayyip Erdogan, sans un mot pour les 32 victimes de Suruç, a fustigé le  » séparatisme  » du PKK rappelant que le gouvernement allait poursuivre  » tous les groupes terroristes, indépendamment de leur appellation « . Il a confirmé l’autorisation donnée à l’aviation américaine et aux autres membres de la coalition d’utiliser plusieurs bases turques pour mener des missions aériennes en Syrie ou en Irak. Les bases  » seront utilisées dans un certain cadre « , a-t-il précisé.
Les détails de l’accord intervenu entre Ankara et Washington ont filtré dans la presse vendredi. Les avions de la coalition ont enfin été autorisés à décoller depuis les aérodromes d’Incirlik mais aussi de Diyarbakir, de Batman et de Malatya, dans le sud du pays. Selon les responsables américains, ce revirement change radicalement la donne.
Il faudra désormais une vingtaine de minutes aux F-16 de la coalition pour atteindre leurs cibles en Syrie. Les attaques étaient menées jusqu’à présent depuis le Koweït, la Jordanie, l’Irak ou le golfe Persique.
En contrepartie de l’utilisation de ses bases, la Turquie a obtenu ce qu’elle réclamait depuis longtemps, la création d’une zone de non-survol aérien dans le nord de la Syrie, selon le diplomate Feridun Sinirlioglu, qui a pris part aux pourparlers turco-américains, cité par le quotidien Hürriyet. La partie turque pourra faire usage de son artillerie et de son infanterie pour  » sécuriser l’endroit si nécessaire « . Il s’agit d’une ligne de 90 kilomètres de long, sur une profondeur de 40 à 50 kilomètres, située entre Marea et Jarabulus, face à la ville turque de Kilis. C’est à l’entrée de cette zone actuellement disputée entre l’EI et l’Armée syrienne libre que l’aviation turque a mené son deuxième raid dans la nuit de vendredi à samedi.
Le gouvernement turc veut éviter que ce territoire proche de sa frontière tombe  » dans les mains de l’EI ou du Front Al-Nosra « , selon Hürriyet. Les milices kurdes de Protection du peuple (YPG, affiliées au PKK), devenues les meilleurs alliés des Américains dans la lutte contre les hommes en noir, ont eu droit à une mise en garde d’Ankara. L’entente turco-américaine  » ne vise pas les Kurdes de Syrie « , mais une intervention de l’armée turque est envisageable dans l’éventualité où  » les YPG menacent la frontière « . Les milices kurdes du YPG, grisées par leur succès à Kobané et à Tal Abyad, rêvent de faire la jonction entre les cantons kurdes d’Afrine et de Kobané.
 » Défense active  »
Les Etats-Unis se sont engagés à travailler avec les Européens, en particulier l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, pour renforcer le contrôle des départs de djihadistes étrangers vers la Syrie, via la Turquie, un sujet qui n’est pas uniquement celui d’Ankara, a indiqué le porte-parole du département d’Etat, John Kirby. La Turquie a, de son côté, multiplié depuis six mois les opérations sur son territoire, inquiète de la menace posée par la multiplication des cellules djihadistes.  » On est passé de la défense passive à la défense active « , a indiqué un haut responsable turc. Les autorités turques ont dit avoir arrêté plus de 500 personnes en lien avec l’EI sur leur territoire. Les contrôles à la frontière ont été renforcés : 1 500 étrangers ont été expulsés pour connexion avec l’EI ; 1 100 se sont vus refuser l’accès en Turquie ; et 15 000 ont été placés sur une liste noire.
Aux yeux de sources militaires françaises de haut niveau, l’offensive menée par l’armée turque n’est toutefois, à ce stade, qu’une  » offensive de rétorsion  » qui ne présage d’aucune suite. La Turquie n’a, selon ces sources, aucune raison de changer fondamentalement de position dans le conflit :  » l’ennemi numéro un pour la Turquie reste les Kurdes « . Sur le conflit syrien, les divergences entre Ankara et Washington se sont creusées. La Turquie fait du départ du président syrien, Bachar Al-Assad, une priorité, et a accru son soutien à la rébellion syrienne. De leur côté, les Etats-Unis privilégient la lutte contre l’EI et se sont engagés, aux termes d’un accord tacite avec l’Iran, à ne pas viser le régime de Damas.  » Rien de spectaculaire ne va se produire. Nous savons tous que ce conflit très complexe ne se réglera que dans la durée, la résolution moyenne des conflits modernes est d’au moins 15 ans « , analyse un haut gradé français.
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