Les faits d’abord…
Lundi, le rédacteur en chef du grand quotidien turc Cumhuriyet était arrêté en même temps qu’une dizaine de ses collaborateurs dans le cadre d’une enquête pour « activités terroristes ». C’est aussi grotesque, terrifiant, inadmissible que si les directeurs du Monde ou du Figaro étaient arrêtés sous l’accusation de liens avec Daesh, mais ce n’est pas tout.
Deux jours plus tôt, les autorités turques annonçaient, par décrets, la fermeture de 15 media de plus, le limogeage de plus de dix mille nouveaux fonctionnaires, la remise en question du statut des recteurs d’Universités qui ne seront plus élus mais nommés par le pouvoir et la fin de la confidentialité des entretiens entre les accusés et leurs avocats.