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Le Figaro, le 31/03/2021
Par Delphine Minoui
DÉCRYPTAGE – Ankara est prêt à se rapprocher de son rival dans le monde islamique pour rompre son isolement.
Après sept ans de relations houleuses et d’échanges acrimonieux, la Turquie et l’Égypte brisent la glace. Pour la première fois depuis la rupture de leurs relations en 2013, après le Coup d’État contre le président Mohammed Morsi, les deux pays reprennent timidement langue. «Nous avons des contacts avec l’Égypte au niveau des services de renseignement et des ministères des Affaires étrangères. Des contacts au niveau diplomatique ont débuté», indiquait à la mi-mars Mevlüt Çavusoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, cité par l’agence de presse étatique turque Anadolu.
Retour du pragmatisme
Si la reprise amorcée début mars se fait «petit à petit» et suivant une «feuille de route», selon les propres termes du ministre, elle signale une volte-face inédite d’Ankara. Remonté contre Abdel Fattah al-Sissi, qu’il a plusieurs fois qualifié de «putschiste», Recep Tayyip Erdogan n’a jamais digéré l’éviction forcée de Mohammed Morsi, premier président démocratiquement élu d’Égypte, et issu des Frères musulmans dont il se sent proche.
En 2013, de nombreux cadres de la confrérie islamiste craignant d’être arrêtés avaient fui en Turquie, où ils avaient reçu un accueil chaleureux des autorités. Depuis quelque temps, cependant, le président turc a mis ses critiques en sourdine, signalant un changement de cap révélateur, selon la politologue Jana Jabbour, «d’une volonté de retour au pragmatisme». «Les bureaucrates du ministère des Affaires étrangères turc et les conseillers ont pris acte de l’échec de la politique d’Ankara à l’égard de l’Égypte. Ils ont compris que les Frères musulmans ne reviendront plus au pouvoir», observe la professeur de sciences politiques et spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient.
La nouvelle approche de la Turquie va également de pair, dit-elle, avec «une volonté de sortir de son isolement sur la scène régionale et d’entamer un processus de réconciliation avec les pays du Golfe», notamment avec l’Arabie saoudite, en suivant son allié du Qatar qui opère un dégel avec Riyad. «Nous sommes décidés dans la période à venir à transformer notre région en un îlot de paix en accroissant le nombre de nos amis et en réglant les hostilités», a ainsi affirmé le président Erdogan lors du Congrès de son parti islamo-conservateur, l’AKP, qui s’est tenu mercredi 24 mars à Ankara. Il a par la même occasion rompu avec la posture hostile à laquelle il avait habitué certains pays.
Abandonner les Frères musulmans
C’est qu’en pleine récession économique, la Turquie ne peut se permettre de se mettre à dos ni l’Europe ni ses voisins, notamment dans le bassin Méditerranéen, où le contentieux sur les hydrocarbures a récemment exacerbé les tensions régionales. «La politique anti-Sissi a coûté cher à la Turquie. Elle a poussé l’Égypte à signer en août dernier un accord de délimitation des frontières maritimes avec la Grèce (…) Aujourd’hui, Ankara cherche à signer un accord avec Le Caire pour fragiliser l’alliance et la coopération entre l’Égypte, la Grèce et Chypre», poursuit Jana Jabbour. Début mars, le chef de la diplomatie turque s’était dit «prêt» à négocier un accord de délimitation maritime avec l’Égypte. Ces discussions pourraient s’élargir à d’autres domaines. Dans une interview accordée à Bloomberg, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, évoquait dernièrement le souhait d’Ankara de «discuter avec l’Égypte des questions maritimes en Méditerranée orientales ainsi que d’autres questions en Libye, ou du processus de paix et les Palestiniens».
Cette détente n’est évidemment pas sans conditions. Dans l’objectif, à peine voilé, de regagner la confiance d’al-Sissi, les autorités turques ont récemment demandé aux chaînes de télévision de l’opposition égyptienne basées à Istanbul de ne plus diffuser de contenu critique à l’égard du président al-Sissi. Selon la chaîne d’information saoudienne al-Arabiya, basée à Dubaï, au moins trois télévisions – al-Sharjah TV, Watan TV et Mekameleen – auraient été sommées de s’abstenir de prise de position politique, sous peine d’être fermées.
La réconciliation entre ces deux poids lourds du monde musulman pourrait, à terme, redessiner les équilibres régionaux. Mais elle est loin d’être gagnée. À ce jour, les contacts demeurent au niveau ministériel et le président turc reste sciemment à l’écart des discussions tant que rien de concret n’a abouti, car il doit aussi ménager sa base. «Recep Tayyip Erdogan va faire face à un problème d’image à gérer en interne. Comment justifier devant son électorat conservateur le dégel des relations avec Abdel Fattah al-Sissi? Comment lui expliquer qu’il va abandonner les Frères musulmans?», remarque Jana Jabbour.
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