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Ragip DURAN
Libération – 11/08/2014
Au lendemain de la victoire à la présidentielle de l'actuel chef de gouvernement, les médias d'opposition s'interrogent sur l'échec de leur camp.
«Bienvenue à la nouvelle Turquie», «Une victoire historique»,«Erdogan au sommet»… Au lendemain de la victoire de Recep Tayyip Erdogan dès le premier tour de la présidentielle, avec 52% des suffrages, la majeure partie des quotidiens et des chaînes de télévision célèbrent ce lundi la victoire du «maître». A commencer par la presse gouvernementale, dont les propriétaires et dirigeants sont des hommes d’affaires ou journalistes proches d’Erdogan, et dont les chiffres de vente sont communiqués par deux sociétés de messagerie appartenant à des groupes proches du gouvernement. La presse d’opposition s’interroge, elle, sur les raisons de la défaite (le candidat commun de l’opposition, Ekmeleddin Ihsanoglu, n’a pas dépassé 39% des suffrages) et sur les incertitudes de l’après Erdogan.
Les quotidiens proches du pouvoir reprennent dans leurs manchettes des phrases de son «discours du balcon», prononcé tard dans la nuit de dimanche à lundi, à Ankara, au siège du Parti de la Justice et de Développement (l’AKP, qui détient 313 sièges sur 537 au Parlement). «Je serai le Président des 77 millions et non seulement de ceux qui ont voté pour moi, a-t-il dit. Ceux qui n’ont pas voté pour moi ont également gagné. Car aujourd’hui c’est le premier jour de la création de la nouvelle Turquie. Il faut laisser tous les conflits dans la vieille Turquie.» Recourant à des références coraniques, il a souligné l’importance du «consensus social». Le nouveau Président a répété plusieurs fois dans son intervention le terme de «Turquie» à la place de «Turc», pour insister sur le caractère commun des minorités religieuses, ethniques, nationales et linguistiques. Autre nouveauté, dimanche dans la nuit, au balcon, Erdogan était uniquement entouré des membres de sa propre famille, alors qu’auparavant l’ensemble des dirigeants du gouvernement, du parti et des milieux d’affaires étaient présents devant les caméras à côté du Premier ministre.
«Nous avons élu notre Président», «l’Homme de la nation est au Palais avec 52% des votes»… La une ce lundi de Sabah (le Matin), quotidien progouvernement, dont le directeur général était, jusqu’en novembre 2013, le beau-fils d’Erdogan.
Can Dundar, du quotidien d’opposition Cumhuriyet (qui tire à 52 000 d’exemplaires), ne s’y trompe pas. Erdogan a «fait son discours du balcon, comme à son habitude très rassembleur, très unificateur, mais, dans la pratique, il poursuit sa politique de conflit et de polarisation», écrit-il. Le quotidien de gauche Birgun (26 000), pointe le score important mais pas non plus exceptionnel d’Erdogan: «Un Président de la République illégitime selon la moitié du pays.» Evrensel (11 000), quotidien d’extrême gauche, dénonce des irrégularités dans le scrutin: «Encore une élection, encore des fraudes.» Ortadogu (5 000 exemplaires) le quotidien proche du parti d’extrême droite MHP, s’en prend aux citoyens qui ne se sont pas déplacés pour voter dimanche: «Les vacances ont déclaré le gagnant: Erdogan!» Le taux de participation, d’à peine 67%, est de fait le plus bas de ces dernières années.
«La course n’était pas équitable»
Yeni Cag (51 000 exemplaires), autre quotidien d’extrême droite, titre : «Il s’est vite réfugié au Palais par crainte de la mort.» Cela fait référence aux accusations de corruption et de pots-de-vin qui pèsent sur l’ancien Premier ministre. Ce scandale ainsi que les récentes purges menées dans les milieux de la justice et de la police, dénoncées comme illégales et d’illégitimes par l’opposition, ne semblent cependant pas avoir eu d’effet sur les électeurs de l’AKP.
La majorité des chroniqueurs de l’opposition expliquent la défaite d’Ekmeleddin Ihsanoglu, le candidat commun du CHP (parti social démocrate, principale formation de l’opposition, avec 130 sièges), du MHP (52 sièges), et de six autres petits partis du centre, par l’impopularité du candidat. «Il n’était le candidat favori ni du CHP ni du MHP», rappelle Yalcin Dogan, du quotidien Milliyet. Ihsanoglu a nuancé sa défaite en déclarant que 39% des voix était tout de même «un succès pour un candidat que personne ne connaissait il y a un mois», et que «la course n’était pas juste et équitable car le candidat Premier ministre s’est servi de tous les moyens de l’Etat et des médias».
Selahaddin Demirtas, le candidat prokurde, président du parti de la Démocratie des Peuples (HDP, 27 sièges au Parlement), a recueilli 9,6 % des votes, un résultat satisfaisant: «Nous avons gagné au moins 3% de plus de vote par rapport au scrutin du mars dernier. Mais ce qui est plus important c’est que notre message selon lequel une autre vie, démocratique et pacifique, était possible, a été entendu et admis dans l’ensemble du pays», a-t-il déclaré.
Crise constitutionnelle
Les observateurs se penchent désormais sur l’après Erdogan. Deux questions se posent. La première: comment surmonter la crise constitutionnelle? Erdogan, qui veut être le seul et unique dirigeant du pays, n’a pas, en tant que président de la République, les pouvoirs d’un monarque absolu. Jusqu’ici, les pouvoirs du président turc étaient largement honorifiques. Il n’a pas non plus la majorité des 3/5e au Parlement, nécessaires pour un amendement qui lui permettrait de présidentialiser le régime. Il doit donc attendre les élections législatives de l’été 2015. Or l’AKP, au pouvoir depuis 2002, ne cesse de perdre des voix, et c’est encore plus vrai depuis 2009. «Assez pour le Palais, pas assez pour devenir Président», titre d’ailleurs le quotidien Taraf (60 000 exemplaires), proche de la confrérie islamiste de Fethullah Gülen, l’ancien partenaire et nouvel ennemi d’Erdogan.
Deuxième question: qui sera le nouveau Premier ministre? Deux candidats sont en lice. Ahmet Davutoglu, le ministre actuel des affaires étrangères, et Binali Yildirim, ancien ministre des transports, battu aux élections locales du mars. Erdogan veut un Premier ministre passif, docile et fidèle, pour mieux imposer sa personnalité et sa façon de gouverner. «L’élection présidentielle terminée, la Turquie est désormais confrontée à de nouveaux conflits politiques et légaux», conclut Umur Talu, du quotidien Haberturk.
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