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Le Monde, le 18/10/2019
Par Agnès Gautheron
Recep Tayyip Erdogan a lancé une opération militaire dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), considérée comme « terroriste » par Ankara. Le nom du président turc est apparu dans « Le Monde » le 12 mars 1994.
« Un ancien joueur de football » qui « travaillait dans le secteur alimentaire ». Ainsi est présenté Recep Tayyip Erdogan, candidat à la mairie d’Istanbul pour le Parti de la prospérité, proche des islamistes, le 12 mars 1994. Une seule petite ligne, car c’est sur un autre candidat que la journaliste Nicole Pope a porté son attention et, on le devine, ses espoirs : celui de la gauche, Zülfü Livaneli, « chanteur, compositeur et cinéaste ». La correspondante constate bien sûr « la montée des islamistes, qui tirent également profit du désenchantement des Turcs face au clientélisme des partis politiques traditionnels », mais elle veut croire à une autre issue.
Porté à la tête d’Istanbul le 27 mars 1994, Erdogan ne se révèle pourtant pas l’épouvantail annoncé. « L’élection d’un maire islamiste avait causé des remous dans les cercles laïcs et alimenté de nombreuses rumeurs : une grande mosquée allait être bâtie en plein milieu de la place Taksim, les maisons closes et les cafés seraient fermés, les femmes forcées de voyager dans des autobus séparés », s’amuse presque Nicole Pope, le 6 juin 1996, pour constater qu’il n’en est rien advenu. « Les détracteurs du parti sont forcés d’admettre que la mairie (…) fait plutôt bien son travail. » Un constat pragmatique et un ton rassurant qui dominera les premiers articles consacrés au maire d’Istanbul.
Les premières inquiétudes
Si bien que lorsque son parti, devenu l’AKP, remporte les élections législatives en 2002, l’éditorial du Monde ne crie pas au loup. « Recep Tayyip Erdogan (…) n’a rien d’un mollah intégriste. A 48 ans, cet ancien maire d’Istanbul, toujours sanglé dans un impeccable costume-cravate, refuse le terme d’islamiste. (…) L’AKP (…) n’a pas la charia pour programme. » Une mise au point nécessaire dans un monde post-11-Septembre prompt à adhérer au choc des civilisations. Ce qui se joue « dépasse le cadre de la Turquie », souligne l’éditorial. « L’AKP a la responsabilité historique d’afficher la compatibilité de l’islam avec la démocratie (…) La leçon vaudra pour le monde arabe. » Et on sent dans le journal de ces années-là la volonté d’y croire.
L’espoir est d’autant plus grand que la Turquie d’avant Erdogan est loin d’être un paradis. Certes, il s’agit d’un Etat laïc, mais on y réprime sévèrement les opposants, à commencer par la minorité kurde. Erdogan, qui vise une intégration à l’Union européenne, a promis d’instaurer une réelle démocratie, reconnaissant notamment le droit des minorités. « Dans une Turquie en proie à une crise identitaire, il fait figure de politicien propre et moderne. De surcroît, capable de raccrocher le pays à ses traditions naturelles tournées vers un islam modéré, désireux d’Europe et respectueux des libertés individuelles, y compris celle, pour les femmes qui le souhaitent, de porter le voile », analyse Nicolas Bourcier le 7 mai 2003. Il dit aussi les premières inquiétudes.
Recep Tayyip Erdogan est premier ministre depuis moins de deux mois, mais déjà « certains regrettent qu’il ait perdu sa verve d’antan pour dénoncer, comme il l’avait fait il y a plusieurs années, “la faillite de l’idéologie officielle sur la question kurde” ou supprimer l’article 312 du code pénal turc utilisé pour condamner l’expression de vues dissidentes et dont il a été lui-même victime [Erdogan avait été condamné à une peine de prison pour avoir cité un poème jugé subversif lors d’un discours] ».
« Une poutinisation du pouvoir »
Le 11 octobre 2003, un an après la victoire de l’AKP, Le Monde titre « La Turquie change, sauf pour les Kurdes ». « Adopté en juin 2003, l’octroi de libertés culturelles à la minorité kurde (entre 12 et 15 millions de personnes sur une population de 67 millions) connaît déjà des restrictions, constate Marie Jégo. Ainsi, le droit récemment accordé aux familles de donner des prénoms kurdes à leurs enfants vient d’être restreint par une circulaire ministérielle précisant que les prénoms commençant par les lettres X, Q ou W – étrangères à l’alphabet turc – ne pourront être enregistrés à l’état civil. Selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), les régions kurdes au sud-est du pays connaissent un regain de répression et d’arrestations, tandis que la torture demeure largement pratiquée dans tout le pays. » La suite ne sera pas de nature à la rassurer.
Le 14 juin 2011, au lendemain de la deuxième réélection du « sultan », un éditorial redoute « une poutinisation du pouvoir », tout en espérant, sans trop y croire, qu’une nouvelle Constitution verra le jour « notamment pour mieux répondre aux revendications culturelles et politiques des 15 millions de Kurdes, qui réclament une reconnaissance de leur identité et dont les révoltes ont jusqu’ici été matées par la force ». En réalité, les jeux sont faits ; devenu président en 2014, Erdogan a rejoint Poutine au rang des autocrates.
Se remémorant les premiers pas prometteurs du leader turc, le journal exprime ses regrets dans un éditorial, le 24 mai 2016 : « Hélas, il faut croire que ce bref âge d’or n’était qu’un mirage, entraperçu le temps de savourer un verre de raki au bord du Bosphore un jour de brume. » L’intervention turque menée depuis une semaine dans le sud-est de la Syrie a jeté plus de 100 000 personnes sur les routes et tué des dizaines de civils, pour la plupart kurdes.
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