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Le Point, le 24/06/2019
Par Julie Honoré
REPORTAGE. Istanbul a infligé un sévère camouflet à Erdogan en élisant l’opposant Ekrem Imamoglu à la mairie. La fête a duré une bonne partie de la nuit.
Dimanche soir en fin d’après-midi, dans un quartier excentré d’Istanbul. C’est là que le candidat de CHP (Parti républicain du peuple, rival de l’AKP d’Erdogan), Ekrem Imamoglu, a installé son QG. En cette soirée d’élection, il est plein à craquer : de nombreux journalistes ont été contraints de suivre la soirée électorale à l’extérieur. Qu’importe : un écran géant a été installé et nombre de ses partisans ont fait le déplacement. « On habite à Konya, normalement, mais on vote à Istanbul. On a fait sept heures de route pour accomplir notre devoir et on est ensuite venus ici pour célébrer », sourit Melek, 20 ans.
Et à 19 h 15, avant même que l’agence officielle du pouvoir ne donne ses premiers résultats, Binali Yildirim, l’ancien Premier ministre d’Erdogan et candidat à la mairie, a reconnu sa défaite. « Selon les résultats, mon rival Ekrem Imamoglu mène la course. Je le félicite et je lui souhaite bonne chance. J’espère qu’il servira bien Istanbul », déclare-t-il sobrement. Autour du QG d’Imamoglu, c’est l’explosion de joie. Comme un seul homme, tout le monde se lève et entame un halay, une danse traditionnelle turque.
Liesse
Par la suite, chaque mise à jour des (bons) résultats du favori de la foule entraîne des cris de joie et des applaudissements. Voire des pleurs d’émotion. « Tout ira très bien désormais », sourit une femme tandis qu’un peu plus loin, Vedat, 25 ans, qui a enroulé le drapeau de la Turquie autour de son cou, affirme : « La paix va arriver en Turquie et va toucher le pays entier  ! » Son frère, Sedat, renchérit : « Après cette élection, le droit, la loi et la justice ont trouvé leur place. »
Le reste de la soirée sera à cette image : concerts de klaxons, fumigènes, et dans les quartiers les plus jeunes, fête jusqu’au bout de la nuit. À Kadikoy, sur la rive asiatique d’Istanbul, quartier connu pour être ancré à gauche, après avoir entonné l’hymne national, les gens ont grimpé sur les arrêts de bus, applaudi chacune des voitures à leur passage et ont dansé joyeusement sur les places publiques. « Je suis tellement heureuse, je ne peux même pas le décrire, rit Ayperi, 20 ans. Cette élection est primordiale, non seulement pour Istanbul mais aussi pour la Turquie. »
BeÅŸiktaÅŸ became one big street party. pic.twitter.com/imPQafzRUD
— Melvyn Ingleby (@MelvynIngleby) 23 juin 2019
Rentrés de vacances pour voter
Il faut dire que la capitale économique de la Turquie n’avait pas vu de tel retournement de situation depuis longtemps. Cela faisait 25 ans qu’elle était dirigée par l’AKP d’Erdogan, qui en a lui-même été maire de 1994 à 1997. Sa défaite est un revers cinglant. Car c’est le parti qui avait demandé l’annulation de l’élection du 31 mars et les résultats ont donné encore plus d’avance au candidat de l’opposition. Une telle soif de revanche qui était visible dès les portes d’entrée de la ville : certains ont fait état d’embouteillages à la sortie des aéroports d’Istanbul et d’un trafic inhabituel dans la principale gare de bus de la ville, remplie de Stambouliotes revenus de vacances pour voter.
Istanbul Airport is experiencing intensive traffic due to passengers arriving to serve as election observers and to cast a ballot in tomorrow’s #IstanbulElections. pic.twitter.com/EWXliwkIog
— dokuz8NEWS (@dokuz8_EN) 22 juin 2019
« Le résultat du jour n’est pas synonyme d’une nouvelle page. Il est synonyme d’un nouveau départ  ! Istanbul sera à présent dirigée par la justice, l’égalité, l’amour et la compréhension mutuelle », a déclaré Ekrem Imamoglu.
Immédiatement après la victoire, il s’est rendu à Beylikduzu, le quartier dans lequel il a été maire, pour prononcer un autre discours où des dizaines de milliers de supporteurs l’attendaient. « Je ne vais pas diriger cette ville tout seul  ! Les dirigeants des partis ne sont pas sacrés, ils ne sont pas au-dessus du peuple », a-t-il déclaré face à des dizaines de milliers de ses partisans en liesse.
Répression
Au lendemain de l’élection, même les journaux, traditionnellement assez policés, ont donné dans les superlatifs. « Le choix d’Istanbul » a titré Hurriyet en publiant une photo d’Imamoglu et de sa femme, Dilek, tandis que Cumhuriyet a consacré une pleine page de couverture au nouveau maire n’hésitant pas à parler de la « perte d’un seul homme » (Erdogan). La presse pro-gouvernementale est, elle, restée plus mesurée, en titrant seulement sur le fait qu’Istanbul avait voté dimanche. Le quotidien Turkgun a même publié une photo de l’allié d’extrême droite d’Erdogan, Bahceli, indiquant qu’il était temps désormais de revenir « au vrai agenda » de la Turquie.
Identical headline today from four pro gov’t newspapers: « Istanbul had its election » https://t.co/OoQfJB69vs
— Paul Benjamin Osterlund (@Paul_Osterlund) 24 juin 2019
Une victoire étourdissante, qui ne doit pas faire oublier l’appareil répressif qui s’abat sur la Turquie. Récemment, plusieurs universitaires ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir signé une pétition appelant à l’arrêt des combats. Et ces lundi et mardi, 16 personnes sont jugées, accusées d’avoir mené les protestations qui ont mené à la révolte du parc Gezi en 2013. Certaines, dont le célèbre mécène Osman Kavala, sont en prison depuis plus d’un an et demi.
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