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Le Figaro, le 09/04/2021
Par Isabelle Lasserre
ANALYSE – La visite à Ankara devait envoyer un message de fermeté, elle a ouvert une nouvelle brèche avec la Turquie.
En politique étrangère, les comportements et les attitudes comptent souvent autant que les faits, car ce sont des faits. Encore faut-il les interpréter justement. Davantage que l’arrogance, le mépris et le machisme du président turc, qui sont réels dans de nombreux autres dossiers, le scandale du «sofagate», gonflé par les réseaux sociaux, a surtout révélé la division et la faiblesse des responsables des institutions européennes. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, pourrait-on dire. La relégation de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, sur un canapé, en position d’infériorité par rapport à Recep Tayyip Erdogan et au président du Conseil, Charles Michel, doit plus à une application stricte du protocole qu’à une volonté de nuire du président turc, qui cherche au contraire aujourd’hui à faire baisser la tension avec l’Europe.
Certes, toutes les occasions d’humilier l’Union européenne sont bonnes à prendre pour Erdogan, comme pour les autres autocrates, qui maîtrisent parfaitement la force des images et la valeur des symboles. Et personne ne peut exclure que le dirigeant turc ait exploité les failles européennes pour en faire son avantage. Mais après tout Ursula von der Leyen aurait aussi pu tenter de s’imposer et Charles Michel aurait pu lui céder sa place. Les équipes du protocole auraient, surtout, pu faire leur travail en amont, imposer les droits de l’Union européenne malgré sa complexité institutionnelle, comme elles l’avaient fait au cours de précédentes réunions, notamment celle d’Antalya en 2015, où les représentants de l’Europe avaient été placés sur le même plan.
La rencontre d’Ankara devait envoyer un message de fermeté et d’unité de l’Europe vis-à -vis des agissements de la Turquie en Méditerranée orientale, en Libye, en Syrie, au sein de l’Otan, vis-à -vis des diasporas turques en Europe et dans la crise migratoire. Elle devait aussi favoriser un réchauffement des relations après un an de fortes turbulences. Au lieu de quoi, elle a ouvert une nouvelle brèche entre Ankara et Bruxelles. Elle a surtout révélé au grand jour les déficiences des dirigeants de l’UE et leurs divisions, eux qui paraissent davantage engagés dans des luttes de pouvoir internes que dans l’affirmation d’une politique européenne à l’étranger.
C’est le deuxième couac international des institutions européennes depuis le début de l’année. En février, le représentant de l’UE pour les Affaires extérieures, Josep Borrell, avait été manipulé comme une marionnette par Sergueï Lavrov, le vieux crocodile de la diplomatie russe, qui ne pense qu’en termes de rapport de forces. Il était tombé dans le piège visant à lui faire condamner les sanctions américaines contre Cuba pendant la conférence de presse. Il avait aussi subi sans broncher les attaques de Sergueï Lavrov fustigeant «l’arrogance» des Européens. Et pendant ce temps, humiliation suprême, le Kremlin expulsait de Moscou, sans l’avoir averti, trois diplomates européens. Non seulement le chef de la diplomatie de l’UE avait sous-estimé le cynisme du régime russe, mais il avait aussi surestimé sa capacité à y faire face. Il s’était jeté dans la gueule du loup à un moment d’extrême tension avec la Russie. Son analyse était de surcroît erronée: Vladimir Poutine ne veut pas discuter avec l’Union européenne, qu’il méprise et dont il a parié la disparition.
La Commission a négocié le prix des vaccins comme si elle négociait celui du riz. Elle n’a pas compris la nécessité de l’urgence. Elle est fautive
Nicole Gnesotto, spécialiste des affaires européennes au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam)
En 2019, lorsqu’elle avait été nommée, Ursula von der Leyen avait promis à l’Europe une «Commission géopolitique». Force est de constater que deux ans plus tard, ce vœu est resté pieu. «C’est une mascarade. Comment la Commission pourrait-elle être géopolitique? Elle n’a pas les attributions pour jouer de sa souveraineté avec les États. Les seules compétences dont elle dispose à peu près en propre vis-à -vis de l’extérieur, c’est la politique de concurrence et les relations commerciales», explique le député européen (LR) Arnaud Danjean. La gestion catastrophique de la crise sanitaire par la Commission a en outre montré qu’elle était incapable de réagir dans les situations d’urgence. Elle a d’abord nié la réalité de la pandémie. Puis elle a perdu un temps précieux en négociant le prix des vaccins, sans réaliser qu’il était bien plus onéreux de confiner que de payer les doses au prix du marché international. «La Commission a négocié le prix des vaccins comme si elle négociait celui du riz. Elle n’a pas compris la nécessité de l’urgence. Elle est fautive», juge Nicole Gnesotto, spécialiste des affaires européennes au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), même si, précise-t-elle «le fait que les laboratoires aient tardé à produire les vaccins n’est pas de sa faute».
Absence de culture géopolitique
La Commission européenne n’a jamais eu de culture géopolitique. «Cela fait 70;ans qu’elle pense que le commerce adoucit les mœurs. L’Union européenne a été faite pour sortir l’Allemagne de l’histoire et faire en sorte qu’elle ne fasse plus de géopolitique. On ne devient pas géopolitique du jour au lendemain par un coup de baguette magique», poursuit la spécialiste du Cnam.
Car la Commission n’est que la somme des États qui la composent. Et ses dirigeants, à qui on peut reprocher leur manque de détermination et de caractère, sont choisis par les États. Ces derniers sont divisés entre eux sur la politique étrangère. Pour la plupart, ils refusent que la Commission se mêle des affaires de défense. Quant aux grands pays comme l’Allemagne et la France, ils ont toujours veillé à promouvoir des candidats suffisamment faibles et effacés ou inexpérimentés pour qu’ils ne fassent pas d’ombre à leur politique nationale. «L’Europe disparaîtra si elle ne se pense pas comme une puissance mondiale», dit Emmanuel Macron. Mais le président français a largement participé, avec Angela Merkel, à la nomination d’Ursula von der Leyen et de Charles Michel. Quant à Josep Borrell, aucun des pays de l’Union, même les plus opposés à la Russie comme les pays Baltes, n’avait tenté de le dissuader d’aller à Moscou. Arnaud Danjean le regrette: «Les institutions européennes ne sont que celles qu’on veut bien qu’elles soient. Mais aujourd’hui on voit où nous mène la petitesse des États européens.»
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