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Le Monde, le 14/09/2018
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
L’institut monétaire a relevé son principal taux directeur pour le porter à 24 %, avec pour objectif d’enrayer la chute de la monnaie nationale.
Conformément aux attentes des marchés et en dépit de l’opposition du président turc Recep Tayyip Erdogan, la banque centrale (Central Bank of the Republic of Turkey, CBRT) est revenue à l’orthodoxie monétaire, jeudi 13 septembre. Son principal taux directeur a été porté de 17,75 % à 24 %, soit une augmentation de 625 points de base, bien plus que ce que les analystes prévoyaient.
Espérée de longue date, cette annonce, une première depuis la réélection de M. Erdogan en tant que président aux pouvoirs illimités le 24 juin, a été accueillie positivement par les marchés. Il est urgent d’enrayer la dépréciation de la livre turque, en chute de 40 % depuis le début de l’année, laquelle alimente l’inflation (17,90 % en août) qui pèse sur les ménages. Cette normalisation de la politique monétaire survient alors que la croissance a ralenti à 5,2 % au deuxième trimestre.
En juillet, le refus de l’institut monétaire de relever son principal taux directeur, malgré l’inflation à deux chiffres, avait renforcé l’inquiétude des investisseurs quant à l’indépendance de l’institution face à un président qui se targuait de vouloir conduire seul la politique monétaire du pays.
« Regagner la confiance des marchés »
La hausse des taux intervenue jeudi « est une excellente décision », a commenté sur son compte Twitter Timothy Ash, stratégiste en chef chez Blue Bay Asset Management à Londres. « Les Turcs se sont donné l’opportunité de tenir la monnaie et de regagner la confiance des marchés. Ils peuvent sortir de cette crise sans l’aide du Fonds monétaire international et sans recourir au contrôle des changes. Le rééquilibrage sera brutal, mais grâce à ces mesures adéquates il y a désormais une voie de sortie. » Dans la foulée, la livre s’est appréciée de 5 % par rapport au dollar.
La journée avait pourtant mal commencé. Deux heures avant la réunion du comité de politique monétaire du CBRT, le président Erdogan s’était livré à son exercice favori : fustiger la banque centrale, « dont les objectifs en matière d’inflation n’ont jamais été tenus » ainsi que les taux d’intérêts, « cet instrument d’exploitation », tandis qu’il décrivait la crise actuelle comme étant le fruit d’un « complot étranger ».
« Cette crise n’est pas la nôtre », a-t-il martelé lors d’une réunion avec des dirigeants de PME à Ankara jeudi, tout en assurant que la banque centrale prenait « elle-même ses décisions ». Juste après ses déclarations, la livre a perdu 3 % de sa valeur, les investisseurs interprétant ses propos comme le signe que les taux resteraient inchangés.
Volonté de tout contrôler
Sourd au bon sens économique, M. Erdogan reste farouchement opposé au relèvement des taux. « Ma sensibilité à propos des taux d’intérêt n’a pas varié », a-t-il répété. Cette aversion lui vient de sa foi islamique, où l’usure est décrite comme un péché.
Plus grave encore, dans sa volonté de tout contrôler, il a tendance à remettre en question l’indépendance de la banque centrale, et sa faconde ne fait que donner des sueurs froides aux investisseurs. « La politique monétaire, c’est moi », avait-il clamé en mai à Londres, avec pour conséquence une chute de 5 % de la livre turque.
Visiblement, son entourage, notamment son beau-fils Berat Albayrak, l’époux de sa fille aînée Esra, nommé récemment ministre de l’économie et des finances, a réussi à le ramener à la raison. En relevant ses taux, la Turquie retrouve de sa crédibilité sur les marchés. Toutefois, cette décision risque de ne pas suffire à enrayer durablement la dégringolade de la livre, laquelle s’est accélérée au mois d’août après une montée des tensions diplomatiques avec Washington.
Fragilités structurelles du pays
Contrairement à ce que prétend le président turc, l’effondrement de la monnaie locale tient avant tout aux fragilités structurelles du pays. La Turquie est étroitement dépendante des financements étrangers pour combler son déficit des comptes courants (6,5 %) et refinancer la dette du secteur privé (200 milliards de dollars, soit 171 milliards d’euros).
Endettées en billets verts, les entreprises turques se sont vu interdire, sur décret présidentiel jeudi, de mener des transactions en dollars ou en euros, notamment pour la vente et la location de biens immobiliers, ce qui risque d’affecter leur capacité à rembourser les crédits contractés en dollars.
Les entreprises proches du pouvoir qui sont investies dans la réalisation des « projets fous » du président, par exemple le troisième aéroport dont l’ouverture est prévue pour le 29 octobre, et qui facturent leurs services en dollars ou en euros, ne seront pas soumises à cette interdiction.
La hausse des taux suffira-t-elle à renflouer la confiance des investisseurs ? La livre turque a repris des couleurs, mais la mainmise grandissante de M. Erdogan sur l’économie est une autre source d’inquiétude. Mercredi, le numéro un turc s’est ainsi autonommé président du fonds souverain, et son gendre en est devenu le vice-président. Créé en 2016, ce fonds gère des dizaines de milliards de dollars d’avoirs publics sans aucune transparence. Les deux hommes ont désormais la haute main sur toutes les grandes entreprises nationales des secteurs du transport, des banques et de l’énergie.
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