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L’Express, le 13/01/2021
L’apparente volonté d’apaisement affichée par la Turquie survient alors qu’Ankara se prépare à l’entrée en fonction de Joe Biden, souligne le spécialiste Jean Marcou.
Interview par David Pauget
L’heure est-elle à l’apaisement ? Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit ce mardi prêt à « remettre sur les rails » les relations entre la Turquie et l’Union européenne, qui ont pourtant été marquées par de fortes tensions sur de nombreux dossiers, comme l’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée orientale.
« Nos amis Européens montreront la même volonté », a-t-il ajouté dans un discours devant les ambassadeurs des pays de l’UE en Turquie qu’il a reçus au complexe présidentiel à Ankara. Faut-il le croire ? Entretien avec Jean Marcou, titulaire de la chaire Méditerranée et Moyen-Orient à Sciences Po Grenoble.
L’Express. Le président turc est souvent critique des dirigeants européens. Ses propos ont de quoi étonner… Dans quel contexte s’inscrit ce geste d’ouverture ?
Jean Marcou. Cela fait plusieurs semaines que cela dure. Il y a eu des reprises de contact entre l’UE et la Turquie, également avec la France. Ces échanges ont été qualifiés de positifs. Il y a aussi eu des échanges assez denses avec l’Allemagne ces derniers temps et des coups de fil entre Erdogan et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Donc depuis plusieurs semaines, l’ambiance est plutôt positive.
Cela tient aussi à un changement de décor : on est dans une phase de changement de présidence américaine, une phase où tout le monde essaie de se persuader qu’on peut tout remettre à plat. C’est toujours des fenêtres d’opportunité qui s’ouvrent quand de telles ruptures se produisent. Cela ne veut pas dire pour autant que les dossiers vont être résolus.
La Turquie est donc prête à « ouvrir une nouvelle page dans les relations » avec l’Union européenne, selon les mots d’Erdogan ?
Les relations avec l’UE sont bloquées depuis des années, mais il y a aussi une relation qui existe qui est assez importante pour la Turquie : sur le plan économique, évidemment, l’importance est forte. Et la Turquie est malgré tout membre de l’OTAN. Ce sont des liens permanents, endommagés par la politique suivie par Erdogan ces derniers mois. En même temps que l’annonce d’une amélioration, c’est probablement la suspension d’une dégradation qu’on avait observée l’année dernière.
Recep Tayyip Erdogan a dit qu’il voyait l’avenir de la Turquie en Europe, mais ça, c’est un discours constant. Il n’y a jamais eu de renonciation formelle, en dépit des derniers développements, à la candidature. Et en même temps, sur le plan des négociations d’adhésion, tout est bloqué.
Qu’y a-t-il à gagner avec une amélioration des relations ?
Il y a un aspect important pour la Turquie : l’actualisation de l’accord d’union douanière. L’un des intérêts des relations de la Turquie avec l’UE, c’est ça : les exportations vers l’Europe, les investissements européens en Turquie…
Et il faut savoir que les Turcs restent majoritairement favorables à la candidature pour l’UE. Erdogan a intérêt à ne pas trop détériorer la relation, il y a un a priori favorable qui demeure. La Turquie est un pays bien plus favorable à l’UE que beaucoup de pays européens. Il a plutôt intérêt, de ce point de vue, à normaliser les relations avec l’Europe pour rassurer une certaine partie de son électorat, celui qui est le plus ouvert.
Revenons au contexte particulier avec les élections américaines. Recep Tayyip Erdogan s’inquiète-t-il des futures relations avec l’administration démocrate ?
Dans ce contexte, tout le monde se repositionne. Il y a une inquiétude forte depuis les élections et la Turquie a pris indiscutablement un virage : elle a ralenti son ton agressif. Elle a tourné le dos avec sa relation avec Donald Trump, qui était privilégiée. Avant l’élection, les Turcs disaient qu’ils étaient prêts à travailler avec les deux candidats puis ils ont reconnu la victoire de Joe Biden.
Mais avec Biden, il y a un passif qui remonte à l’époque d’Obama, notamment sur la question kurde, la relation avec les Russes… On est là dans une période attentiste où tout le monde se dit « plutôt espérer que désespérer ». Mais il y a des dossiers très concrets, il va falloir voir ce qui se passe. On va passer des déclarations de bonnes intentions à une évaluation concrète de la situation. Mais à l’heure actuelle, c’est vrai la Turquie fait le dos rond. Il faut dire que Biden est aussi beaucoup plus favorable à l’Europe que Trump, qui était hostile.
Les relations avec la France étaient particulièrement tendues en 2020. Le président turc avait notamment mis en cause la « santé mentale » d’Emmanuel Macron, l’accusant de mener une « campagne de haine » contre l’islam après avoir défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet, et après son discours contre le « séparatisme » islamiste. Là aussi, le pays est prêt à « tourner la page » ?
Au niveau de la détérioration des relations, sauf à envisager une rupture – mais c’est difficile d’aller plus loin -, on ne peut s’attendre qu’à mieux. On a déjà assisté à un arrêt de la détermination et on est en phase, si ce n’est de réconciliation, d’amélioration. Ceci tient au contexte européen, après l’escalade, il faut trouver un point de stabilité.
Les deux parties ont intérêt à se retrouver. C’est une phase de rapprochement à condition qu’il n’y ait pas un nouvel incident. Tout le monde est assez attentiste : on attend la prise de pouvoir de Biden, voir quelles vont être les conséquences pour le positionnement des pays occidentaux, tous les pays attendent un peu. On en profite pour jouer la carte positive dans ce contexte.
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