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Courrier International, le 10/10/2019
Pour justifier le feu vert donné à l’offensive turque dans le nord de la Syrie, Donald Trump vient une fois encore de se distinguer en affirmant que les Kurdes n’avaient pas aidé les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, ils ont bien pris part à certaines opérations alliées.
L’histoire du peuple kurde est une longue succession de conflits, de massacres et d’insurrections. Éternellement partagés entre des empires, puis des États indépendants, ils rêvent depuis des années d’acquérir leur propre souveraineté, toujours en vain. D’abord assujettis aux Ottomans, ils ont cru pouvoir créer leur propre État en 1918, mais il n’en a rien été, et ils se sont retrouvés répartis entre quatre pouvoirs, la nouvelle république turque kémaliste, l’Iran, l’Irak sous protectorat britannique, et la Syrie sous protectorat français. Chacun les ayant systématiquement réprimés et, dans le cas des Turcs, en partie déportés durant l’entre-deux-guerres.
Les divers mouvements nationalistes kurdes ont donc logiquement tenté de mettre à profit les événements liés à la Seconde Guerre mondiale dans la région pour obtenir la création d’un État kurde. Si la Turquie reste neutre, il n’en va pas de même de l’Irak, de la Syrie et de l’Iran. Au printemps 1941, les forces de l’Axe, qui affrontent les Britanniques en Méditerranée orientale, en Libye et en Somalie, tentent de faire main basse sur le Moyen-Orient.
En Irak, officiellement indépendant mais en réalité sous mandat de Londres, le Premier ministre Rachid Ali renverse le roi et appelle l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste à l’aide. L’Empire britannique riposte, et les hostilités éclatent au début du mois de mai. Depuis la défaite française de mai-juin 1940, la Syrie, elle, toujours sous mandat français, est contrôlée par Vichy, qui décide de permettre aux appareils de la Luftwaffe chargés d’appuyer les troupes irakiennes de faire escale sur le territoire du protectorat. La Syrie entre de facto dans la guerre contre les Alliés.
Jeu d’échecs au Moyen-Orient
Face à la menace d’une progression rapide de l’Axe dans la région, Churchill contre-attaque. Des forces britanniques et de la France libre pénètrent en Syrie pour en chasser les vichystes, tandis qu’en Irak les unités de Rachid Ali sont rapidement écrasées à la fin du mois de mai. Les vichystes de Syrie déposent les armes le 14 juillet 1941.
Reste l’Iran. Échaudés après cette alerte, les Britanniques, qui entendent garder le contrôle de leurs concessions pétrolières dans l’Empire perse, passent à l’action, en accord avec les Soviétiques, eux aussi en guerre contre l’Axe depuis le 22 juin. Entre le 25 août et le 17 septembre, l’Armée rouge et les troupes de Sa Majesté ne font qu’une bouchée de l’armée iranienne.
Mais qu’en est-il des Kurdes ? Ils sont directement impliqués, en particulier en Irak et en Iran. “Il est utile de rappeler, souligne The Telegraph, qu’à l’origine, le traité de Sèvres [conclu le 10 août 1920 entre les Alliés et l’Empire ottoman] avait promis la création d’un État kurde.” Promesse qui n’avait pas été tenue, et les Kurdes s’étaient donc retrouvés de nouveau sous la coupe d’autres puissances.
En Iran, ils tentent d’ériger une république éphémère sous la protection des Soviétiques. Elle disparaîtra en 1946, dès le départ de l’Armée rouge. En Irak, ils prennent directement part aux combats. Les troupes de Rachid Ali cherchent en effet à s’emparer de la base aérienne britannique de Habbaniya. “Les hangars et les entrepôts soigneusement alignés encadrent la piste et abritent un millier de membres du personnel de la Royal Air Force, raconte le site américain spécialisé Historynet.com. […] Sur l’autre rive de l’Euphrate, le désert s’étend à perte de vue. Si le site n’est pas dépourvu de qualités en tant que base aérienne, il ne dispose que de piètres défenses.” Face aux soldats de Rachid Ali, les Britanniques ne peuvent aligner qu’environ “1 200 volontaires locaux, pour l’essentiel des Assyriens”, mais aussi des Kurdes (environ 25 %).
Par conséquent, en assurant la défense de Habbaniya contre les Irakiens appuyés par des avions allemands et italiens, les Kurdes ont bien participé à la guerre du côté des Alliés.
Pas d’autres amis que les montagnes
Le blog Daily Kos enfonce le clou en proposant, sous le titre “Les Kurdes ont bien aidé les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale”, des liens vers diverses pages Wikipedia se rapportant au rôle des Kurdes durant le conflit. Il évoque plus particulièrement les “Iraq Levies”, littéralement “levées de troupes d’Irak”, des unités encadrées par des officiers britanniques et qui ont pris part aux opérations en Méditerranée orientale à partir de 1942. “Les Iraq Levies étaient une force alliée pendant la Seconde Guerre mondiale essentiellement composée de soldats assyriens, kurdes, arméniens, turkmènes et yézidis, rappelle un twitto cité par Daily Kos. Autant de groupes ethniques, précisons-le, représentés dans les Forces démocratiques syriennes, la coalition anti-Daech que Trump vient de trahir.”
Certes, tout cela est bien loin de la Normandie, et Donald Trump a beau jeu d’invoquer l’excuse absurde de l’absence de peshmergas à Omaha Beach pour justifier ce lâchage des alliés de Washington dans la lutte contre l’État islamique.
De toute façon, au fil de leur histoire, les Kurdes ont été régulièrement abandonnés par leurs soutiens. Et le Financial Times, qui propose une chronologie de leur histoire de 1920 à nos jours, de conclure :
Les Kurdes disent souvent qu’ils n’ont ‘d’autres amis que les montagnes’, en référence à la longue succession de trahisons” dont ils ont été victimes.
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