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Le Monde, le 07/10/2015
Marie Jégo
Des incursions répétées dans l’espace aérien turc ont provoqué la colère de l’OTAN et d’Ankara
A deux reprises, samedi 3 et dimanche 4 octobre, des avions de combat russes ont pénétré dans l’espace aérien turc au niveau de la région d’Hatay, frontalière de la Syrie. Qualifiées d' » extrêmement dangereuses  » par les membres de l’Alliance atlantique, réunis en urgence à Bruxelles, lundi, ces incursions ne sont pas dues au hasard, contrairement aux arguments mis en avant par le ministère de la défense russe, qui a évoqué les  » mauvaises conditions météorologiques « .
En réalité, le pilote du Soukhoï Su-30 qui a pénétré samedi pendant plusieurs minutes dans l’espace aérien de la Turquie a eu un geste hostile sans rapport avec la météo. Celui-ci a  » accroché  » son radar sur les F-16 turcs venus l’intercepter, ce qui se passe en général quand le pilote se prépare à tirer un missile. En retour, les pilotes turcs ont eux aussi  » accroché  » leur radar sur l’avion de combat russe.
Un autre incident a eu lieu, dimanche, lorsqu’un Soukhoï Su-24, dépourvu de signe de reconnaissance, a pénétré de nouveau dans l’espace aérien turc au-dessus de la région d’Hatay avant d’être intercepté par la chasse turque.
Appelant la Fédération de Russie à  » cesser  » ses incursions ainsi qu’à  » s’expliquer « , l’OTAN, solidaire de son partenaire turc, a dénoncé un  » comportement irresponsable « . Dans leur déclaration commune, les Alliés soulignent que les avions russes sont entrés dans l’espace aérien turc  » en dépit des avertissements clairs, opportuns et répétés des autorités turques « . Ils expriment leur  » grave préoccupation  » à propos de l’intervention russe en Syrie,  » spécialement les attaques des forces aériennes russes sur Hama, Homs et Idlib qui ont causé des morts civils et ne visaient pas Daech – acronyme arabe d’Etat islamique – « .
En déplacement au Chili, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a rappelé que les avions de combat russes auraient pu être abattus en représailles. La  » bévue  » russe en dit long sur l’efficacité des discussions menées début octobre entre militaires russes et américains dans le but d’éviter toute surchauffe dans le ciel encombré de la Syrie.
Ulcérées par le comportement de Moscou, les autorités d’Ankara ont convoqué Andreï Karlov, l’ambassadeur de Russie à Ankara. Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a rappelé que son pays agirait conformément à ses règles d’engagement si son espace aérien était à nouveau violé. En visite à Strasbourg, puis à Bruxelles, du 4 au 6 octobre, le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé  » une grave erreur  » de la part de la Russie, confrontée au risque de se retrouver  » isolée dans la région « .
L’intervention russe en Syrie met la Turquie dans une situation délicate. Comme ses alliés de l’OTAN, Ankara déplore que les avions russes bombardent en priorité les positions des rebelles syriens amis, tels le Front Al-Nosra et le groupe Ahrar Al Sham, qui sont les deux composantes essentielles de l’Armée de la conquête, soutenue par la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar.
 » Agression de la Syrie  »
Alors que le sort de Bachar Al-Assad ne tenait plus qu’à un fil, cet été, face aux avancées de l’Armée de la conquête dans le nord du pays, l’intervention russe l’a remis en selle, au grand désespoir des Turcs.  » Tant que Bachar Al-Assad est là , il n’y aura pas de transition possible, assure un officiel turc sous le couvert de l’anonymat. Les Russes veulent maintenir Bachar coûte que coûte. Le sort d’un seul individu va avoir des répercussions sur l’ensemble des relations internationales.  »
Jusqu’à récemment, les relations russo-turques étaient excellentes, mis à part le dossier syrien. Très dépendante de la Russie pour sa consommation d’énergie – 60 % du gaz consommé en Turquie est fourni par Gazprom –, Ankara a vu ses échanges commerciaux avec le grand voisin du nord décliner de 21 % ces sept derniers mois, par rapport à la même période en 2014. Le projet de construction du gazoduc russe Turkish Stream a été repoussé, ainsi que le chantier de la centrale nucléaire que Rosatom, le géant russe du nucléaire civil, s’est engagé à construire dans la région de Mersin (sud).
Les dirigeants turcs rongent leur frein. Pour eux, l’entrée en action de la Russie en Syrie est la conséquence de la faiblesse des Occidentaux.  » Depuis la guerre froide, on n’a jamais vu la Russie adopter au Moyen-Orient une telle posture de défi face au reste du monde « , écrivait, le 2 octobre, l’éditorialiste Ibrahim Karagül dans le journal progouvernemental Yeni Safak.
Selon lui,  » l’intervention en Géorgie en 2008 a ouvert les yeux des Russes sur la faiblesse de l’Occident « . Voilà ce qui a encouragé Poutine à intervenir en Crimée, puis en Syrie, une guerre aux relents de croisade orthodoxe.  » Quand George Bush a décidé d’envahir l’Irak, il parlait de guerre sainte. L’Eglise orthodoxe russe dit exactement la même chose actuellement « , déplore le journaliste, dénonçant  » l’agression de la Syrie, terre d’Islam « .
Les Turcs ont bien compris que la Russie, puissance continentale obsédée depuis Catherine II par son accès aux mers chaudes, est prête à tout pour conserver et élargir sa base de Tartous sur la Méditerranée. Ils savent aussi que Vladimir Poutine aime jouer à la guerre des nerfs avec l’OTAN, considéré comme une menace selon la doctrine militaire russe revisitée.
Depuis l’annexion de la Crimée, en mars 2014, les incursions de l’aviation russe sont devenues légion sur les lisières du territoire de l’OTAN, de la Baltique à la mer Noire. En juillet, des chasseurs russes ont survolé à plusieurs reprises des navires américains en mer Noire. Quatre mois plus tôt, un avion-radar russe avait frôlé l’espace aérien turc dans la même zone, avant d’être intercepté par des F-16 turcs.
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