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Le Figaro, le 10/08/2018
Par Baptiste Savignac
ARCHÉOLOGIE
La communauté scientifique estime que l’organisation nécessaire à la construction de cet édifice vieux de 12.000 ans, retrouvé en 1995 en Turquie et classé en juillet au patrimoine mondial de l’Unesco, constitue l’une des premières manifestations d’une civilisation fondée sur des distinctions sociales.
La complexité de l’anneau central du site archéologique prouve que seule une société organisée a pu bâtir un tel édifice. Göbekli Tepe Project/Nomination Text
Les vestiges sont situés au sud-est de l’Anatolie, près de la frontière entre l’actuelle Turquie et la Syrie. Google Map
Des milliers d’années avant la construction des grandes pyramides d’Égypte et bien avant l’édification de Stonehenge fut érigé le temple de Göbekli Tepe. Situé dans la chaîne montagneuse de Germus, au sud-est de l’Anatolie, région frontalière entre l’actuelle Turquie et la Syrie, l’édifice résulte d’un passé bien plus ancien que l’invention de la roue et de celle de l’écriture. Considéré comme le plus vieux temple du monde, le site archéologique, classé début juillet au patrimoine mondial de l’Unesco, est passé sous le peigne fin de la communauté scientifique. Fascinés par ce site unique, les archéologues se demandent si le lieu peut-être perçu comme le tout premier monument de l’architecture.
Göbekli Tepe, la «colline au nombril» en turc, est édifié sur une butte artificielle de huit hectares à l’extrémité nord du Croissant fertile, non loin de l’actuelle ville de Sanliurfa. Les premières fouilles conduites en 1995 ont révélé une série de structures circulaires, habitées mille ans, avant d’être englouties et dissimulées au reste de l’humanité pendant une dizaine de milliers d’années.
Le bâtiment retrouvé contient notamment un anneau de colonnes monolithiques en forme de «T». Au centre deux autres colonnes identiques atteignent cinq mètres de haut. Celles-ci ont soutenu un toit . Une prouesse qui témoigne d’une technique de construction très élaborée. Les deux piliers centraux comportent par ailleurs, des figures abstraites d’hommes et d’animaux, stigmates d’un système de croyance que les archéologues tentent toujours de décrypter.
L’analyse des pierres suggère que les plus anciennes aient été prélevées et taillées autour de la colline. D’autres, bien plus rares dans la région, ont dû être transportées sur de longues distances. Un acheminement épuisant qui a nécessité l’implication de centaines de personnes, estiment les chercheurs, frappés par le nombre de mains à l’origine de l’édifice. Surtout à une époque où les groupes sociaux ne dépassaient guère les vingt-cinq membres.
L’Å“uvre de chasseurs-cueilleurs
La datation du site laisse penser que Göbekli Tepe est l’Å“uvre de chasseurs-cueilleurs, à une époque précédant vraisemblablement l’invention de l’agriculture. Période, où l’homme commençait tout juste à se sédentariser. Jusqu’alors, la communauté scientifique considérait que l’architecture était le produit de sociétés parfaitement organisées. Göbekli Tepe invite à changer de paradigme. Pour la première fois, les archéologues pensent que seule l’organisation nécessaire à la construction d’un tel édifice a pu entraîner le développement de l’agriculture et la sédentarisation de l’homme. Une révolution.
Certaines pierres retrouvées sur le site , rares dans la région, ont été acheminées sur de longues distances. Creative Commons CC0
Mais peut-on vraiment parler d’architecture lorsqu’on évoque le plus vieux temple du monde? Moritz Kinzel, en est persuadé. «Une construction devient de l’architecture non seulement parce qu’elle est monumentale, mais aussi selon les techniques utilisées et une certaine perception de l’espace», explique l’archéologue et architecte basé à l’Université de Copenhague qui travaille sur le site, dans les colonnes de The Art Newspaper.
Ce fut une période d’essais et d’erreurs, d’expérience architecturale et sociétale.
Moritz Kinzel, archéologue et architecte
Bien plus qu’une invitation à déterminer qui de l’architecture ou de l’agriculture est née en premier, le site de Göbekli Tepe illustre une période de pointe. L’architecture émerge aux côtés d’une société disciplinée qui produit des excédents et passe progressivement de la cueillette à l’agriculture. Certains des premiers blés domestiqués ont d’ailleurs été trouvés dans la région. Les pierres de Göbekli Tepe présentent des représentations de chiens, premier animal à être domestiqué par l’homme. «Ce n’est pas un hasard. Je dirais que ce fut une période d’essais et d’erreurs. Une époque d’expérience architecturale et sociétale aux débuts de la révolution agricole», conclut l’archéologue.
«Des habitations permanentes ne veulent pas nécessairement dire que l’homme y a vécu de manière permanente», ajoute-t-il, suggérant une utilisation saisonnière du site de Göbekli Tepe. «Le processus complexe de construction peut avoir incité les gens à rester plus longtemps. Cela les aurait poussés à inventer de nouvelles manières de subsister.
Maternité de la société de classe
Le plus vieux temple du monde n’était probablement pas uniquement un lieu de culte. Le site avait d’autres fonctions sociales et économiques. Les femmes et les hommes y festoyaient, échangeaient des biens . Toutes ces activités favorisaient une identité sociale commune. Selon les archéologues, l’architecture du lieu peut marquer les débuts de la société de classe.
Si le site archéologique apporte de nombreux enseignements sur la manière dont vivait l’homme au début du néolithique il y a 12.000 ans, il est aussi d’une grande beauté. Une construction empreinte d’un sens artistique évolué. Remarquant la valeur esthétique de Göbekli Tepe, Dietmar Kurapkat, un chercheur en architecture allemand écrit à propos du site: «Il n’est pas exagéré de coller sur le site l’étiquette d’architecture». Reflet d’une société vivant à une période de transition cruciale dans l’histoire de l’humanité, le «premier monument de l’architecture» n’a pas encore révélé tous ses secrets.
pour voir les illustrations :
http://bit.ly/2Tg5KHI
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