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Courrier International, le 18/10/2020
Ankara ne défend plus les musulmans ouïgours en Chine. En contrepartie, Pékin est devenu le dernier grand allié de la Turquie et investit massivement dans tous les secteurs. Un soutien précieux.
Autrefois, quand il soutenait ouvertement la minorité ouïgoure, peuple turcophone musulman du Xinjiang victime de terribles violations des droits humains, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait le don de hérisser Pékin. “Pour parler franchement, les incidents en Chine sont un génocide”, avait-il lancé en 2009, alors qu’il était Premier ministre.
Et ce n’était pas que de vains mots : la Turquie sert de refuge aux Ouïgours qui fuient les persécutions depuis le jour où le Parti communiste chinois a pris le contrôle du Xinjiang [dans l’ouest de la Chine] en 1949, et elle accueille une des plus grandes diasporas ouïgoures du monde.
Des centaines d’Ouïgours expulsés
Puis Ankara a brusquement changé son fusil d’épaule. En 2016, la Turquie a arrêté Abdulkadir Yapcan, un célèbre activiste politique ouïgour qui vivait dans le pays depuis 2001, et a entamé une procédure d’extradition. En 2017, la Turquie et la Chine ont signé un accord qui autorise l’extradition. Depuis le début de l’année 2019, Ankara a interpellé des centaines d’Ouïgours et les a placés dans des centres d’expulsion.
Cet étonnant retournement d’Erdogan a une explication toute simple : son régime et l’économie turque sont en pleine crise. Ses amis se faisant rares, Ankara compte sur Pékin pour l’aider à se remettre, ce qui implique une adhésion à la rhétorique du pouvoir chinois.
Car les problèmes s’accumulent pour Erdogan. L’économie du pays a été frappée de plein fouet par la pandémie de Covid-19, qui a ravagé son secteur touristique, un de ses piliers. Alors qu’Erdogan resserre son contrôle sur la Banque centrale et les tribunaux, les réserves en devises étrangères s’amenuisent, le déficit commercial s’accroît et la livre turque est en chute libre.
Dix accords bilatéraux
Un temps considérée comme un modèle de démocratie et de développement économique dans la région, la Turquie est aujourd’hui un pays autoritaire. L’indice de démocratie libérale compilé par l’Institut V-Dem de l’université de Göteborg situe désormais la Turquie parmi les vingt derniers du tableau, plus près de la Chine que des pays développés dont elle aspirait auparavant à faire partie.
Les appétits expansionnistes de la Chine en Asie de l’Ouest et en Europe représentent un lien vital pour Erdogan. La coopération a connu un développement exponentiel : depuis 2016, les deux pays ont signé dix accords bilatéraux, y compris dans les domaines de la santé et de l’énergie nucléaire.
La Chine est aujourd’hui le deuxième importateur de produits turcs du monde, après la Russie. Pékin a investi 3 milliards de dollars en Turquie entre 2016 et 2019 et a l’intention de multiplier cette somme par deux d’ici à la fin de l’année prochaine. Les liquidités chinoises sont devenues cruciales pour le régime d’Erdogan et lui ont déjà servi d’atouts à des moments critiques.
Quand la valeur de la livre [turque] a dégringolé de plus de 40 % en 2018, la Banque industrielle et commerciale, contrôlée par l’État chinois, a fourni un crédit de 3,6 milliards de dollars au gouvernement turc pour des projets en cours dans les secteurs de l’énergie et des transports.
Alliance stratégique
La popularité d’Erdogan s’est dégradée en 2020 du fait de la crise du coronavirus et d’une grave pénurie de devises, mais la Chine est une fois de plus venue à la rescousse en juin. Pékin autorise maintenant les entreprises turques à utiliser le yuan pour leurs paiements lors des échanges commerciaux.
Par ailleurs, le projet chinois de nouvelles routes de la soie est une autre source d’argent pour Ankara et permet à Pékin d’établir une tête de pont stratégique sur la Méditerranée. Dans le cadre de cette initiative, qui passe par la construction d’infrastructures, la Turquie a achevé une voie ferrée reliant Kars, dans l’est du pays, à Bakou, sur la mer Caspienne, en Azerbaïdjan, en passant par Tbilissi, en Géorgie. Cet axe rejoint ensuite les réseaux des transports chinois.
En 2015, un consortium chinois a racheté 65 % de Kumport, le troisième plus grand port de conteneurs de Turquie, situé à Istanbul, s’assurant ainsi une position clé dans le transport de conteneurs. En janvier 2020, un autre groupe chinois a acquis 51 % du pont Yavuz Sultan Selim, qui relie l’Europe à l’Asie par le Bosphore.
Les projets associés aux nouvelles routes de la soie confortent la Turquie dans sa stratégie qui vise à s’affirmer en tant que couloir de transport, et ils permettent à Erdogan de gagner des points sur le plan politique en le présentant comme une personne capable de développer les infrastructures, d’attirer des investissements et d’entreprendre des chantiers de grande envergure.
Et l’argent continue d’affluer : cette année, l’Export and Credit Insurance Corp. chinoise a engagé près de 5 milliards de dollars sur le fonds souverain turc destiné à financer les projets des nouvelles routes de la soie.
Investissements majeurs dans l’énergie
Toujours dans le cadre des nouvelles routes de la soie, l’énergie, un autre secteur dont le développement est l’un des piliers du pouvoir d’Erdogan, a bénéficié d’investissements encore plus importants.
La Chine contribue, à hauteur de 1,7 milliard de dollars, à la construction de la centrale au charbon de Hunutlu, sur la côte méditerranéenne, qui devrait produire 3 % de l’électricité du pays quand elle sera terminée. Ankara prévoit de signer avec la SNPTC, une entreprise d’État chinoise dans le secteur du nucléaire, un accord portant sur la construction de la troisième centrale nucléaire de Turquie.
Coopération dans le renseignement
Outre la création d’infrastructures, la coopération sino-turque permet le renforcement de liens dans les domaines militaire et sécuritaire, y compris le renseignement et la cyberguerre. [L’entreprise chinoise dans le secteur des technologies de l’information et de la communication] Huawei, présentée aux États-Unis et ailleurs comme une menace pour la sécurité nationale à cause de ses liens avec l’armée et le gouvernement chinois, ne se heurte pas à pareille opposition en Turquie. Sa part du marché turc, qui ne représentait que 3 % en 2017, est passée à 30 % en 2019.
Les Chinois sont soupçonnés d’utiliser leurs infrastructures de télécommunications à des fins de surveillance et de répression, allégations particulièrement inquiétantes en Turquie, où la population s’informe grâce à Internet et aux réseaux sociaux, les autres médias étant sévèrement contrôlés.
En 2016, ZTE, une autre société chinoise de technologie, a repris 48 % de Netas, le principal fabriquant turc d’équipements de télécommunications. Netas gère des chantiers stratégiques comme les télécommunications du nouvel aéroport d’Istanbul et la numérisation des données de santé publique du pays.
L’argent chinois évite à Erdogan d’avoir à réclamer l’aide d’institutions dominées par l’Occident, comme le Fonds monétaire international, qui l’obligeraient à s’engager en faveur de réformes et à prendre d’autres mesures susceptibles de saper le contrôle illimité qu’il exerce sur l’économie de la Turquie.
Ayca Alemdaroglu Sultan Tepe
Foreign Policy-Washington
États-Unis
Bimestriel
75 000
anglais
www.foreignpolicy.com/
Fondé en 1970 dans le but de “stimuler le débat sur les questions essentielles de la politique étrangère américaine”, Foreign Policy a longtemps été une revue académique avant de devenir un bimestriel en 2000. Son ambition aujourd’hui : être le premier “magazine sur la politique, l’économie et les idées internationales”. Dirigé depuis 2012 par David Rothkopf, le titre appartient à la Graham Holdings Company, ancien groupe du Washington Post, qui possède aussi le site Slate. Foreign Policy a lancé au début des années 2000 plusieurs éditions étrangères, en Europe, en Afrique, Au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine.
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