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Le Figaro, le 13/03/2020
Par Eric Zemmour
CHRONIQUE
Entre le nouveau tsar Poutine et le sultan néo-ottoman, on revient au conflit du XIXe qui avait déjà opposé les deux empires.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine, lors d’une conférence de presse commune à Moscou, le 5 mars 2020. /AP/SIPA
Deux minutes, c’est long. Surtout quand on attend devant les caméras de télévision qui vous scrutent. C’est le sort que Poutine a réservé à Erdogan en visite à Moscou la semaine dernière. Sans qu’Erdogan ne moufte. Dans le même temps, le sultan turc envoyait des milliers de migrants soi-disant syriens (en vérité afghans, pakistanais, voire algériens) se ruer sur la frontière grecque avant de les arrêter. Pour mieux les renvoyer. Il est comme ça, Erdogan, servile avec les forts, menaçant avec les faibles. En Syrie, les avions russes font la loi ; Erdogan est contraint de rebrousser chemin de la région d’Idlib qu’il convoitait. Et de quémander «une bande de terre» auprès de Poutine. En Europe, il a compris qu’Angela Merkel était le point faible du continent (point fort économique mais point faible géostratégique) et appuie dessus sans vergogne.
Erdogan marche sur ses deux jambes: l’islam et l’Empire ottoman. Fidèle en cela à l’idéologie fondatrice des Frères musulmans, il s’appuie sur l’un pour tenter de restaurer l’autre. Avant 2015, la Turquie a soutenu Daech dans sa lutte en Irak et en Syrie pour détruire ces pays nés de l’accord Sykes-Picot de 1916. Désormais, les restes des djihadistes continuent de combattre auprès de l’armée turque ; mais ils ont trouvé à qui parler avec Poutine. Alors, Erdogan envoie ses soldats en Libye, autre terre jadis ottomane. Mais là aussi, il bute sur les mercenaires de Poutine.
Entre le nouveau tsar Poutine, qui a ressuscité la vieille alliance avec l’Église orthodoxe, et le sultan néo-ottoman, qui rêve de ressusciter le califat, on revient au conflit du XIXe qui avait déjà opposé les deux empires. À l’époque, les deux puissances occidentales, la France et l’Angleterre, avaient appuyé l’Ottoman et vaincu la Russie (guerre de Crimée, 1854). Erdogan veut contraindre les Occidentaux à rejouer ce même jeu. Il est toujours membre de l’Otan, même s’il a acquis du matériel militaire russe. Sa position géographique fait que Washington lui pardonne toutes ses incartades. Le secrétaire général de l’Otan s’est empressé de répondre favorablement à son appel à l’aide.
Pour contraindre les pays d’Europe rétifs comme la France, Erdogan a une arme secrète: l’immigration. Il a incité naguère les Turcs présents en Europe occidentale à faire «non pas trois, mais cinq enfants». Il leur a rappelé que «l’assimilation [était] un crime contre l’humanité». Il noyaute les instances représentatives des musulmans en France, en Allemagne ou en Angleterre. Il fait sans se cacher ce que tous les pays arabes font en se cachant: se servir des communautés musulmanes en Europe comme un moyen de pression sur les gouvernements européens. Là aussi, rien de neuf: les Anglais et les Espagnols faisaient de même avec les protestants et les catholiques en France pendant les guerres de Religion.
L’Union européenne est perdue car elle avait cru qu’on était sorti de la Realpolitik du XIXe siècle. Qu’elle était l’avant-garde d’un nouveau monde où tout se réglerait par le droit et le commerce. Où les nations seraient noyées dans la mondialisation et les empires se soumettraient à «l’hyperpuissance» américaine. C’est ce «nouveau monde» qui est en train de mourir. Erdogan est seulement un des signes de cette fin annoncée.
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