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Challenges, le 22.06.2019
Guillaume Perrier (envoyé spécial à Istanbul)
Inconcevable pour le président turc que son parti perde les élections municipales d’Istanbul le 23 juin. Résultat, le gouvernement continue son dopage économique, précipitant le pays dans la récession.
Aux nouveaux mariés, 8 000 livres [1 200 euros] « ,  » pour les jeunes, 10 GB d’Internet gratuits « ,  » pour les motocyclettes, le passage des ponts gratuits « . Sur ses affiches omniprésentes dans les rues d’Istanbul, Binali Yildirim, le candidat à la mairie du parti au pouvoir (l’AKP, Parti de la justice et du développement), ne sait plus quoi promettre. Le 31 mars, ce fidèle du président Recep Tayyip Erdogan a été battu d’une courte tête par Ekrem Imamoglu, le candidat du parti d’opposition CHP (Parti républicain du peuple). Mais dix-huit jours plus tard, le haut conseil électoral a annulé le vote, prétextant des  » irrégularités massives  » et la présence dans les bureaux de vote d’assesseurs qui n’étaient pas fonctionnaires, comme le stipule la loi, mais qui avaient été accrédités par le même conseil électoral. Il y aura donc une nouvelle élection ce 23 juin. Et pour renverser le résultat, le pouvoir, inquiet, multiplie les promesses sonnantes et trébuchantes. Son concurrent n’est pas en reste : lait et eau gratuits ou réduction sur le prix des transports sont au programme d’Ekrem Imamoglu.
Confiance au plus bas
Depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP et d’Erdogan en 2002, l’économie a toujours été au cÅ“ur des préoccupations des électeurs. C’est plus que jamais le cas pour ces municipales à Istanbul, mégapole de 16 millions d’habitants qui constitue un tiers du PIB turc et qui pèse bien plus encore politiquement. Les indicateurs économiques n’ont jamais été aussi défavorables.  » On est au bord de l’effondrement, juge l’économiste et journaliste Ugur Gürses. La confiance des ménages est à son plus bas historique alors que l’économie repose en grande partie sur la consommation. Il y a un endettement très rapide, une balance des paiements déficitaire et une pénurie de crédits. Cette hémorragie n’est pas tenable et pourtant, à cause des élections, l’Etat continue à dépenser. Il faut des mesures courageuses, la solution est politique « , poursuit ce journaliste économique, ancien employé de la Banque centrale turque.
L’économie turque en 3 chiffres
La croissance turque, autrefois florissante, a reculé de 3 % sur les douze derniers mois.
Le taux de chômage a connu une envolée spectaculaire : 9,7 % en mai 2018, est passé à 14,1 % en juin 2019.
L’inflation reste largement au-dessus des 10 % depuis 2018.
Le modèle clientéliste grâce auquel Erdogan a bâti sa popularité semble ne plus suffire. Et les choix politiques du leader turc ont semé le doute.  » En 2001, le Fonds monétaire international a injecté 25 milliards de dollars et imposé une discipline fiscale et monétaire, note Ugur Gürses. Les négociations d’adhésion avec l’Union europé-enne ont ouvert une nouvelle ère pour la Turquie avec l’afflux de capitaux étrangers. C’était l’âge d’or d’Erdogan. Mais ensuite, on a abandonné les valeurs démocratiques et les libertés, ce qui a eu un impact sur l’économie.  »
Depuis 2017, la Turquie est en campagne électorale permanente. Or le président Erdogan a besoin de « circonstances économiques favorables » pour porter son projet, fait remarquer le professeur Seyfettin Gürsel, qui dirige le Centre de recherches économiques et sociales (Betam) de l’Université de Bahçe-sehir, à Istanbul. Depuis deux ans, le gouvernement fait « du dopage économique » pour maintenir la croissance artificiellement élevée. « Plus de 200 milliards de livres turques de prêts aux PME, des réductions d’impôts, des emplois subventionnés Cela a créé un déséquilibre macroéconomique avec une hausse du déficit commercial, une inflation à deux chiffres et une dette privée des entreprises qui est passée de 30 à 80 % du PIB », détaille l’économiste.
De nombreuses compagnies turques sont en difficulté et étouffent sous le poids des arriérés en devises. Notamment dans les secteurs de la construction et de l’énergie, qui ont longtemps porté l’économie du pays. De grands groupes comme la holding Dogus ou le géant de l’agroalimentaire Ülker ont demandé une restructuration de leur dette. Le groupe de BTP Cengiz, dirigé par Mehmet Cengiz, ami proche de la famille Erdogan et cité dans des affaires de corruption, serait lui aussi proche de la faillite. « Les indicateurs négatifs sont dissimulés, souligne Ugur Gürses. On n’a aucune information sur les entreprises, les médias sont censurés. La Banque centrale maquille l’état de ses réserves. »
Interventionnisme présidentiel
Malgré cela, le pouvoir continue à distribuer les subsides dans le but de garder le contrôle d’Istanbul et de son budget de 4,5 milliards d’euros. Seyfettin Gürsel l’a constaté en épluchant les chiffres officiels de la croissance, donnés par le gouvernement en avril. « Au premier trimestre, les dépenses publiques ont augmenté de 5,1 %, ce qui permet d’avoir une croissance à 1,3 % au lieu des 0,2 % que je prévoyais, mais ça ne peut pas tenir. » En Turquie, les économistes s’accordent à dire qu’une croissance de 3,5 à 4 % minimum est nécessaire pour absorber les centaines de milliers de nouveaux entrants sur le marché du travail. Le chômage des jeunes est déjà supérieur à 26 %.
La monnaie a aussi souffert de l’interventionnisme présidentiel. Allergique aux hausses des taux d’intérêt, Erdogan n’a cessé, depuis des années, de faire pression sur la Banque centrale turque pour lui imposer sa vision en matière de lutte contre l’inflation. En 2018, après les législatives, il a nommé son gendre Berat Albayrak au poste clé de ministre des Finances. Résultat, « l’absurdité de sa stratégie a fait chuter la livre et refroidi les investisseurs », constate Seyfettin Gürsel. Désormais, le temps presse pour rassurer les milieux économiques et réinstaurer un peu de stabilité. Mais un sauvetage par le FMI pourrait finir par être nécessaire.
Le coup d’état raté : coup de frein sur l’économie
Depuis la tentative manquée de coup d’Etat en juillet 2016, « plus personne n’investit en Turquie ». Le constat est celui d’un homme d’affaires français fin connaisseur du marché. Les 100 millions d’euros investis par Renault pour créer une fonderie d’aluminium dans son usine de Bursa sont l’arbre qui cache la forêt. Les 400 entreprises françaises installées en Turquie, pour la plupart filiales de grands groupes, attendent des jours meilleurs. « Il faudra quelques années pour rétablir la situation. Les projets d’infrastructures sont ralentis. Quand on sait l’importance du secteur de la construction sur l’économie », poursuit cet observateur avisé. La rentabilité de certains projets, comme les ponts à péage très déficitaires, est en question. C’est aussi le cas dans la grande distribution, où Carrefour est très présent. L’année dernière, le gouvernement turc a obligé les bailleurs à établir les loyers en livres turques, ce qui a plombé leurs résultats. Selon ce patron français, « la rétroactivité des lois est un principe qui rebute les investisseurs, ça fait désordre ».
Aux nouveaux mariés, 8 000 livres [1 200 euros] », « pour les jeunes, 10 GB d’Internet gratuits », « pour les motocyclettes, le passage des ponts gratuits ». Sur ses affiches omniprésentes dans les rues d’Istanbul, Binali Yildirim, le candidat à la mairie du parti au pouvoir (l’AKP, Parti de la justice et du développement), ne sait plus quoi promettre. Le 31 mars, ce fidèle du président Recep Tayyip Erdogan a été battu d’une courte tête par Ekrem Imamoglu, le candidat du parti d’opposition CHP (Parti républicain du peuple). Mais dix-huit jours plus tard, le haut conseil électoral a annulé le vote, prétextant des « irrégularités massives » et la présence dans les bureaux de vote d’assesseurs qui n’étaient pas fonctionnaires, comme le stipule la loi, mais qui avaient été accrédités par le même conseil électoral. Il y aura donc une nouvelle élection ce 23 juin. Et pour renverser le résultat, le pouvoir, inquiet, multiplie les promesses sonnantes et trébuchantes. Son concurrent n’est pas en reste : lait et eau gratuits ou réduction sur le prix des transports sont au programme d’Ekrem Imamoglu.
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