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Le Figaro, le 02/03/2020
Par Delphine Minoui
DÉCRYPTAGE
C’est désormais à l’appel direct d’Ankara que les migrants mettent le cap vers la frontière turco-grecque. Une opération médiatique savamment orchestrée, explique notre journaliste Delphine Minoui.
Depuis ce week-end, les images inondent le petit écran turc avec une impression de «déjà -vu». Près de cinq ans après le pic de la crise migratoire de 2015, le spectacle incessant de réfugiés s’entassant dans des bus et des radeaux pneumatiques filant fébrilement vers les côtes grecques a repris ses quartiers dans les foyers turcs. Sauf que cette fois-ci, c’est à l’appel direct d’Ankara que les migrants mettent le cap vers la frontière turco-grecque. L’opération médiatique, savamment orchestrée par les autorités turques, répond à un double objectif de Recep Tayyip Erdogan: renforcer la pression sur l’Union européenne tout en cherchant à calmer les esprits dans son propre pays.
Engagé dans une escalade militaire avec le régime de Bachar el-Assad et, par extension, avec la Russie, alliée de Damas, le président turc souhaite forcer les Européens à s’investir davantage dans le conflit syrien à ses côtés. Il espère surtout les pousser à rallonger leur contribution financière dans la gestion des quelque 3,6 millions de réfugiés déjà présents sur le territoire turc, tout en anticipant une nouvelle vague en provenance d’Idlib, où près d’un million de civils fuyant les bombes s’entassent aux portes de la Turquie.
Nous ne fermerons pas ces portes… Pourquoi ? Parce que l’Union européenne devrait tenir ses promesses
Recep Tayyip Erdogan
«Qu’avons-nous fait hier? Nous avons ouvert les portes», déclarait-il samedi 29 février, deux jours à peine après la mort de 34 soldats turcs dans cette dernière poche de la rébellion syrienne soutenue par Ankara. Avant d’ajouter: «Nous ne fermerons pas ces portes… Pourquoi? Parce que l’Union européenne devrait tenir ses promesses.» Une allusion indirecte au fameux accord de 2016, désormais caduc, entre Bruxelles et Ankara dans lequel la Turquie s’était engagée à lutter contre les passages illégaux en échange d’une aide de 6 milliards d’euros. Erdogan a d’ailleurs affirmé lundi avoir rejeté une aide européenne supplémentaire d’un milliard d’euros.
Ce n’est pas la première fois qu’Erdogan agite le spectre menaçant d’une nouvelle crise migratoire. Après une chute drastique du nombre de départs vers la Grèce (plus de 1 million entre début 2015 et début 2016), les candidats au voyage clandestin depuis la Turquie avoisinaient ces derniers temps les 2500 par mois. Cet été, ils s’étaient retrouvés à la hausse, pour dépasser, selon le HCR, les 10.000 en septembre 2019 – l’illustration, estiment certains, d’une politique délibérément plus laxiste aux frontières.
Mais cette fois-ci, le président turc met directement ses paroles à exécution, dans ce qui ressemble à une campagne de communication à usage domestique. Sous le regard des caméras officielles, des milliers de réfugiés embarquent, depuis Istanbul ou les grandes villes du Sud-Est, dans des cars à destination d’Edirne, pour la frontière terrestre, ou d’Izmir et Canakkale, pour la frontière maritime. Sur Twitter, où il tient un décompte quotidien, le ministre de l’Intérieur turc, Süleyman Soylu, affirmait ce dimanche que le nombre de départs s’élevait déjà à 100.000 – en omettant de préciser que la frontière grecque est, elle, verrouillée. «C’est de la pure manipulation. Ces derniers temps, le ressentiment antiréfugiés a augmenté et Erdogan craint que cela nuise à sa popularité déjà entamée. Il est aux abois pour ressouder sa base électorale», souffle une source européenne proche du dossier.
Otages de ce grand chantage, les réfugiés en paient le prix fort. À peine arrivés à la frontière, ils voient leur rêve d’Europe se noyer dans un épais nuage de gaz lacrymogènes. Et contrairement à la rumeur, ce ne sont pas les populations désespérées d’Idlib – où la porte turque reste cadenassée – mais essentiellement des migrants afghans, pakistanais ou encore iraniens qui piétinent aujourd’hui à la lisière de la Grèce. «Face à ce nouveau désastre qui se profile aux portes de l’Europe, l’UE est coincée, concède la même source. Si l’on ne bouge pas, cela nuira fortement à notre réputation. Et si on signe un nouveau chèque dès demain, cela donnera raison à Erdogan.»
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