Recep Tayyip Erdogan exige des excuses. Une réclamation affichée en une du Blick ce mardi. «Le papier n’est pas mort! «Le Blick» a un nouveau lecteur», plaisante le rédacteur en chef adjoint du titre, Andreas Dietrich, sur Twitter.

 

Print is not dead! @Blickch hat nach dem Türken-Aufruf einen neuen Leser
pic.twitter.com/bUsGZWb26q

— Andreas Dietrich (@Aendou) 13 mars 2017

 

Les autorités turques avaient déjà dénoncé un manque de respect de la part du journal suisse. «Nous attendons en outre que des mesures soient prises pour réparer les propos irrespectueux à l’égard de notre président», indiquait le ministère turc des Affaires étrangères, cité par l’agence dpa.

 

«On ne s’attendait pas à ça»

Christian Dorer, rédacteur en chef du groupe, a également réagi à ce passage télévisé. «On a été premièrement très étonnés, on ne s’attendait pas à ça, mais on est content que même le président lise le Blick. C’est clair, il nous a critiqués et essaie de dire dans son pays que tout le monde est contre lui et maintenant même la Suisse», explique-t-il à la RTS. Il ajoute qu’il n’est pas question de donner suite à la demande de réparation du président turc. «Non, évidemment pas, chez nous au contraire de la Turquie, on a la liberté d’expression.»

 

 

 

Dans son édition de lundi, le «Blick» rappelle que le chef de l’Etat turc organise depuis quelques mois une tournée de propagande électorale dans plusieurs pays européens pour récolter des voix auprès des quelque trois millions de Turcs vivant à l’étranger.

 

Le vote aura lieu le 16 avril, en Turquie. Selon le Consulat général de Turquie à Genève, environ 130 000 Turcs vivent en Suisse, dont 94 000 ont le droit de vote.

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