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Le Monde, 21/06/2015
Marie Jégo
La ville frontalière a été reprise aux djihadistes par des alliés du PKK
La reprise totale par les forces kurdes, mardi 16 juin, de la ville frontalière syrienne de Tal Abyad, aux mains de l’organisation de l’Etat islamique (EI) depuis janvier 2014, est un sérieux casse-tête pour la Turquie, qui craint la création à sa porte d’une entité kurde liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie).
 » Les pays occidentaux, qui mènent des bombardements aériens contre les Arabes et les Turkmènes à notre frontière, à Tal Abyad, sont malheureusement en train de remplacer ces populations par les terroristes du PYD – Parti de l’union démocratique, parti kurde syrien, lié au PKK – et du PKK « , a estimé lundi le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Revers cinglant pour l’EI
 » Daech – acronyme arabe de l’EI – tue ses captifs, le PYD-PKK force la population des régions conquises à émigrer « , a insisté mardi le ministre turc des affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu. Plus de 20 000 Syriens, chassés par la violence des combats et des bombardements de l’aviation américaine, ont trouvé refuge ces derniers jours en Turquie. Toutefois, quelques centaines de réfugiés ont commencé dès mercredi à rentrer à Tal Abyad, où les armes se sont tues.
Les hauts cris du gouvernement islamo-conservateur, évoquant à l’envi le  » nettoyage ethnique  » des Turkmènes et des Arabes par les forces kurdes dans les environs de Tal Abyad, en disent long sur le malaise ressenti à Ankara face à la nouvelle donne militaire dans le nord de la Syrie.
En prenant Tal Abyad, les Forces de protection du peuple (YPG), le bras militaire du PYD, ont renforcé la perspective d’une jonction entre les trois cantons kurdes de Syrie (Afrine, Kobané, Jazira) situés le long de la frontière avec la Turquie. D’ores et déjà , une offensive kurde est en préparation sur la ville de Jarabulus, située à l’ouest de Kobané et tenue par l’EI.
La création d’une zone sous contrôle du PKK à sa porte est une source d’inquiétude pour Ankara, au premier chef parce que ses propres Kurdes pourraient s’en inspirer, ensuite parce que ce territoire jouxtera la région autonome du Kurdistan au nord de l’Irak.
Le gain kurde est un revers cinglant pour l’EI, car la ville frontalière était l’un de ses principaux points de passage pour le transit des armes et des combattants étrangers. Le poste frontière entre Akçakale (la ville turque qui fait face à Tal Abyad de l’autre côté de la frontière) et Tal Abyad n’a jamais été fermé. Les otages turcs du consulat de Mossoul, libérés le 20 septembre 2014 après des tractations entre l’EI et Ankara, y sont passés. C’est le chemin qu’a pris Hayat Boumeddiene, la compagne du tueur de l’Hyper Cacher Amedy Coulibaly, pour rejoindre la Syrie, le 8 janvier. Les hôtels d’Akçakale sont remplis de passeurs et les locaux croient savoir que la ferme agricole d’Etat située entre Akçakale et Ceylanpinar sert de base aux combattants de l’EI.
Les autorités turques nient avoir favorisé l’émergence de l’EI, décrit comme une menace pour elles aussi. Mais, dans leur hâte de voir Bachar Al-Assad quitter le pouvoir, elles ont fermé les yeux sur les passages d’armes et de combattants à la frontière turco-syrienne. Une aide armée substantielle a été apportée par les services turcs, non pas à l’EI, mais au groupe islamiste armé Front Al-Nosra, filiale d’Al-Qaida en Syrie, comme en témoignent les images diffusées récemment par le quotidien Cumhuriyet.
Pour avoir fait la lumière sur les livraisons d’armes aux rebelles syriens, son rédacteur en chef, Can Dündar, a été inculpé – à la demande des avocats de M. Erdogan – de  » terrorisme « ,  » espionnage « ,  » tentative de renverser le gouvernement « . Il encourt une condamnation à perpétuité, tout comme les quatre procureurs emprisonnés après avoir diligenté une enquête sur des camions remplis d’armes (roquettes, obus de mortier, munitions) qui faisaient route vers la Syrie en janvier 2014 sous escorte des services.
La porosité de la frontière a été déplorée par le président Barack Obama lors du sommet du G7, le 7 juin, en Allemagne, quand il s’est dit convaincu que les dirigeants turcs n’avaient pas fait le nécessaire pour stopper l’afflux des combattants étrangers. Lassés des circonvolutions de l’allié turc, les Américains ne ménagent pas leur soutien aérien aux forces kurdes sur le terrain, un facteur d’irritation supplémentaire pour Ankara.
La nouvelle donne au Parlement turc, où le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), qui a perdu sa majorité, devra composer avec l’opposition, risque de contraindre Recep Tayyip Erdogan à mettre la pédale douce sur ses ambitions de fraternité islamo-sunnite. Les trois partis d’opposition (CHP social-démocrate, HDP, gauche prokurde, MHP, droite nationaliste) réclament la fin de l’aide aux groupes extrémistes syriens. Le gouvernement de coalition, pour peu qu’il voie le jour bientôt,  » ne pourra pas continuer à soutenir des groupes comme l’EI et les autres extrémistes « , a rappelé dernièrement Selahattin Demirtas, le coprésident du HDP.
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