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Le Monde, le 15/05/2018
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
La correspondante du « Monde » à Istanbul, Marie Jego, analyse la décision du président turc d’avancer de plus d’un an les élections alors que sa popularité plafonne.
Analyse.
Qu’est-ce qui a bien pu pouÂsser le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à avanÂcer les élections, législaÂtives et présidentielle, au 24 juin, soit un an et demi plus tôt que prévu ? Sa priorité est de briguer un nouveau mandat, avec des pouvoirs présidentiels illimités, avant que l’économie ne se détériore. Un développement inéluctable, selon l’agence de notation Standard and Poor’s, qui a récemment abaissé la note de la dette turque, Âprévoyant « un atterrissage difficile » de l’économie nationale. L’inflation à deux chiffres, la fragilité de la monnaie, l’endettement des entreprises privées (65 % du produit intérieur brut), le déficit accru des comptes courants sont autant de facteurs d’inquiétude.
Conscient que l’inflation (10,85 % en avril) et la chute de la monnaie locale (– 10 % par rapport au dollar depuis janvier) heurtent les classes populaires qui forment le socle de son électorat, le numéro un turc doit remettre au plus vite son mandat en jeu. Le pari n’est pas sans risque. Tous les instituts de sondage assurent que le candidat Erdogan ne parviendra pas à rassembler 51 % des voix pour l’emporter dès le premier tour de la présidentielle, et ce malgré l’alliance scellée avec le Parti d’action nationaliste (MHP).
LA DEVISE TURQUE S’ÉCHANGE À 5 LIVRES POUR 0,96 EURO,
CONTRE 2,25 LIVRES POUR 1 EURO EN 2011
La popularité du chef de file de l’islam Âpolitique turc plafonne. Pendant les quinze années passées à la tête du pays, l’homme issu du quartier populaire de Kasimpasa, à ÂIstanbul, a engrangé les succès électoraux en faisant valoir les taux de croissance « chinois » de son économie.
2017 n’a pas fait exception, la Turquie affichant, avec 7,4 %, la croissance la plus élevée des pays du G20 – 6,9 % pour la Chine. Tirée par la relance budgétaire et le crédit facile, cette croissance a son revers. Elle est source d’inflation, d’aggravation des déficits, de dépréciation de la monnaie. Au moment où l’institut des statistiques (TÃœIK) annonçait le chiffre de la croissance, la livre turque enregistrait une nouvelle chute par rapport à l’euro et au dollar, une tendance que rien Âdésormais ne semble pouvoir enrayer. La devise turque s’échange à 5 livres pour 0,96 euro, contre 2,25 livres pour 1 euro en 2011.
L’inflation, source d’inquiétude
Zeynep, une commerçante du quartier de Kurtulus, sur la rive européenne d’Istanbul, est morose. « Notre monnaie se déprécie, les prix grimpent, notre niveau de vie baisse. Nous devons convertir nos économies en dollars pour ne pas les voir fondre », explique cette quadragénaire, pratiquante assidue, qui tire le rideau de sa boutique chaque vendredi à l’heure de la prière. Comme elle, 45 % des Turcs épargnent en dollars. Jusqu’ici, Zeynep et son mari ont toujours voté pour « Tayyip », comme ils disent en parlant du président Erdogan. Cette fois, ils ne sont pas certains de lui donner leurs voix le 24 juin : 45 % de l’électorat turc est indécis, d’après une étude publiée début avril par l’institut de sondage Konda.
L’inflation est une grande source d’inquiétude pour les classes populaires. Afin de mieux la combattre, les économistes préÂconisent la hausse des taux d’intérêt. C’est ce que la banque centrale a fini par faire, mercredi 25 avril, relevant son taux de refinancement de 75 points de base. Il aurait fallu réagir bien plus tôt, mais la banque centrale rechigne à intervenir, car M. Erdogan défend la logique inverse.
L’AVERSION DE M. ERDOGAN POUR LES TAUX D’INTÉRÊT LUI VIENDRAIT DE SA FOI ISLAMIQUE,
L’USURE ÉTANT CONSIDÉRÉE COMME UN PÉCHÉ
Selon lui, le meilleur remède à l’inflation consiste à abaisser les taux d’intérêt. « En abaissant les taux, nous allons sauver la Turquie. Les taux d’intérêt élevés créent l’inflation. Ceux qui prétendent le contraire auront affaire à moi », a-t-il menacé, le 31 mars, lors d’une réunion de son Parti de la justice et du développement (AKP), qu’il continue de diriger tout en étant président.
L’aversion de M. Erdogan pour les taux d’intérêt lui viendrait de sa foi islamique, l’usure étant considérée comme un péché. Cette explication a été avancée récemment par Etyen Mahçupyan, un adepte de l’islam politique, qui fut un temps conseiller de l’ancien premier ministre Ahmet Davutoglu. « En bon musulman, Erdogan pense que les taux d’intérêt sont à l’origine de tous les maux (…). Quand il est impossible de séparer les faits de la morale, quand la foi est un refuge, on finit par penser que l’on sait des choses sans savoir exactement de quoi on parle », a-t-il écrit dans l’édition en ligne du journal Karar le 5 avril.
Coercition
Pas question pour le « Reis »(le chef), l’un des surnoms de M. Erdogan, de couper le robinet des subsides en cette veille d’élections. L’argent va couler à flots, le gouvernement l’a promis. Douze millions de retraités vont ainsi recevoir deux primes avant le scrutin, deux versements de 1 000 livres turques (soit un peu moins de 200 euros). Distribuées à la veille des principales fêtes religieuses, ces primes coûteront au budget l’équivalent de 4,9 milliards d’euros.
LA PRINCIPALE ORGANISATION PATRONALE DE TURQUIE,
LA TÜSIAD, QUI RÉCLAMAIT LA LEVÉE DE L’ÉTAT D’URGENCE,
A ÉTÉ TANCÉE PAR UN PRÉSIDENT VINDICATIF ET SÛR DE LUI
Dans la foulée, le premier ministre, Binali Yildirim, a annoncé des allégements de dettes, des réductions de taxes et autres cadeaux. Les producteurs de thé des bords de la mer Noire, qui forment un des noyaux durs de l’électorat pro-AKP, se sont vu promettre une hausse de 16 % sur l’achat de leur prochaine récolte par l’Etat.
La coercition est un autre instrument de contrôle sur le processus électoral. A cet effet, le Parlement, dominé par l’AKP, a prolongé pour la septième fois, mercredi 18 avril, l’état d’urgence en vigueur depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016. La principale organisation patronale de Turquie, la Tüsiad, qui réclamait sa levée, a été tancée par un président vindicatif et sûr de lui. « Quand nos chefs d’entreprise disent que l’état d’urgence devrait être levé, cela nous met en colère… Nous allons continuer à le prolonger pour le bien de notre pays, nous le ferons dix fois s’il le faut », a-t-il prévenu.
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