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Le Figaro, le 26/04/2019
Delphine Minoui, notre correspondante à Istanbul
Le pouvoir resserre l’étau sur l’opposition après sa défaite cinglante dans plusieurs villes symboliques.
L’éclaircie aura été de courte durée. À peine savourée sa victoire aux municipales du 31 mars, l’opposition turque se trouve à nouveau dans le collimateur du pouvoir. Ce jeudi, six collaborateurs du quotidien indépendant Cumhuriyet ont repris le chemin de la prison, à la suite d’une décision du tribunal de les renvoyer derrière les barreaux. «Une honte absolue», s’est empressée de tweeter l’organisation Reporters sans frontières, en dénonçant cette parodie de justice.
«C’est l’aboutissement d’une vengeance politique impitoyable qui illustre le délabrement de l’État de droit. Cet acharnement ne profite à personne»
Eröl Önderoglu, représentant de RSF en Turquie
Les journalistes de nouveau embastillés avaient été reconnus coupables il y a exactement un an, en avril 2018, d’avoir soutenu des «organisations terroristes» – dont le PKK et le mouvement de Gülen, accusé d’avoir fomenté le putsch raté de 2016 – sans jamais en avoir été membres. Après de longs mois de détention provisoire, ils avaient été finalement libérés, avant d’être récemment condamnés en appel à trois ans et neuf mois de réclusion. «C’est l’aboutissement d’une vengeance politique impitoyable qui illustre le délabrement de l’État de droit. Cet acharnement ne profite à personne», déplore Eröl Önderoglu, le représentant de RSF en Turquie. Deux autres journalistes de Cumhuriyet, Kadri Gürsel et Bülent Utku, respectivement condamnés à deux ans et demi et quatre ans et demi, n’ont pas encore reçu de convocation. Quant au sort de six autres anciens collègues, condamnés à des peines supérieures à cinq ans, il est toujours suspendu à une décision de la Cour de cassation.
Pour l’opposition anti-Erdogan, cette décision de justice est d’autant plus absurde qu’elle tranche avec la légèreté avec laquelle les mêmes autorités judiciaires ont traité le lynchage, dimanche 21 avril, du chef du parti social-démocrate CHP. La vidéo de la scène, qui a aussitôt circulé sur les réseaux sociaux, est particulièrement choquante: on voit Kemal Kiliçdaroglu, 70 ans, roué de coups de poing – et de pierres – par un essaim d’hommes en furie lors des funérailles d’un soldat turc tué par des séparatistes kurdes du PKK. Une fois extirpé in extremis de la meute par ses gardes du corps, il est conduit vers une maison voisine. La foule surenchérit de plus belle. «Il faut brûler la maison!», entend-on crier.
Pendant la campagne pour le scrutin municipal, nombreux ont été les candidats de l’opposition qualifiés de supporteurs du «terrorisme» par des membres de l’AKP
Cherchant à se désolidariser des assaillants, Suleyman Soylu, le ministre de l’Intérieur, s’est empressé d’annoncer que neuf personnes avaient été interpellées. Parmi elles figure Osman Sarigün, un membre du parti d’Erdogan, qui va faire l’objet d’une procédure disciplinaire afin d’être exclu de l’AKP, a fait savoir son porte-parole, Ömer Celik. «L’AKP est contre toutes les formes de violence (…) Il n’y a pas de place pour la violence en démocratie», précise-t-il sur son compte Twitter. Mais l’histoire ne s’arrête pas là . Quelques jours après sa libération, le même assaillant en chef a été photographié de retour dans son village d’origine… alors que ses voisins l’accueillaient en héros en lui baisant la main.
Choqués, les anti-Erdogan crient à l’acte prémédité et tiennent le parti au pouvoir pour responsable d’un tel déchaînement de violence. Pendant la campagne pour le scrutin municipal, nombreux ont été les candidats de l’opposition qualifiés de supporteurs du «terrorisme» par des membres de l’AKP. «Ces déclarations, qui n’ont fait que polariser encore plus la société, ont créé un climat de haine, qui a encouragé de tels actes de violence», remarque le politologue turc Ihlan Uzgel.
Marchés publics
Cette ambiance délétère va de pair avec un contexte politique qui demeure volatil. L’AKP, qui a perdu plusieurs grandes villes lors du dernier scrutin, dont la capitale, Ankara, et Istanbul, n’a toujours pas digéré la victoire d’Ekrem Imamoglu, le candidat du CHP dans l’ex-Constantinople. Il en relève du symbole – c’est ici même que le président Recep Tayyip Erdogan, élu maire d’Istanbul en 1994, fit ses premières armes politiques – mais également de l’enjeu économique: cette défaite politique représente de potentielles pertes financières, les élus successifs de l’AKP ayant pendant toutes ces années confié les marchés publics à des hommes d’affaires de leur entourage.
Après avoir d’abord réclamé un recomptage, le parti d’Erdogan a déposé deux recours auprès de la Commission électorale dans l’espoir de faire annuler le scrutin. Le premier, qui estimait que 14.000 électeurs n’auraient pas dû être autorisés à voter en raison de décrets gouvernementaux les visant, a été rejeté ce mardi 22 avril. Le deuxième, assez flou, conteste la validité de certains bulletins et le statut de certains fonctionnaires présents dans les bureaux de vote. Pour l’heure, la requête est encore en cours de consultation.
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