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Le Monde, le 19/02/2020
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le mécène, bête noire du président Erdogan, a été accusé de participer au putsch raté du 15 juillet 2016.
Quelques heures après son acquittement, mardi 18 février, l’homme d’affaires et philanthrope turc Osman Kavala a été arrêté de nouveau à la demande du parquet d’Istanbul, prêt à le mettre en examen, cette fois pour sa participation présumée au putsch manqué du 15 juillet 2016.
L’organisation Amnesty International a dénoncé cette nouvelle arrestation, jugée « cynique et cruelle ». Selon Emma Sinclair-Webb, la représentante en Turquie de l’ONG Human Rights Watch, la décision du parquet prouve « une fois de plus à quel point la justice turque est contrôlée par le pouvoir politique ».
Le prévenu Kavala aurait dû être libéré mardi en fin de soirée de la prison de haute sécurité de Silivri, à la périphérie d’Istanbul. Sa femme, Ayse, et ses proches, venus assister mardi à la dernière audience de son procès, s’étaient réjouis de ce que le juge ait finalement prononcé l’acquittement, « en l’absence de preuves suffisantes ». Mais après avoir attendu son mari aux portes de la prison, Ayse est repartie sans l’avoir vu. Il a été déféré devant un juge pour une nouvelle mise en examen, aussi absurde que la première.
Sa vie et sa fortune, l’homme les a dépensées au service de sa fondation Anadolu Kültür, championne de l’action culturelle et artistique. Le président Recep Tayyip Erdogan avait en ligne de mire ce colosse affable et féru de culture. Avec ses témoins anonymes, ses approximations grossières, ses manquements à la procédure, le procès de Kavala est un affront à l’Etat de droit. Monté de toutes pièces, il jette une tache indélébile sur le fonctionnement de la justice turque.
Osman Kavala, 63 ans, était accusé, avec quinze autres personnalités de la société civile, d’avoir cherché à renverser le gouvernement en 2013. Le groupe était décrit comme le cerveau du « soulèvement de Gezi », du nom d’un petit parc situé sur la place Taksim au centre d’Istanbul, qui devint alors le haut lieu de la contestation contre l’autoritarisme de M. Erdogan, à l’époque premier ministre.
Prototype du « Soros rouge »
L’épisode a toujours eu un goût amer pour l’homme fort de Turquie. Incapable de digérer la première contestation de son règne, il s’est mis en tête, une fois devenu président, de réécrire l’événement à sa manière, sous la forme d’une sorte de putsch « terroriste » fomenté avec l’aide de puissances étrangères. C’est ainsi que seize intellectuels qui avaient pu servir de médiateurs à l’époque se sont retrouvés, quatre ans après les faits, accusés d’avoir ourdi un complot. « Leur but était d’allumer le fusible de la violence à travers les groupes marginaux et les organisations terroristes, de créer le chaos, et c’est ce qui s’est passé », indique l’acte d’accusation.
L’affaire semblait d’autant plus mal partie pour M. Kavala et ses amis que M. Erdogan s’était constitué partie civile. Tout son ancien gouvernement avait suivi, à l’exception de l’ancien ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu, qui, entré depuis peu en dissidence, a récemment retiré sa plainte contre les « putschistes ».
Osman Kavala, estimait M. Erdogan, est le prototype du « Soros rouge », un traître à la solde des puissances étrangères. L’acte d’accusation mentionnait d’ailleurs le milliardaire et philanthrope américain George Soros comme l’un des instigateurs de la révolte.
L’une des preuves à charge contre M. Kavala, découverte dans son téléphone portable, était une carte répertoriant la présence d’abeilles sur le territoire turc. Les procureurs y décelèrent une intention de redessiner les frontières du pays. Des appels téléphoniques insignifiants, des réunions anodines, des hashtags postés sur Twitter et une pièce de théâtre constituaient les éléments accusateurs les plus saillants du dossier.
Le tribunal a fini par jeter l’éponge mardi, prononçant l’acquittement de neuf des seize inculpés, dont Osman Kavala. A même de raviver l’inquiétude des partenaires européens de la Turquie, le procès était suivi de près par les défenseurs des droits de l’homme et par des observateurs, soulagés à l’énoncé du verdict.
Contourner la Cour européenne des droits de l’homme
Au même moment, à Ankara, le Parlement bruissait des protestations des députés du parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) réclamant le maintien en détention du « terroriste » Kavala. Quelques instants plus tard, le procureur d’Istanbul brandissait un nouveau mandat d’arrêt. L’incarcération du mécène va donc se poursuivre, conformément au souhait du parti présidentiel.
Cette nouvelle inculpation permet avant tout à la justice turque de contourner la décision de la Cour européenne des droits de l’homme, qui, depuis le 10 décembre 2019, exigeait la libération immédiate de l’homme d’affaires, écroué sans preuve depuis deux ans et trois mois.
La décision du parquet d’Istanbul rappelle le traitement subi précédemment par deux autres bêtes noires du président Erdogan, à savoir le leader kurde Selahattin Demirtas, son principal rival politique, et l’écrivain Ahmet Altan, qui le critique et lui tient tête. Comme Kavala aujourd’hui, les deux opposants ont été remis en détention, en dépit des décisions prises par les juges de Strasbourg. Ces derniers sont les gardiens de la Convention européenne des droits de l’homme, le « mètre étalon » du Conseil de l’Europe, dont la Turquie se targue d’être un membre fondateur, tout en bafouant les décisions de sa juridiction.
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