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Libération 22/12/2020
GUERRE ROBOTIQUE
Un drone Bayraktar TB2 de fabrication turque, le 16 décembre 2019 sur la base aérienne militaire de Gecitkale, dans l’autoproclamée République turque de Chypre du Nord (RTNC). Photo Birol Bebek. AFP
Omniprésents dans la propagande gouvernementale, les drones sont devenus le symbole par excellence de la montée en puissance de la Turquie et de son indépendance grandissante sur la scène internationale. Le nouveau joyau turc : le drone TB2. Peu cher, fiable et utilisé par une armée expérimentée, il est l’un des facteurs clés des succès d’Ankara.
Quelque part au-dessus d’une ligne de front dans le sud du Caucase, cet automne, un drone filme des soldats arméniens en train de décharger un camion. Soudain, un éclair frappe le centre de l’écran. Des corps sont projetés dans les airs. La fumée retombe, révélant en gros plan des dizaines de cadavres. La vidéo, diffusée sans filtre par les médias turcs, n’est qu’une parmi des dizaines se déroulant en Irak, en Syrie, dans le Caucase ou en Libye. Ces images sont diffusées massivement par la propagande à chaque opération militaire turque. Le message est efficace : la Turquie est de retour et ses drones sont ses nouveaux janissaires.
Politique de plus en plus militariste
Le président Erdogan n’a jamais caché son intention de faire de son pays une puissance mondiale et de redonner aux Turcs leur fierté (sapée par les puissances impérialistes, selon lui). «Ceux accoutumés à nous parler avec un ton impérieux négocient désormais avec nous d’égal à égal, […] nous avons totalement contrecarré leurs politiques consistant à nous soumettre à des décisions prises sans nous sur tous les sujets régionaux et mondiaux», déclarait-il ainsi début octobre. Les drones jouent un rôle central dans cette politique étrangère de plus en plus militariste, notamment depuis 2016.
«La Turquie voit dans les systèmes militaires sans pilote et la guerre robotique plus qu’une simple modernisation de son portfolio. C’est une opportunité d’être à l’avant-garde de la prochaine percée géopolitique», explique Can Kasapoglu, spécialiste des questions de défense pour le think tank stambouliote Edam. Après avoir tenté d’acquérir sans succès des drones auprès des Etats-Unis et d’Israël dans les années 2000, la Turquie a investi massivement dans le domaine. Est né en 2015 de cet effort le TB2, produit par l’entreprise Bayraktar. Il peut voler vingt-sept heures, emporter quatre missiles de haute précision et ne coûte qu’une fraction du prix d’un drone états-unien.
Démonstration de force
C’est dans les montagnes du sud-est de la Turquie et du nord de l’Irak que les drones armés made in Türkiye ont démontré leur efficacité. Déployés après 2015, ils sont en large partie responsables de l’affaiblissement depuis de la guérilla kurde du PKK. «Depuis l’arrivée des drones, les combattants ne sont plus en sécurité nulle part. Ils ne peuvent plus se déplacer comme ils le souhaitent. Le TB2 saigne le PKK plus rapidement que trente ans de guerre avant lui», explique un journaliste kurde irakien, souhaitant demeurer anonyme.
Mais c’est après le coup d’Etat manqué de juillet 2016 que les drones turcs ont acquis leur notoriété. D’abord, en comblant le vide créé par les purges au sein de l’armée de l’air. Ensuite, «le programme a gagné en dynamisme avec les expéditions syriennes», souligne Can Kasapoglu. Leur utilisation n’a eu de cesse de croître jusqu’à la démonstration de force de février 2020 dans le nord-ouest de la Syrie, au cours de laquelle l’armée turque a décimé les troupes du régime de Bachar al-Assad avec une efficacité de métronome. Fait marquant : les drones turcs ont également réussi à détruire du matériel antiaérien russe. Une prouesse renouvelée en Libye puis dans le Caucase où, alliés à des commandos et des mercenaires, ils ont infligé une défaite cuisante aux forces arméniennes. «Il y a un fossé technologique entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui s’apparente à combattre la poudre à canon avec des arcs et des flèches», résume Can Kasapoglu.
Grandeur de la nation
Au cœur de cette success-story, la propagande a mis en avant le Von Braun turc : Selçuk Bayraktar. Cet ingénieur, quasiment canonisé «père des drones turcs», a abandonné son doctorat au MIT de Boston aux Etats-Unis pour créer le TB2 et épouser au passage la fille cadette du président Erdogan. Selçuk Bayraktar et ses drones sont devenus les ambassadeurs d’une politique visant à augmenter l’intérêt pour les nouvelles technologies et l’innovation au sein de la population. Un intérêt qui doit être tout entier dédié à la grandeur de la nation. Ils sont également le paravent d’une industrie de la défense en plein boom et choyée par les autorités. Les caciques du pouvoir répètent à tue-tête qu’ils visent l’indépendance totale du secteur d’ici à 2023, date du centenaire de la République.
Ankara espère que le succès retentissant de ses nouvelles armes donnera un coup de fouet à ses exportations. L’an dernier, la Turquie a vendu 3 milliards de dollars d’équipements militaires (contre 56 milliards pour les Etats-Unis en 2018 et 10 milliards pour la France en 2019), dont des drones au Qatar et à l’Ukraine. Les Philippines, le Pakistan, l’Indonésie et plusieurs pays africains sont également courtisés par les autorités turques.
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