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Le Monde, le 05/10/2015
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
A Strasbourg, lors du rassemblement organisé par l’AKP, dimanche 4 octobre.
Pendant que le président Recep Tayyip Erdogan galvanisait la diaspora turque à coups de chants religieux et de prières, dimanche 4 octobre à Strasbourg, son premier ministre Ahmet Davutoglu faisait exactement la même chose auprès des militants du cru à Ankara. A peine était-il monté sur scène que retentissait l’hymne de la formation qu’il dirige, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) : « Au nom de Dieu, nous prenons la route ! Nous avons notre mot à dire, nous avons notre route à faire ! Au nom de Dieu, allons-y ! ».
Dévoilé trois semaines plus tôt, dès l’ouverture de la campagne en vue des législatives du 1er novembre, le clip de l’AKP avait déclenché une controverse au sein de la classe politique. Indigné par l’utilisation de symboles religieux à des fins politiques, une pratique interdite par la loi, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) avait saisi la commission électorale.
Celle-ci avait tranché en faveur du camp laïc. L’hymne de campagne et son clip avaient donc été interdits, le 24 septembre. Mais l’AKP n’en a cure, et l’hymne a depuis retenti en ouverture de chacune de ses réunions électorales, y compris à l’étranger, où les électeurs de la diaspora sont particulièrement courtisés.
Obligation de neutralité
Le plus retentissant de ces grands raouts, qui s’est tenu à Strasbourg le 4 octobre, était mené tambour battant par le président Recep Tayyip Erdogan, au mépris de son obligation de neutralité, pourtant inscrite dans la Constitution.
C’est dire s’il y a péril en la demeure. Pour retrouver la majorité absolue perdue lors des législatives du 7 juin, l’AKP fait feu de tout bois. Il s’agit de renouer avec le charisme dont le parti jouissait autrefois et qui semble s’être émoussé. La plupart des instituts de sondage le disent, la majorité parlementaire est perdue tant que l’AKP est crédité de 38 % à 40 % des voix seulement, contre 41 % lors du scrutin de juin.
A leur avènement au pouvoir en 2002, les islamo-conservateurs, décrits alors comme les « calvinistes de l’islam », parlaient de « démocratie », d’« ouverture » et de « réformes ». Aujourd’hui ils invoquent Dieu. « Si Dieu le veut », « Avec l’aide de Dieu », « Au nom de Dieu », ainsi que maintes sourates du Coran truffent désormais leurs discours. Au printemps, M. Erdogan alla jusqu’à mener campagne en brandissant le Livre saint – traduit en langue kurde, précisa-t-il – sur les tréteaux dressés dans les villes à majorité kurde du sud-est, qui furent longtemps de grands réservoirs de voix pour l’AKP avant de changer de cap le 7 juin.
« Novlangue »
Au fur et à mesure de ses mandats, l’homme fort du pays – trois fois premier ministre, élu président au suffrage universel en août 2014 – a façonné une « novlangue » faite de terminologie religieuse et de mots d’origine arabe. Au lieu de « campus », il est désormais recommandé de dire « külliye ». Depuis le XIVe siècle, ce mot qualifie l’ensemble des bâtiments situés autour de la mosquée et régis par l’imam : les bains, les cuisines, la medresseh (école), la bibliothèque, l’hôpital.
Le 16 janvier, M. Erdogan en a même recommandé l’usage pour désigner le palais de 200 000 mètres carrés (quatre fois Versailles) où il officie désormais à Ankara, et qui comporte, comme les résidences impériales ottomanes
autrefois, une mosquée, un lieu de réunion ainsi qu’une bibliothèque nationale géante. « Voir les choses en grand n’est pas possible aux nains », a-t-il lancé ce jour-là , avant de se raviser : « Je ne dis pas ça pour offenser les nains, que j’aime aussi ».
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