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Le Monde, le 02/11/2015
Editorial du Monde.
Recep Teyyip Erdogan empoche un beau succès personnel. Le président turc voulait continuer à gouverner son pays en autocrate plus ou moins éclairé. Il en a, à nouveau, les moyens. Sa formation islamo-conservatrice, l’AKP, a très nettement remporté les élections législatives du dimanche 1er novembre. Elle obtient la majorité au Parlement et permettra à M. Erdogan de rester le maître d’une Turquie qu’il dirige de façon de plus en plus autoritaire – et, bien souvent, inquiétante.
Ce résultat va peser lourd sur l’évolution de la guerre en Syrie, sur une crise des réfugiés qui s’installe dans la durée et, enfin, sur les relations de ce pays membre de l’OTAN avec ses partenaires européens, au moment précis où ils ont plus que jamais besoin de la Turquie.
Elu président en 2014, M. Erdogan n’était pas satisfait du résultat des dernières élections générales, en juin. Pour la première fois depuis 2002, l’AKP avait perdu la majorité absolue. Elle était condamnée à gouverner en coalition. Le président s’y est refusé. Il a convoqué un nouveau scrutin et, contrairement à la lettre de la Constitution, mené lui-même une campagne conduite d’un bout à l’autre sur un seul registre : la stratégie de la tension.
La guerre avec les autonomistes armés du PKK kurde – organisation considérée comme terroriste par l’UE et les Etats-Unis – a été relancée avec l’intention de séduire une partie de l’électorat de la droite ultranationaliste. Les militants de l’AKP ont vandalisé plusieurs centaines de permanences d’une formation kurde modérée (le HDP, le Parti démocratique du peuple), qui avait réalisé une percée spectaculaire en juin. Plus grave, des rassemblements du HDP ont été la cible de deux attentats, qui ont fait plus d’une centaine de morts, en général attribués à des cellules djihadistes.
Le président a donné le ton en qualifiant ses adversaires de traîtres ou de terroristes. Sa stratégie a payé. Dans ce climat de peur, les électeurs turcs – y compris parmi les Kurdes – ont voté pour la stabilité. Avec un peu plus de 49 % des voix, l’AKP retrouve la majorité absolue (316 sièges sur 550). Qu’il réussisse ou non à faire changer la Constitution – passer d’un système parlementaire à un régime présidentiel –, M. Erdogan a les moyens de poursuivre une dérive amorcée il y a ou trois ou quatre ans : l’exercice d’un pouvoir de plus en plus personnel. Pour lui, la démocratie se résume aux élections : le vainqueur a le droit de mettre au pas tous les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des élus, de la justice ou de la presse – tous intimidés, malmenés, voire persécutés.
Le patron de l’AKP se retrouve à la tête d’un pays de 75 millions d’habitants qu’il a contribué à polariser chaque jour davantage et dont la moitié de la population lui est farouchement opposée : laïcs contre religieux, Turcs contre Kurdes, sunnites contre alévites, élites urbanisées contre conservateurs du plateau anatolien. Ce paysage politique fragmenté est encore fragilisé par une situation économique des plus médiocres et par un environnement extérieur dominé par la guerre en Syrie.
Loin d’être le pôle de stabilité qu’elle a pu être, durant les deux premiers mandats de l’AKP, la Turquie d’Erdorgan présente le profil d’un pays largement déstabilisé sous l’effet cumulé des choix politiques de son président et du chaos proche-oriental. Obnubilée par la question kurde, sera-t-elle un partenaire sérieux dans la lutte contre l’Etat islamique ? Volontiers irascible, et parfois imprévisible, M. Erdogan peut-il contribuer à la rechercher d’une issue politique en Syrie ? Rien n’est moins sûr.
L’UE est la première concernée. Elle a besoin de la Turquie pour freiner, voire enrayer l’exode des réfugiés de Syrie. Plus de deux millions d’entre eux ont été généreusement accueillis par les Turcs. Les Européens sont prêts à toutes les concessions pour qu’Ankara continue à les héberger et contribue à empêcher une migration sauvage qui s’est encore traduite, ces derniers jours, par des dizaines de noyades.
Erdogan est en position de force. Mais jusqu’où faut-il lui céder, s’il s’obstine à diriger la Turquie en autocrate aussi agressif à l’intérieur qu’à l’extérieur ?
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