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Le Monde, le 24/10/2017
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le président a demandé la démission de plusieurs maires AKP, formation en baisse dans les sondages, dont ceux d’Istanbul et d’Ankara.
Recep Tayyip Erdogan lors d’un conseil de sécurité, à Ankara, le 16 octobre. HANDOUT / REUTERS
Soucieux de redorer le blason de son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) en vue des élections de 2019 – municipales en mars, législatives et présidentielle en novembre –, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est lancé dans un grand ménage interne.
La démission de six maires a été demandée, et une liste de plusieurs dizaines d’édiles serait sur le bureau du président. Jusqu’ici, quatre ont obtempéré, dont le puissant maire d’Istanbul, Kadir Topbas, qui a rendu son tablier sans barguigner le 23 septembre. Quelques semaines plus tard, Mehmet Keles et Faruk Akdogan, les maires de Düzce (nord-ouest) et de Nigde (centre) ont fait de même. Dernier en date, Recep Altepe, le maire de Bursa, près d’Istanbul, a annoncé sa démission lundi 23 octobre. Mais les édiles de deux autres villes, Balikesir (ouest) et Ankara, sont restés sourds aux appels pressants du « reïs » (« le chef », un des surnoms de M. Erdogan), qui est revenu à la tête de l’AKP depuis le référendum d’avril sur l’élargissement de ses pouvoirs.
« Ce ne sont pas des sièges que l’on peut occuper éternellement », a souligné le président, jeudi 19 octobre, lors d’une réunion avec les gouverneurs. En cas de désobéissance, les conséquences seront « si sévères »qu’il ne veut « même pas y songer ».
Parc à thème
La résistance la plus acharnée est venue de Melih Gokçek, l’indéboulonnable maire d’Ankara, dont personne n’aurait pu prévoir la disgrâce, vu ses états de service. Elu à cinq reprises depuis 1994 à la mairie de la capitale administrative du pays, l’homme de 69 ans s’est toujours montré d’une loyauté sans faille envers son chef.
Chantre du rapprochement russo-turc, adepte de projets immobiliers de mauvais goût, ennemi des espaces verts, Melih Gokçek faisait le régal de la twittosphère avec ses affirmations fantaisistes, la dernière en date portant sur l’implication de l’administration américaine dans les secousses sismiques ressenties à Bodrum cet été.
Sa démission était attendue, surtout après son entrevue au palais présidentiel, jeudi 5 octobre. Mais il résistait, disant à qui voulait l’entendre ne pas vouloir jeter l’éponge avant d’avoir assisté à l’inauguration d’« Ankapark », son grand œuvre, un parc de loisirs conçu autour du thème des dinosaures. Comme le chantier du parc à thème est loin d’être achevé, tous les espoirs étaient permis. Trois semaines plus tard, Melih Gokçek est revenu à la discipline. Et tant pis pour les dinosaures, il démissionnera samedi, « si Dieu le veut », a-t-il fait savoir lundi 23 octobre après une énième entrevue avec le président.
Il était temps. Jadis porté aux nues par les médias pro-gouvernementaux, M. Gokçek était ces derniers jours traîné dans la boue par ceux qui lui tressaient des couronnes il y a peu. Soupçonné de corruption, voire de liens avec les auteurs du putsch raté du 15 juillet 2016, le maire d’Ankara semblait parti pour un limogeage brutal, ou même pour l’ouverture d’une enquête judiciaire pour corruption.
« Limoger des élus sans motif réel et les remplacer par des administrateurs nommés depuis Ankara est une violation de la démocratie », a dénoncé au Parlement le député d’opposition Sezgin Tanrikulu, qui représente le Parti républicain du peuple (CHP). Depuis l’instauration de l’état d’urgence, le 20 juillet 2016, le pouvoir se permet tout. Les opposants du Parti de la démocratie des peuples (HDP, pro-kurde) en ont fait l’expérience lorsque 83 de leurs maires ont été destitués et remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement, juste après la tentative de coup d’Etat.
« Confiance aux jeunes »
Mais que l’AKP se retourne contre ses propres élus est inédit. La raison de cette vaste mise au pas est à chercher dans les récents sondages selon lesquels, si des élections devaient se tenir aujourd’hui, l’AKP ne recueillerait pas plus de 35 % des suffrages. M. Erdogan, qui a l’œil rivé sur les enquêtes d’opinion, craint une dégringolade aux municipales de mars 2019, un avant-goût des législatives et de la présidentielle. Or selon lui, le destin de la Turquie se confond avec celui de l’AKP. « Si le parti trébuche, la Turquie aura des problèmes », a-t-il confié lors d’une réunion avec les cadres de sa formation le 6 septembre.
Ces maires sont tombés en disgrâce pour avoir échoué à attirer le vote en faveur du « oui » au référendum du 16 avril sur le renforcement des prérogatives du président. Ce jour-là , dix-sept grandes villes de Turquie, dont Istanbul et Ankara, les deux plus importantes, ont rejeté les changements constitutionnels voulus par M. Erdogan.
Les résultats du référendum ont révélé une Turquie divisée entre les métropoles riches et productives, opposées à l’« hyperprésidence » de M. Erdogan, et les régions de l’Anatolie profonde, rurales et conservatrices, favorables à ce projet. Le président a vu là un camouflet, avant tout parce qu’Ankara et Istanbul étaient jusqu’alors considérées comme des bastions imprenables de l’AKP.
Déçu par sa courte victoire au référendum (51,4 %), le président Erdogan a dès lors appelé à un « changement profond » au sein du parti qu’il a fondé en 2001. Au pouvoir depuis 2002, l’AKP n’a jamais perdu une seule élection depuis. « Cette fois, nous allons avoir besoin d’un changement bien plus profond » que ceux opérés jusqu’à présent, a reconnu le « reïs » le 14 août, appelant les cadres « victimes de l’usure du métal » à  « passer le relais ».
Au risque de créer des remous dans les rangs de l’AKP, sans pour autant garantir son succès aux prochaines élections. Mais Erdogan est confiant : « Moi, je fais confiance aux jeunes, je suis sûr qu’ils travailleront bien », a-t-il tweeté après son entretien avec le maire d’Ankara.
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