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Le Monde, le 09/06/2015
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Une militante de l’AKP, dimanche 7 juin, au siège de son parti, à Ankara.
Après avoir passé la nuit du dimanche 7 au lundi 8 juin dans sa résidence officielle de Tarabya, sur les bords du Bosphore, à Istanbul, où il avait suivi les résultats des élections législatives jusque tard dans la nuit, le président Recep Tayyip Erdogan a regagné Ankara lundi matin à l’aube. Mardi, il devait recevoir Ahmet Davutoglu, le chef de son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), pour le charger de former le nouveau gouvernement.
Arrivé en tête du scrutin avec 40 % des voix et 258 sièges de députés (sur 550), l’AKP peut toujours former un gouvernement minoritaire, mais le chef de l’Etat a semblé exclure cette éventualité en déclarant, juste après la publication des résultats, qu’aucun parti ne pourrait gouverner seul.
« Je pense que ces résultats, qui ne donnent à aucun parti l’occasion de former un gouvernement de parti unique, seront évalués Âsainement et raisonnablement par tous les partis », a souligné le président Erdogan, rappelant combien « la volonté de la nation » lui était « chère ».
L’AKP face aux risques d’une coalition instable
Après le camouflet infligé à l’AKP par les électeurs dimanche – soit la perte de 2,7 millions de voix par rapport au scrutin législatif précédent, en 2011 –, la Turquie va devoir renouer avec les coalitions gouvernementales instables telles qu’elle les connaissait avant l’arrivée au pouvoir des islamo-conservateurs.
Selon les résultats définitifs, le Parti républicain du peuple (CHP social-démocrate) est la deuxième force politique du pays, avec 132 élus, tandis que le Parti d’action nationaliste (MHP, droite) et le Parti de la démocratie des peuples (HDP, gauche) occupent la troisième place avec 80 députés chacun. Déjà , la formation du nouveau gouvernement prend des allures de quadrature du cercle.
Peu ou pas d’alliés naturels
Le MHP a beau être perçu comme le partenaire de coalition le plus probable pour l’AKP, l’intéressé se fait prier. Conservateurs, nationalistes et enracinés dans la religion, les deux partis ont un ADN commun. Seulement voilà , le chef du MHP, Devlet Bahçeli, ne semble guère enclin à s’allier aux islamo-conservateurs. Il a piqué une colère lundi après avoir appris que le président russe, Vladimir Poutine, venait de féliciter Recep Tayyip Erdogan pour sa victoire. « Quelqu’un doit expliquer à ÂPoutine que la Turquie n’est pas une république présidentielle. Plutôt que de féliciter Erdogan, il aurait dû lui souhaiter un bon rétablissement », a-t-il ironisé.
Les deux autres partis d’opposition au sein du nouvel Hémicycle, le CHP et le HDP, ont, eux aussi, exclu de former un gouvernement de coalition avec le parti de M. Erdogan. Des tractations doivent tout de même avoir lieu en coulisses, puisque le vice-premier ministre Numan Kurtulmus a confié lundi à la presse que l’AKP allait tenter de former une coalition « dans les délais impartis ».
L’hypothèse de nouvelles élections
Si aucun gouvernement n’est formé au bout de quarante-cinq jours, le président Erdogan devra dissoudre le Parlement et convoquer de nouvelles élections. Dans le camp islamo-conservateur, encore sous le choc des mauvais résultats de dimanche, nombreux sont ceux qui privilégient l’option d’un retour aux urnes, bien que le pari soit risqué.
Après treize années d’une domination sans partage de la vie Âpolitique, l’AKP n’est plus en mesure de décider seul des grandes orientations du pays. Contesté pour son autoritarisme et son ambition démesurée, M. Erdogan ne fait plus recette. La mise sur pied d’une coalition risque de s’embourber, faisant revivre à la Turquie l’incertitude politique des années 1990-2000.
Les postes de ministre de l’intérieur et de la justice seront au centre des marchandages. L’enjeu est important, car plus d’un millier de dossiers portant sur des députés soupçonnés de malversations pourraient être transmis aux Âtribunaux dès lors que leur Âimmunité parlementaire cessera de les protéger.
Erdogan sonné, le camp laïc requinqué
Le chef historique de l’AKP était loin de s’attendre à un tel résultat, certain que le grand chelem réalisé jusque-là par son parti, vainqueur de tous les scrutins depuis 2002, allait se poursuivre. Considérée comme acquise, la victoire allait lui permettre de changer la Constitution dans le sens d’un régime présidentiel fort. Perdu dans ses rêves de Âgrandeur, surtout depuis son déménagement dans un palais deux fois grand comme Versailles et doté d’un laboratoire d’analyse des aliments présidentiels, il n’a pu mesurer l’effritement de sa Âpopularité. « Nous ne nous attendions pas du tout à ces résultats », a confié lundi à la presse le vice-premier ministre Bülent Arinç. « Je suis l’un des fondateurs du parti et, en quittant la vie politique, j’aurais aimé voir sa victoire, malheureusement cela n’a pas eu lieu », a regretté le vieux compagnon de route de M. Erdogan, qui a atteint la limite des trois mandats imposée par l’AKP à ses députés.
Dans les rues d’Istanbul et Âd’Ankara, des électeurs grisés par la leçon infligée à M. Erdogan ont manifesté leur joie à coup de Klaxon et de cris de ralliement, dimanche et lundi. Sur la Toile, un site a fait son apparition, qui égrène le temps passé depuis que le président n’apparaît plus à la télévision. Un sentiment de soulagement l’emporte dans les milieux laïcs et intellectuels, satisfaits de voir s’éloigner la perspective d’une totale emprise de Recep Tayyip Erdogan sur le pays.
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