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La Croix, le 09/08/2021
Thomas Guichard
Selon une enquête publiée dimanche 8 août dans le bimestriel Foreign Policy, au moins 131 prisons ont été construites depuis le coup d’État du 15 juillet 2016, regroupant des opposants au pouvoir. Une centaine d’autres est envisagée.
Il y avait eu ce coup de filet en 2013 après des révoltes anti-gouvernement sur la place Gezi, à Istanbul. Un premier avertissement. Depuis le coup d’État manqué contre Recep Tayyip Erdoğan, le 15 juillet 2016, la Turquie vit au rythme des purges de fonctionnaires et des arrestations de journalistes, de militaires, d’hommes politiques, d’avocats des droits de l’homme et d’artistes.
Où sont incarcérés ces milliers d’opposants, arrêtés parfois pour des motifs dérisoires ? C’est la question que s’est posée Noah Blaser, auteur d’une enquête inédite sur le système carcéral turc, publiée dimanche 8 août dans la revue américaine Foreign Policy (1).
D’après des images satellites compilées par le journaliste, au moins 131 prisons ont été construites de juillet 2016 à mars 2021. Une centaine d’autres constructions sont envisagées par le gouvernement turc, selon des rapports internes du ministère de la justice et des articles de presse. Parmi elles, un complexe géant, qui doit voir le jour près de Bursa, au nord.
Sa capacité de 15 000 détenus est comparable à celle de Rikers Island, le plus grand pénitencier américain. À titre d’exemple, la plus grande prison de France, Fleury-Mérogis, a été conçue pour accueillir 2 855 détenus. Seuls les complexes d’internements de la minorité musulmane ouïghoure au Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, dépassent en taille ce projet démesuré.
Le pire taux d’incarcération d’Europe
Le rythme des constructions a, depuis 2016, doublé par rapport aux quatre années précédant le coup d’État avorté. La taille de chaque centre pénitentiaire a même augmenté, selon l’enquête de Foreign Policy. Ils sont désormais 50 % plus grands, un étage supplémentaire ayant été rajouté au modèle classique en Turquie des blocs de prison à deux étages.
Ces nouveaux complexes pénitentiaires changent parfois la face des villes moyennes de province d’où elles sortent de terre. C’est le cas à Aksaray, 420 000 habitants, que les touristes visitent pour son école coranique de style seldjoukide du XIVe siècle, et qui a reçu le « plus gros investissement » de son histoire avec la construction d’un centre de 6 000 détenus, selon les mots d’un responsable local interrogé en 2017.
Il faut dire que les besoins sont énormes. La population carcérale en Turquie est passée sur la même période de 180 000 à près de 300 000 personnes, d’après les statistiques officielles du ministère de la justice. Et ce, malgré deux amnisties générales et la libération de 190 000 prisonniers non-politiques depuis 2016, afin de faire de la place dans les prisons.
En 2020, la Turquie a pris la tête du classement des pires taux d’incarcération des 47 pays du Conseil de l’Europe, avec 357 détenus pour 100 000 habitants, devant la Russie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan.
Des « rénovations »
L’an dernier, le ministre de la justice Abdülhamit Gül assurait que ces installations avaient pour but de remplacer les centres pénitentiaires vieillissants afin de respecter « les normes des Nations unies ». Une série d’articles de la journaliste d’investigation Çiğdem Toker révélait, en 2017 déjà , que le gouvernement avait utilisé ses pouvoirs extraordinaires conférés par l’État d’urgence décidé à la suite du coup d’État avorté, pour faciliter juridiquement et financièrement la construction de prisons. Un décret a ainsi abrogé l’obligation de faire apparaître ces dépenses dans le budget annuel de l’État. Un autre a étendu les zones constructibles aux pâturages.
La journaliste turque expliquait dans le quotidien Cumhuriyet qu’au moins vingt provinces étaient concernées par des projets de construction de nouvelles prisons.
Les sources citées par Foreign Policy estiment à plus de 1,1 milliard d’euros le coût total de ces programmes de « rénovation ». Une dépense considérable, alors que la Turquie connaît une crise économique et monétaire depuis l’effondrement de la livre turque en 2018.
Dans le même temps, alors que des incendies d’une rare vigueur dévastent l’Anatolie, aucun des avions Canadairs turcs n’a pu décoller, faute d’argent pour les rénover.
(1) « We Fell Off the Face of the Earth » par Noah Blaser, publiée dans Foreign Policy le 8 août 2021.
(2) « Cezaevi yaptırmak kolaylaşırken » par Çiğdem Toker, publié dans Cumhuriyet le 20 septembre 2017.
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