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Le Monde, le 22/09/2015
Marie Jégo
« L’avenir de la Turquie est garanti pour les dix à vingt ans à venir, à condition qu’un nouveau gouvernement soit formé le 1er novembre sur le principe des idées de l’AKP, si Dieu le veut « , a expliqué le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, face à des milliers de militants et de délégués du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) réunis en congrès au stade Arena, à Ankara, samedi 12 septembre. C’était la première fois depuis la création du parti, en 2001, que Recep Tayyip Erdogan était absent à un congrès. Soucieux de garder sa neutralité, le président ne s’est pas manifesté mais son ombre planait sur le stade Arena.
Massée sur les gradins, la foule scandait : » Dieu est avec nous ! Erdogan est avec nous ! » L’émotion fut à son paroxysme lors de la projection d’un film sur la carrière du » grand homme « , comme disent ses adeptes. » Il est le premier président turc élu au suffrage universel « , devait rappeler le premier ministre, Ahmet Davutoglu, reconduit sans surprise à la direction du parti en tant que candidat unique.
D’ici au 1er novembre, les islamo-conservateurs ont six semaines pour séduire les électeurs. Ils espèrent récupérer la majorité parlementaire perdue lors des législatives du 7 juin. Ce revers, du jamais-vu en treize ans d’un règne sans partage, a été interprété comme un échec personnel du président et fondateur du parti, M. Erdogan, qui espérait envoyer 400 députés au Parlement pour pouvoir modifier la Constitution et se tailler un costume de président à la mesure de ses ambitions.
Le numéro un avait mené campagne tambour battant, au mépris de son obligation de neutralité, afin de décrocher la majorité indispensable à son projet d' » hyperprésidence « . Pour la première fois de sa brillante carrière politique, il a échoué. Aucun gouvernement de coalition n’ayant pu être formé après le 7 juin, les électeurs sont appelés aux urnes le 1er novembre. Il s’agit, selon M. Erdogan d’une » répétition » des élections dans l’espoir d’effacer le mauvais résultat du scrutin précédent. Deux législatives en cinq mois, tandis que le pays bascule dans la violence sur fond de cessez-le-feu rompu avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie). Selon les instituts de sondage, les résultats du scrutin du 1er novembre ne différeront pas beaucoup de ceux du 7 juin (pour l’AKP, 41,4 % des suffrages contre 40,9 % en juin, selon Metropoll).
En 2002, M. Erdogan avait séduit les électeurs avec ses promesses d’essor économique, de réformes, de respect de la diversité. Grâce à l’AKP, la Turquie a bénéficié, jusqu’en 2010, d’un fort taux de croissance, ce qui l’a propulsée dans le club des vingt premières économies mondiales. Le succès de l’AKP reposait jusqu’ici sur la croissance économique, un gouvernement stable et la promesse d’une paix négociée avec les Kurdes du PKK. Aujourd’hui, l’image de son chef est altérée par le retour de la guerre au sud-est du pays, le harcèlement des médias, les affaires de corruption mises sous le boisseau et son autoritarisme croissant. Traversé par divers courants de pensée, le parti avait jadis les traits d’une formation politique de type européen, la connotation morale et religieuse en plus, sur le modèle des chrétiens-démocrates du Vieux Continent. Treize ans plus tard, tout a changé. » On est passé du parti du “nous” au parti du “je” « , a résumé récemment l’ancien vice-premier ministre Bülent Arinc.
» En train de perdre nos acquis «
Vu du stade Arena, le parti avait un petit air de formation politique moyen-orientale, avec son chef tout-puissant, sa ligne unique, son candidat unique et aucun débat. M. Davutoglu a rapidement campé le décor : » Il y a aujourd’hui deux camps adverses en Turquie, les adeptes des idées séparatistes et ceux qui optent pour l’unité. » En cette période de troubles, le concept de l' » ennemi « , interne et externe, a retrouvé toute sa vigueur.
Renouvelé pendant le congrès, le comité exécutif du parti porte la marque du président Erdogan. Y figurent, entre autres, son beau-fils Berat Albayrak, ses conseillers Yildirim et Burhan Kuzu, ou encore le député Abdurrahim Boynukalin, aperçu les 6 et 8 septembre à la tête d’une foule en train de jeter des pierres sur la façade du quotidien Hürriyet à Istanbul. » Une erreur de jeunesse « , expliquera ensuite M. Davutoglu. Ce dernier a beau être le numéro un du parti, il est loin de contrôler l’appareil. Lors du renouvellement du comité exécutif, pas un de ses lieutenants n’a pu accéder au saint des saints du parti. Ce constat vaut aussi pour les représentants de la vieille garde, qui ont été soigneusement tenus à l’écart.
L’ancien président Abdullah Gül (2007-2014), qui est l’un des cofondateurs de l’AKP, a déploré n’avoir pas reçu de carton d’invitation au congrès, juste un coup de fil à la dernière minute. » Je suis un peu vexé « , a-t-il confié jeudi 17 septembre lors d’une interview à la chaîne de télévision NTV. Peu disert sur ses projets, il a mis en garde : « Si cette atmosphère de tension continue, la Turquie risque de payer le prix fort. » « Privés de stabilité, nous sommes en train de perdre notre acquis des treize dernières années », a prévenu le ministre des finances, Mehmet Simsek. Invité de la chaîne Kanal 7, dimanche 13 septembre, il a exhorté le chef de l’Etat à » oublier l’objectif de 2023 « , soit le rêve de voir émerger une » nouvelle Turquie » pour le centenaire de la fondation de la République.
L’an I devait être décrété à cette occasion, de façon à donner toute la mesure du bouleversement, tout aussi radical que celui opéré par Mustafa Kemal Atatürk en 1923. Un rêve aussi incertain que celui du retour en grâce du Parti de la justice et du développement auprès des électeurs.
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