RFI, le 28/11/2016
En Turquie, depuis la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016, le pouvoir multiplie les arrestations de militants, d’hommes politiques et de journalistes soupçonnés de liens avec le PKK. Mais, si les attaques contre les médias d’opposition font régulièrement les gros titres de la presse internationale, en Turquie même une autre presse fait florès, celle qui soutient le gouvernement, y compris contre ses confrères. Anne Andlauer.
Olivier Bertrand, journaliste français du site Les Jours, a lui aussi subi les foudres du pouvoir turc. Il y a quinze jours, il souhaitait réaliser un reportage sur une école pour les Syriens qui veulent apprendre le turc située à Gazyantep, à quelques dizaines de km de la frontière. Les policiers l’ont arrêté sur place, et jeté en prison pendant 3 jours, officiellement parce qu’il n’avait pas les autorisations nécessaires à ce reportage. Pour Olivier Bertrand, relâché et rentré en France, c’était un prétexte, et le journaliste raconte d’abord à Catherine Rolland, son état d’esprit pendant son incarcération.
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