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Le Monde, le 27.11.2015
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Erdem Gül (à gauche) et Can Dündar, le rédacteur en chef du quotidien turc « Cumhuriyet », à la sortie du tribunal à Istanbul, jeudi 26 novembre. VEDAT ARIK / AP
Deux journalistes du quotidien Cumhuriyet, Can Dündar et Erdem Gül, ont été mis en examen et écroués à la prison Silivri d’Istanbul, jeudi 26 novembre, pour avoir diffusé une vidéo, des photographies et des articles montrant des livraisons d’armes convoyées par le gouvernement aux rebelles syriens.
Instruite à l’origine par le parquet d’Ankara, la plainte accuse les deux hommes d’appartenir à « l’organisation parallèle » dirigée par le prédicateur musulman Fethüllah Gülen, un ancien allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, devenu son pire ennemi. Les prévenus « ont comploté à l’aide de fausses preuves pour faire croire que la République de Turquie aidait des organisations terroristes », dit le texte élaboré par le parquet.
« Nous sommes accusés d’espionnage, le président a parlé de trahison. Mais nous ne sommes ni des traîtres, ni des espions, ni des héros, nous sommes juste des journalistes », a déclaré Can Dündar, le rédacteur en chef du journal, avant d’être déféré devant un juge. Vendredi, près de 2 000 personnes ont manifesté à Istanbul en soutien à Can Dündar et Erdem Gül.
Maja Kocijancic, porte-parole de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, a fait savoir vendredi que l’UE « suit de près une situation inquiétante ». « La liberté d’expression est l’un des principes fondamentaux de l’Union européenne », a-t-elle poursuivi.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a également dénoncé, dans un communiqué, les poursuites « inacceptables » contre les journalistes turcs. L’OSCE demande aux autorités turques « d’abandonner les charges et de relâcher les journalistes ».
Tout a commencé le 29 mai 2015 lorsque Cumhuriyet, un journal très respecté de l’opposition laïque, a publié des documents fort embarrassants pour le gouvernement. A deux reprises, le 1er et le 19 janvier 2014, la gendarmerie turque avait intercepté, non loin de la frontière syrienne, des camions chargés d’armes destinées à des groupes rebelles syriens. Les convois étaient escortés à chaque fois par des représentants des services de renseignement (MIT).
Gendarmes et agents du MIT faillirent en venir aux mains dès lors qu’il fut question d’inspecter le contenu des camions. Après bien des péripéties, dix-neuf gendarmes se retrouvèrent inculpés pour « espionnage » et cinq procureurs trop zélés furent arrêtés. Accusés d’avoir révélé des « secrets d’Etat » et d’avoir terni l’image du gouvernement en faisant croire à sa complicité avec les terroristes, tous encourent de dix à vingt ans de prison.
Quelques mois plus tard, Cumhuriyet se résolut à tout révéler au grand jour. Les photos et les vidéos amateurs prises par des témoins sur place au moment de la fouille des camions apparurent sur son site et dans les pages du journal. Selon l’enquête publiée alors, un millier d’obus de mortier, 80 000 munitions pour des armes de petit et gros calibre et des centaines de lance-grenades se trouvaient dans le convoi. De fabrication russe, ces armes provenaient de pays de l’ancien bloc soviétique, assurait le journal. Le gouvernement, qui affirmait à l’envi que les camions convoyaient de l’aide humanitaire, dut reconnaître qu’il n’en était rien.
Vaste élan de solidarité
Le 2 juin, la sanction tombait sous la forme d’une plainte déposée personnellement au parquet d’Ankara par M. Erdogan contre Can Dündar. « L’individu qui a diffusé cette soi-disant exclusivité devra payer le prix fort », assura le président turc quelques jours plus tard à l’occasion d’une interview retransmise sur la chaîne TRT.
Dès jeudi, un vaste élan de solidarité s’est organisé dans le pays en faveur des deux journalistes qui, accusés tous deux d’espionnage et d’appartenance à une organisation terroriste, risquent la prison à vie. Le hashtag #CanDündarErdemGülYalnızDeğildir (Can Dündar et Erdem Gül ne sont pas seuls) fait un tabac sur Twitter. Nombreux étaient les journalistes présents jeudi aux abords du tribunal.
L’arrestation des deux hommes intervient alors que la presse n’a jamais été autant muselée. Le mois dernier, 15 chaînes de télévision ont été saisies ou interdites d’émettre par les autorités turques, des centaines de journalistes sont sous le coup de poursuites, accusés d’avoir « insulté le président » selon l’article 299 du code pénal.
En réalité, l’article 299 a remplacé le 311 (insulte à la Turquie et à ses institutions), lequel, abondamment utilisé jadis contre les opposants et les défenseurs des droits de l’homme, avait fini par être aboli en 2008, à l’époque où le pays cherchait à se mettre en conformité avec les standards européens, dans le cadre de ses négociations d’adhésion à l’Union européenne.
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