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Le Monde, le 21/02/2020
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Idlib est le théâtre d’affrontements entre les forces d’Assad, soutenues par l’aviation russe, et la rébellion syrienne, épaulée par l’armée turque.
Deux soldats turcs ont été tués et cinq autres ont été blessés, jeudi 20 février, lors d’une frappe aérienne à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. Cet accrochage porte à seize (quinze soldats et un contractuel) le nombre de militaires turcs tués depuis début février dans le dernier fief de la rébellion syrienne, théâtre d’affrontements incessants entre les forces de Bachar Al-Assad, soutenues par l’aviation russe, et la rébellion syrienne, épaulée par l’armée turque.
Les échauffourées de jeudi attestent d’une escalade supplémentaire entre la Turquie et la Syrie qui met en péril la relation russo-turque. La frappe a eu lieu après que les rebelles syriens, soutenus par l’armée turque, ont bombardé les positions des forces gouvernementales syriennes et sont entrés dans le village d’Al-Nerab, non loin de la ville de Saraqeb, que les forces d’Assad avaient prise début février.
Selon un communiqué du ministère de la défense russe, publié jeudi, les rebelles, « appuyés par l’artillerie turque », ont réussi à percer les défenses de l’armée syrienne. Quatre soldats syriens ont été blessés lors de ce bombardement.
« A la demande de l’armée syrienne, des bombardiers russes Su-24 ont alors frappé les rebelles pour les empêcher d’avancer », ce qui a permis aux forces pro-Assad de repousser « avec succès toutes les attaques », précise le communiqué. La partie turque est appelée « à cesser de soutenir les actions des groupes terroristes et de leur donner des armes ».
Il n’est pas explicitement dit si ce sont les frappes aériennes russes qui ont tué les deux soldats turcs, mais le fait que Moscou reconnaisse publiquement avoir frappé les positions des rebelles syriens et de leurs alliés turcs sur fond d’accrochage meurtrier est un sérieux avertissement envoyé à Ankara.
L’offensive menée par les forces de Bachar Al-Assad dans la province d’Idlib est un désastre pour la Turquie. Le régime syrien progresse inexorablement, grâce au soutien de l’aviation russe et à sa politique de la terre brûlée.
« Dernier avertissement »
Le long de l’autoroute M5, qui relie le sud du pays à la ville d’Alep, au nord, et vient tout juste d’être reprise à la rébellion, plus un village n’est intact. Tous les habitants ont fui. Depuis décembre 2019, près d’un tiers de la population d’Idlib a été déplacée. Pour échapper aux violences, 900 000 civils se sont massés le long de la frontière turque, fermée par un mur, car la Turquie est réticente à ajouter aux 3,6 millions de réfugiés syriens qu’elle accueille déjà .
Confronté à l’effondrement de sa politique en Syrie et à l’arrivée d’une nouvelle vague de réfugiés, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a réagi avec colère à l’offensive syrienne, menaçant de représailles si le régime ne retirait pas ses troupes d’Idlib d’ici à la fin de février. « C’est notre dernier avertissement », a-t-il martelé, mercredi, assurant qu’une intervention de l’armée turque à Idlib n’était plus qu’« une question de temps ». D’ores et déjà , du matériel lourd et plus de 7 000 militaires turcs ont été envoyés en renfort dans la province.
Mais ses appels au retrait des troupes loyalistes sur les lignes de cessez-le-feu, négociées dans le cadre de l’accord de Sotchi, signé en 2018, ont été ignorés, notamment par le président russe, Vladimir Poutine. Inflexible, le Kremlin a précisé, mercredi, qu’une opération militaire turque serait « la pire option ».
La partie est serrée pour Vladimir Poutine, qui doit faire face aux exigences contradictoires de ses deux alliés qui se détestent. Avide de récupérer l’ensemble du territoire, Bachar Al-Assad veut le départ vers la Turquie des civils d’Idlib, qu’il considère comme des « terroristes », et des soldats turcs, qu’il qualifie d’« occupants ».
En face, Recep Tayyip Erdogan veut que son armée conserve ses positions à Idlib et qu’une zone tampon soit offerte aux réfugiés. Par sa posture agressive, il espère inciter son « ami » Vladimir Poutine à infléchir Bachar Al-Assad pour qu’il accepte la négociation d’un nouvel accord de partage du dernier fief rebelle.
Jusqu’ici, la Turquie espérait qu’un nouveau cessez-le-feu, imposé par Moscou, réussirait peut-être à stopper la progression d’Assad, préservant certains des gains du régime tout en reconnaissant, au moins temporairement, une sphère d’influence turque réduite.
Sur le fil du rasoir
Mais le doute s’est installé, surtout depuis que les derniers pourparlers turco-russes, qui se sont tenus, lundi et mardi, à Moscou, n’ont rien donné. Le ministre de la défense turc, Hulusi Akar, s’est voulu rassurant, jeudi, déclarant, sur la chaîne de télévision CNN Türk, qu’une discussion était en cours au sujet de l’accès à l’espace aérien au-dessus d’Idlib. Le ciel syrien étant contrôlé par la Russie, l’armée turque se retrouve paralysée dans la région. Les problèmes pourraient être résolus si la Russie acceptait de « se mettre en retrait », a-t-il suggéré. En clair, Ankara veut que Moscou lui ouvre le ciel d’Idlib, afin que les chasseurs F-16 turcs puissent frapper les forces de Damas, une issue qui semble improbable.
Ankara semble se préparer à une éventuelle confrontation avec la Russie. « La Turquie peut fermer ses détroits et son espace aérien vers la Russie pour bloquer les approvisionnements militaires aux forces du régime », a expliqué, dans une interview à la télévision TRT, Mesut Hakki Casin, professeur à l’université Yeditepe d’Istanbul et membre du comité des affaires étrangères, une instance qui conseille le président Erdogan.
L’animosité entre Moscou et Ankara au sujet d’Idlib met leur relation sur le fil du rasoir. Le président Erdogan est tellement dans l’impasse qu’il semble prêt à renouer avec les Etats-Unis malgré des années de tensions, dues, notamment, à l’acquisition par la Turquie des systèmes russes antimissiles S-400.
Ankara vient ainsi de demander à Washington de déployer des batteries de défense antimissile Patriot à la frontière turco-syrienne, en guise de protection contre d’éventuelles attaques de Damas. Transmise la semaine dernière à James Jeffrey, l’envoyé américain pour l’engagement en Syrie, la demande n’a pas encore reçu de réponse.
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