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Le Monde, le 10/10/2019
Pour Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS et spécialiste de la région, l’offensive turque sur les Kurdes de Syrie va déstabiliser encore un peu plus la région.
Propos recueillis par Ulysse Bellier
La Turquie a lancé, mercredi 9 octobre, une offensive contre les forces kurdes à la frontière syrienne. Dès jeudi, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, plus de 60 000 personnes avaient pris les routes de l’exode pour fuir les combats, dans le nord-est de la Syrie. Didier Billion, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient, directeur adjoint de l’IRIS, craint que la relative stabilité établie par les Kurdes dans le Nord-Est syrien ne soit chamboulée par l’initiative du président turc.
Dimanche soir, à la suite d’un échange avec Recep Tayyip Erdogan, Donald Trump avait annoncé que les troupes américaines allaient se retirer, laissant les Kurdes seuls face à la Turquie. Après deux jours de confusion et de signaux contradictoires de la Maison Blanche, l’armée turque a bombardé les positions kurdes à la frontière, et des forces au sol sont entrées en action.
Quel a été le rôle réel des Etats-Unis et de Donald Trump dans le déclenchement de cette offensive turque ?
Donald Trump, avec le retrait de ses troupes le long de la frontière, a simplement été l’étincelle de cette offensive. Depuis des mois, on pouvait lire dans la presse turque la volonté d’Erdogan de procéder à une opération miliaire pour, selon ses termes, « dégager les terroristes », c’est-à -dire les Kurdes de Syrie. Ce n’est donc pas vraiment un scoop. Il y avait des tractations avec les Américains et, surtout, les Russes, sans lesquels on ne peut pas faire grand-chose en Syrie, et cela a pris un peu de temps. Mais Erdogan s’était trop avancé pour que cette opération ne se concrétise pas. Ce n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein.
Quel est le but de cette offensive ?
Deux objectifs vont de pair pour Ergodan. Le premier, c’est d’aller « casser la tête » aux milices kurdes installées en Syrie, qu’il qualifie de « terroristes ». Le second, c’est de « recaser », si l’on peut dire, les réfugiés syriens dans leur pays. Il y a, aujourd’hui, 3,6 millions de réfugiés syriens en Turquie, ils sont un peu partout et ce n’est pas simple de les gérer.
De plus, cette opération militaire arrive à point nommé pour Erdogan. Sa situation politique n’est pas très bonne, son échec aux élections municipales à Istanbul conduit à des scissions au sein de son parti, l’AKP. L’ancien premier ministre Davutoglu doit bientôt créer son nouveau parti, comme l’ancien ministre de l’économie. Se conjugue à tout cela une situation économique pas très positive. Pour Erdogan, quoi de mieux qu’un conflit nationaliste pour ressouder ses rangs ?
A quoi correspond ce vaste triangle entre l’Euphrate, la Turquie et l’Irak qu’attaquent les forces turques ?
C’est une zone en partie administrée par les forces kurdes, les YPG, branche armée du PYD, le Parti de l’union démocratique. Et celui-ci est, en réalité, la projection syrienne du PKK, qui sont les Kurdes de Turquie, considérés comme organisation terroriste par la France. Cette proximité, idéologique et fonctionnelle, met en rage les autorités turques.
Mais l’intervention d’Erdogan va ajouter du chaos au chaos. C’était une zone à peu près stabilisée depuis la prise à l’[organisation] Etat islamique de Rakka par les forces kurdes [en 2017]. Désormais, les Kurdes parviennent à gérer les villes qu’ils contrôlent, avec le ravitaillement, de l’eau et de l’électricité, à peu près. Mais la faiblesse des Kurdes du PYD, c’est qu’ils contrôlent des zones à majorité arabe, qui pourraient voir leur départ [à l’issue de cette offensive] plutôt positivement. Toute la région ne soutient pas le PYD comme un seul homme. Ce manque de soutien des populations arabes, c’est le point faible des milices kurdes.
Des forces spéciales françaises sont présentes sur place. Peuvent-elles, comme l’ont fait les Américains, mener des opérations pour s’assurer que les djihadistes ne s’envolent pas des prisons kurdes dont les gardes seraient partis sur le front turc ?
On n’est pas dans Le Bureau des légendes, la réalité est beaucoup plus difficile. Qu’il y ait des opérations commando pour récupérer quelques individus, je ne l’exclue pas. Mais si on considère qu’il y a environ 10 000 prisonniers djihadistes, dont 2 000 étrangers et 450 Français, ça donne une idée de l’ampleur de la tâche. Si on arrive à en prendre dix, vingt, trente, des leadeurs, ce serait déjà beaucoup, on n’en aura pas plus. Ces forces spéciales sont peu nombreuses, elles ne pourront pas modifier l’ampleur du défi que représente la présence de djihadistes. Car si les forces kurdes qui les détiennent sont obligées d’aller se battre sur le front, les prisonniers djihadistes prendront la poudre d’escampette.
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