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Le Monde, le 29/01/2020
Par Piotr Smolar , Nathalie Guibert et Frédéric Bobin
Le président Emmanuel Macron a accusé la Turquie de violer ses engagements pris lors de la conférence de Berlin.
Paris met en cause la Turquie au sujet de son implication militaire en Libye, s’exposant de nouveau aux critiques sur sa partialité dans le conflit. Mercredi 29 janvier, des Rafale français en mission de reconnaissance avec le porte-avions Charles-de-Gaulle ont repéré une livraison de véhicules blindés lourds dans le port de Tripoli, depuis un navire affrété par Ankara et escorté par une des quatre frégates turques qui croisent dans les eaux libyennes.
A l’occasion de la visite à Paris du premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, Emmanuel Macron a souligné « le non-respect de la parole donnée » par le président Recep Tayyip Erdogan lors de la conférence de Berlin tenue le 19 janvier, qui visait notamment à suspendre les activités militaires. « Nous voyons ces derniers jours des navires turcs accompagner des mercenaires syriens arrivant sur le sol libyen », a dit le président français.
Une source du renseignement français a récemment confirmé au Monde que 1 500 à 2 000 combattants avaient été acheminés par la Turquie en Libye en provenance de Syrie, dans une relative confusion puisqu’une partie d’entre eux auraient déjà déserté, profitant du voyage pour rejoindre l’Italie. Deux frégates turques, accompagnées de leurs navires de soutien, ont été vues dans les eaux libyennes ces derniers jours. Pour M. Macron, l’acheminement de mercenaires est « attentatoire à la sécurité de tous les Européens et des Sahéliens ».
En outre, selon une source diplomatique européenne confirmée par deux experts, la Turquie aurait installé des systèmes de défense antiaériens dans l’aéroport de Mitiga, à une dizaine de kilomètres à l’est de Tripoli. Ankara a passé un accord pour soutenir le gouvernement d’accord national (GAN) libyen de Faïez Sarraj. L’inquiétude des Européens est renforcée par les événements survenus depuis quarante-huit heures. Les forces gouvernementales ont annoncé, le 28 janvier, qu’elles avaient abattu un drone émirati, au service des forces du maréchal dissident Khalifa Haftar, à Misrata. Une roquette attribuée à l’Armée nationale libyenne (ANL), conduite par ce dernier, est tombée sur une école dans le quartier d’Al-Hadhba Al-Badri, au sud de Tripoli, tuant quatre enfants. Ces faits témoignent à la fois du renforcement des capacités gouvernementales et de la détermination du maréchal à poursuivre son offensive.
A l’issue de la conférence internationale de Berlin, une déclaration commune avait appelé à un « cessez-le-feu permanent » en Libye, à « s’abstenir de toute ingérence dans le conflit armé » et à Ârelancer le « processus politique » brisé par l’attaque de Tripoli lancée en avril 2019 par Khalifa Haftar. La traduction de cette déclaration en résolution au Conseil de sécurité à l’ONU ne se concrétise pas.
« Violations persistantes »
Evoquant l’acheminement sur les « dix derniers jours » auprès de chaque camp – le GAN de Sarraj et l’ANL de Haftar – d’« armes avancées, de véhicules blindés, de conseillers et de combattants », la Mission des Nations unies en Libye a dénoncé, le 25 janvier, des « violations flagrantes et persistantes de l’embargo sur les armes » de 2011, en dépit des engagements pris à Berlin. Un pont aérien permet notamment aux Emirats arabes unis et à l’Egypte de convoyer du matériel militaire au profit des forces du maréchal Haftar, qui bénéficie aussi de l’implication du groupe privé russe Wagner.
Le président Macron n’a pas mentionné ces violations de l’embargo, pas plus que la présence de miliciens étrangers, tchadiens et surtout soudanais, au sein de l’ANL. « De très loin, les Emirats sont la puissance étrangère la plus impliquée en Libye, soutient Emadeddin Badi, expert au groupe de réflexion Middle East Institute. Macron ne les mentionne pas, pas plus que les combattants étrangers, car cela serait en contradiction avec le récit nationaliste véhiculé par Haftar et ses sponsors. »
Dans son dernier rapport daté du 9 décembre 2019, le panel des experts de l’ONU sur les violations de l’embargo sur les armes avait expressément cité « la Jordanie et les Emirats arabes unis » pour leurs livraisons de matériel en faveur du camp d’Haftar. « Dès ses débuts, en 2014, Haftar a construit sa force à partir de la violation de l’embargo, relève un expert international en sécurité. Pas une seule arme en sa possession n’est entrée légitimement en Libye. En dénonçant seulement la Turquie sans citer les Emirats arabes unis qui arment Haftar, la France fait preuve d’une grave myopie. »
Ankara a d’ailleurs riposté aux accusations de M. Macron, en affirmant que la France était « le principal responsable des problèmes en Libye depuis le début de la crise, en 2011 », selon le porte-parole du ministère turc des affaires étrangères, Hami Aksoy. Derrière ces critiques mutuelles, d’autres enjeux se dessinent. Pour Paris, la coopération turque en matière antiterroriste demeure fondamentale, pour traiter notamment le cas de ses ressortissants dijhadistes qui parviennent à sortir de Syrie. La France tient une position délicate dans le dossier libyen, en affichant sa bienveillance à l’égard d’Haftar, dont l’aventurisme brouillon laisse perplexes les partenaires européens.
Présence navale accrue de la France
Paris reste inflexible : le maréchal, qui contrôle de près ou de loin la majorité du territoire libyen, est incontournable, et ses revendications – la démobilisation des « milices », le rééquilibrage des revenus pétroliers vers la Cyrénaïque orientale – doivent être prises en compte.
Mercredi, M. Macron a annoncé la mise en place d’un partenariat stratégique de sécurité entre la France et la Grèce, avec une présence navale accrue des forces françaises. Pour l’heure, la marine nationale n’a pas envoyé de navire pour une opération en Libye. Le groupe aéronaval, avec le porte-avions Charles-de-Gaulle, qui a pris la mer le 22 janvier pour une mission en Méditerranée orientale, est accompagné d’une frégate grecque. Le porte-hélicoptères Dixmude vient de son côté de mener un exercice avec la marine turque. La consigne est d’afficher au plan militaire une neutralité entre les deux frères ennemis de l’OTAN, Grèce et Turquie.
La Turquie rend la France responsable de l’instabilité en Libye
La Turquie a répondu, dans la soirée du mercredi 29 janvier, aux critiques d’Emmanuel Macron quant à l’implication de la Turquie dans la situation en Libye : « Le principal responsable des problèmes en Libye depuis le début de la crise en 2011, c’est la France », a déclaré par écrit le porte-parole du ministère turc des affaires étrangères, Hami Aksoy.
Le président français Emmanuel Macron avait reproché, plus tôt dans la journée, à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan un « non-respect de la parole donnée » pour continuer à intervenir dans les affaires libyennes. « Ce n’est un secret pour personne que ce pays accorde un soutien inconditionnel à [l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa] Haftar en échange d’un droit de regard sur les ressources naturelles de la Libye », a ajouté en retour M. Aksoy.
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