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Le Monde, le 02/03/2020
Par Elisa Perrigueur
La venue de nouveaux bateaux de réfugiés après les annonces de la Turquie sur l’ouverture de la frontière ont accentué la colère des Lesbiotes et des extrêmistes, sous pression depuis des mois avec la présence de plus de 22 000 migrants.
A l’aube, lundi 2 mars, un nouveau bateau de réfugiés est arrivé sur les côtes nord de Lesbos. A son bord, des migrants, majoritairement afghans, en quête d’Europe. Ils ont accosté sur une terre de colère. Lesbos connaît une flambée de tensions, provoquée par la venue de douzaines d’embarcations transportant au moins 500 migrants. Un enfant a trouvé la mort ce lundi dans un canot surchargé, ont rapporté les gardes-côtes grecs. Accostant à la chaîne sur les rives, ces passagers ont saisi l’opportunité de l’ouverture de la frontière annoncée jeudi par Ankara.
Mais pour les habitants qui assurent que l’île implose, Lesbos n’a plus les moyens de les accueillir. Elle compte 22 000 migrants de Syrie, d’Afghanistan ou encore du Congo, bloqués pour la plupart dans le camp insalubre du village de Moria, le temps du traitement de leur demande d’asile.
Nombreux depuis dimanche ont laissé exploser leur colère, parfois jusqu’à la haine. Dans le petit port de Thermis, dans l’est de l’île, un bateau de réfugiés a été accueilli sous les huées d’habitants et de membres de l’extrême droite, « Dégagez, Rentrez en Turquie ! », « Vous n’aimez pas vos enfants pour les amener ici ! », ont vociféré des hommes à l’attention des dizaines de migrants tétanisés à bord, serrant leurs enfants. Plusieurs journalistes ont été pris à partie, tout comme une responsable du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
« Atmosphère de terreur »
Atterrée, Effy Latsoudi, humanitaire et membre de l’organisation Lesbos solidarity a assisté à la scène. L’insulaire s’insurge : « Des élus locaux étaient là , ils n’ont rien fait. La police n’agit pas non plus. » Présente depuis vingt ans sur l’île, elle n’a « jamais vu un tel niveau de tension ». Dans la nuit de dimanche à lundi, un centre de transit pour migrants, inoccupé, a été brûlé dans le nord de l’île. « Des groupes d’extrême droite violents agissent en toute impunité. La plupart sont de l’île et Aube dorée [parti néonazi grec] est en train d’instaurer une atmosphère de terreur, ils assurent être des centaines. Dans le nord, certains bloquent la route à ceux qui veulent aider les réfugiés », explique-t-elle.
« La présence de l’extrême droite était sous-jacente, mais là elle a opportunité d’agir au grand jour et c’est inquiétant »
Giorgios Pallis, pharmacien de Lesbos
Depuis hier, les bénévoles, sous pression, échangent sans relâche des informations sur les réseaux sociaux. « Des hommes masqués se sont postés autour des plages du sud cette nuit, des petits groupes de vingt hommes. Ils détruisent les voitures ayant des autocollants d’enseignes de location ou qui ne sont pas immatriculés à Lesbos », dit Effy Latsoudi. Des photos de voitures aux pare-brise détruits circulent sur les messageries instantanées.
« C’est inacceptable, la seule solution est de désengorger l’île des réfugiés et vite ! », interpelle la bénévole. « On a franchi une étape, c’est la première fois que des habitants stoppent des bateaux à l’arrivée, ajoute Giorgos Pallis, pharmacien de l’île et ancien député Syriza (gauche radicale). La présence de l’extrême droite était sous-jacente, mais là elle a opportunité d’agir au grand jour et c’est inquiétant. Elle manipule les gens, fatigués de toute cette situation. »
« On nous regarde comme des criminels »
Dimanche, le premier ministre a annoncé plusieurs mesures, comme la suspension des nouvelles demandes d’asile des migrants ayant traversé illégalement pendant un mois. Sur la frontière terrestre de l’Evros, à des centaines de kilomètres de Lesbos, plus de 10 000 migrants en quête d’Europe ont été repoussés à coups de gaz lacrymogènes.
Dans les allées terreuses du camp de Moria, les quelque 18 000 migrants entendent le chaos à leurs portes. Dimanche, une manifestation de riverains s’est tenue aux abords des lieux. Les réfugiés déambulant aux alentours ont été violemment pris à partie. Les cartes d’identité des journalistes pouvant être réclamés par certains locaux. « Partout sur l’île, on nous regarde comme des criminels », explique, angoissé, Masiullah, un réfugié afghan. Il attend depuis treize mois dans l’une des nombreuses tentes du camp. Les migrants veulent organiser une marche pacifique jusqu’au chef-lieu, Mytilène, pour dénoncer leurs conditions de vie, estimant être « dans une prison à ciel ouvert ». Ils ont été bloqués par la police, quelques lacrymogènes ont fusé.
De l’autre côté de la mer calme, sur les côtes turques, ils sont toujours nombreux à rêver d’Europe. « Après les récentes évolutions à Idlib, en Syrie, l’arrivée de nouveaux réfugiés rendra la situation invivable à Izmir, où nous [les migrants] sommes déjà trop nombreux », explique par messagerie instantanée un réfugié irakien en partance.
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